Chapitre XI

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Tu es canon ! Me sourit Ambre.

Je me tourne vers le miroir en me examinant, c'est Ambre qui a choisi ma tenue.
Elle a opté pour un chemisier bleu marine et un jean qui moule mes courbes généreuses.
Elle dit que je suis canon, mais je ne me sens pas très à l'aise dans ce jean.
Je n'aime pas être serré dans mes vêtements. Et surtout, j'ai peur le regard des gens sur mes rondeurs.
J'ai toujours peur qu'on se moque de moi.

_Tony va craquer ! Alors tu te souviens, ce que je t'ai dit, me rappelle-t-elle en relevant ses cheveux pour en faire une queue-de-cheval.

Je hoche la tête pour lui dire oui.
Elle m'a fait un petit topo de ce que je devrais faire, le comportement que je devrais adopter face à Tony.
Ne pas être fermé, mais exubérant sans retenue.
Lui faire comprendre que j'ai envie de lui.
Le sexe semblait une évidence pour Ambre, mais pas pour moi.
Je devrais jouer l'actrice, mais ce n'était pas un rôle pour moi.

_Pense avec ton corps, mais pas avec ta tête, me conseille-t-elle.

_Ambre, je ne suis pas si sûr d'y arriver, lui fis remarquer.

_Tu recommences ! Arrêt de réfléchir. Me fit-elle en soupirant.
Elle me regarda comme si j'étais la dernière des imbéciles.

_D'accord, acquiescai-je en filant ma veste en cuir.
Je n'avais plu qu'à m'incliner, à moins de vouloir la contrarier.
Mais je préfère me taire et l'écouter ce qu'elle m'ordonnait de faire.
Après tout, elle l'avait plus d'expérience que moi. Alors que moi, j'étais une vraie novice.
  _Souhaite-moi bonne chance, continuai-je en ouvrant la porte de sa chambre.

_Au fait, fit-elle.

Je la regarde la main posée sur la poignée.

_Si tu me cherches, je serai chez Justin.

J'acquiesce et je pris mon courage pour jouer le rôle de ma vie.

10 minutes après, j'arrivai au parking du campus où Tony m'attendait.

_Salut, Iris, me sourit-il en s'approchant.

Il a sorti le grand jeu, chemise blanche, cravate, il était très élégant.
_Je connais un restaurant sympa pas loin, d'ici. Tu aimes chinois ? Demande-t-il.

En hochant la tête, je lui réponds :
  _J'adore ça.

_Alors allons-y, dit-il en prenant ma main dans la sienne.

***

Après le restaurant, Tony m'a ramené jusqu'à ma chambre.
Un vrai gentleman.
Il a été au petit soin avec moi.
Et passer la soirée avec lui, ça m'a permis d'apprendre à le connaître.
J'étais étonné, car il m'a avoué qu'il aimait les comédiens romantiques. En général, les garçons aiment les films d'action.
Tony était différent des autres garçons, il avait l'air d'un grand sentimental et rêveur.

_Nous voilà, dit-il, les joues légèrement rougies.

C'est à moi de jouer, maintenant.
Je respire un grand coup, j'appuie mon dos sur la porte de ma chambre en le fixant droit dans les yeux.
Allez embrasse-le, tu peux le faire.
Je l'attrape par le col de sa veste et je l'attire sur moi.
Ses lèvres sont immédiatement sur les miennes.
Je sens tout son corps se paralyser, j'ouvre un œil et j'aperçois ses yeux grands ouverts, il a l'air surpris, puis il finit par fermer doucement les paupières en posant ses mains sur mes hanches, il me serre contre lui.
Et d'un coup, il introduit sa langue dans ma bouche et m'embrasse maladroitement.
Il n'a pas du embrassé beaucoup de filles, car je sens son manque d'expérience à la façon qu'il m'embrasse.
Mais je finis par fermer les yeux en essayant d'apprécier ce baiser.

Tandis qu'il dévore mes lèvres, j'essaie de trouver mes clés dans mon sac.
Une fois trouvé, je détache ma bouche de la sienne en me tournant vers la porte.

J'étais sur le point de le laisser entrer et de passer l'acte.
À cette pensée, mes mains se mirent à trembler, je ne parvenais pas à mettre la clé dans la serrure.
Je commençai à faire une erreur, mon cerveau s'est mis à se poser mille questions.
Est-ce que j'étais prête à faire l'amour ?
Et Tony est-ce que c'était le bon, pour une première fois ?

_Attends, je vais t'aider, dit-il en me prenant les clés des mains et il ouvrir la porte.
Je le laisse entrer et le suis en prenant une grande inspiration.

_Elle sympa ta chambre, lance-t-il en balayant la pièce du regard.

_Merci, souriai-je en fermant la porte.

Il me dévisagea puis il s'approche pour me prendre dans ses bras.
Et il susurre doucement à l'oreille :
_Iris, tu ne peux pas savoir à quel point, je suis fout de toi.
Puis il m'embrassa avec envie, il remonta ses mains jusqu'à mon chemisier et commença à déboutonner bouton par bouton.

La panique tambourinée dans ma tête.
Peut-être, je devrais lui dire que je suis vierge ? Pour qu'il aille doucement..
S'il me fait mal ? Ambre m'avait dit que ça faisait mal, la première fois.

Une fois mon chemisier déboutonné.
J'étais en soutien-gorge devant lui.
Il me regardant en souriant.
Je me suis senti complexé !
C'était la première fois que, je me retrouvais dévêtue devant un garçon.

Il se mord la lèvre inférieure en déboutonnant le premier bouton de mon jean.

Ma respiration s'accélère.
Ma gorge s'assèche.
Le cœur qui allait sortir de poitrine.
Une vague de peur prit possession de mon esprit.
_Arrête ! Arrêt ! S'écriai-je.

Je pose les mains sur ses épaules pour le repousser.
Il s'est redressé, les yeux plissent.

_Je suis désolée, je ne peux pas.. lui dis-je en boutonnant mon chemisier.

Il me regarda avec des yeux sombres.
Il devrait avoir l'esprit aussi embrouillé que le mien.
Il y a une seconde, je lui faisais comprendre que je voulais coucher avec lui et à présent, je le repousse en criant.

_Qu'est-ce qui ne va pas ? Demande-t-il, d'un air déçu.

_Si te plaît, va-t'en ! J'aimerais rester seul.

Il écarquille les yeux.
_J'ai fait quelque chose de mal ? Demande-t-il en me regardant comme un chien battu.

_Tony, laisse-moi, lui dis-je d'une voix étranglée.

Les lèvres pincées, il serre la mâchoire et ferme les yeux une seconde.
_Iris, je ne peux pas partir tant que tu me disais ce qu'il ne va pas, je veux comprendre, insiste-t-il.

Il commence à m'agacer.
Je lui ai dit de sortir et lui, il insiste.
  _Écoute Tony, notre relation s'arrête là.

Il essaie de m'attraper par le coude, mais je recule avant qu'il ne puisse y arriver.

_J'ai fait une erreur et je suis désolée, maintenant, je veux que tu sortes de ma chambre.

Les sourcils froncés, il répond :
  _Très bien, très bien. Répète-t-il en agitant les mains.
  _J'aurais jamais pensé que tu étais une sale allumeuse ! Je croyais que tu étais une fille bien, Iris. S'énerve-t-il en attrapant brutalement sa veste.

Il pose sa main sur la poignée de la porte et avant d'ouvrir, il ajouta :
  _M'adresse plu jamais la parole ! Tu es morte pour moi.
Et sur ces paroles, il claqua violemment la porte de ma chambre.

Je m'affalais sur le lit, les cheveux couvrant mon oreille.
Je ressens de la honte la façon que j'ai agi avec lui, je l'ai blessé alors qu'il ne méritait pas ça.
J'aurais jamais dû écouter Ambre, c'était idiot et tordu.
Pourquoi, je n'ai pas écouté la petite voix dans ma tête qui me murmurait que c'était un plan foireux.

***

Une Lueur D'EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant