Chapitre 23: Where now the horse and the rider?

22 2 5
                                    


L'aube était rouge. Au petit matin, le camp de rohirrim s'activa. Les gardes furent relevés, et les hommes se remirent à disposer des cadavres, érigeant un tertre pour les cavaliers et leurs chevaux. Plus loin, un grand brasier s'enflamma, faisant disparaître les derniers orcs. Devant une tente, Théodred et l'homme de la veille discutaient. Théodred finit par hocher la tête, serra l'avant bras de l'autre homme, et partit discuter avec Grimbold un peu plus loin. L'homme s'avança près de l'endroit où étaient parqués les chevaux, et s'adressa aux soldats présents, parmi lesquels se tenait Fern.

"Rohirrim! Combien d'entre vous n'ont plus de cheval?" La moitié des hommes leva la main, et Fern décida de faire de même. L'homme les parcourut du regard. "Que ceux qui ont encore une monture se mettent en selle. Les autres, un peu plus loin sont attachés les chevaux de nos frères qui ne rentreront pas chez eux. Trouvez-vous une monture et rejoignez-nous à l'Est du campement. Nous chevaucherons en direction d'Edoras pour préparer le chemin au convoi qui ramènera les blessés. En selle, Eorlingas!"

Fern sursauta, la main sur le pommeau de son sabre quand quelqu'un lui tapa sur l'épaule. La main appartenait à un homme d'une cinquantaine d'années, le visage tanné, quelques cheveux gris parmi les blonds. Il leva un sourcil.

"Du calme gamin, je m'appelle Alred, fils de Folca. Suis-moi, on va te trouver un bon ch'val, le seigneur Eomer nous attend!"

Sans attendre de réponse, il l'entraîna à travers le camp.

"C'est quoi ton nom, gamin? Où est ta lance, où est ton armure?"

"Fern. Juste Fern." Il hésita. "J'ai dû détacher mon armure pendant la bataille pour ne pas couler sous son poids. Ma lance s'est brisée pendant la charge."

Alred hocha la tête. "Tu dois faire partie des renforts d'Elfhelm hein? Merci de nous avoir sauvé la mise, et désolé pour ton ch'val, petit. C'était votre première bataille j'pari?"

Il ne lui laissa pas le temps de répondre. "J'ai moi même perdu mon vieil ami, Wildfara. Le meilleur ch'val qu'j'ai jamais monté. Enfin." Il secoua la tête. "Nous y voilà"

Des dizaines d'hommes s'affairaient autour des chevaux, et Fern déambula parmi eux, en n'en cherchant un de libre. Tous semblaient renâcler à son approche, et il maugréa, maudissant l'odorat des animaux.

'Celle-là' dit soudainement Alexandre, en désignant une jument qui le regardait un peu plus loin. Grise à la robe pommelée, comme un ciel d'orage. Quatre grandes balzanes foncées, et quatre chaussettes blanches, à peine une ligne, au-dessus de chaque sabot. La silhouette fine, la crinière courte. La tête sombre, et deux oreilles qui pointaient vers lui. Le loup soupira.

"Va pour celle qui n'a aucun instinct de survie" accepta Fern.

Alexandre s'approcha de la jeune jument, qui lui renifla la main, curieuse. Il lui caressa doucement le front, détacha ses rênes et la mena un peu plus loin. Elle suivit sans hésitation. Il passa les rênes de chaque côté de son encolure, attrapa la crinière, glissa son pied dans l'étrier, et l'instant d'après il était sur le dos de l'animal, qui s'était déjà élancé d'un pas rapide. Il l'arrêta en riant, et régla la longueur de ses étriers. Dès qu'il eut fini, la jument repartit d'elle-même, slalomant entre les tentes, suivant les autres Rohirrim se dirigeant vers l'Est.

'Déjà une idée de comment tu vas l'appeler celle la?'

"Hmm, je réfléchis. Elle a du caractère."

A cela, la jument leva brusquement la tête et hennit en direction d'un cheval bai un peu plus loin, qui se contenta de souffler en réponse. Son cavalier s'approcha et interpella de nouveau le jeune homme, qui reconnut Alred. Il se rangèrent côte à côte dans la colonne nouvellement formée, un autre cavalier prenant place à sa droite. Celui-ci lui fit un signe de tête, avant de regarder son cheval.

Un ciel étoiléOù les histoires vivent. Découvrez maintenant