Chapitre XXXII

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J'étais devant la porte de la classe, hésitante, recroquevillée sur moi-même dans une veste à capuche.
Avec une tête déterrée, malgré le fond de teint pour camoufler mes cernes.
On pouvoir voir que j'ai passé une nuit blanche, j'ai jamais autant souffert ! Et pleurer.

_Tu n'entres pas ?
Je sursaute au son de la voix de Tony.
Il se tient debout, il me dévisage avec un petit sourire.

Je secoue la tête et je m'écarte de la porte pour le laisser entrer.

_Tu ne vas pas en cours ? Insiste-t-il.

Je le regardai, mes yeux se remplissent de larmes.

Il fronce les sourcils.
_Iris, ça ne va pas ? Demande-t-il.

Je regardai Tony avec les yeux aveuglés par les larmes.
Je pensais être plus forte que ça, que mes émotions pouvaient affronter la journée.
Mais non, je ne peux même pas franchir le seuil de la classe.

Il approche sa main pour la poser sur mon épaule, mais sa main m'effleure lorsque je mets à courir dans le couloir de la fac, je bouscule quelques étudiants sur mon passage, je les entendent râler dans mon dos.
Mais je les ignore en continuant en regardant droit devant moi.
Je traverse le campus en courant, la gorge serrée incapable de réfléchir.
Ma poitrine me fait si mal.
Je montai les escaliers à toute vitesse.
Et je m'arrêtai devant la porte de la chambre d'Ambre, essoufflé.
J'ai besoin de l'entendre de sa propre bouche, j'avais besoin qu'elle me dise la vérité !
J'inspire profondément avant de toquer.

Elle m'ouvrir dans la seconde.
_Iris ? Étonne-t-elle.

Elle était encore en pyjama, les cheveux en bataille.
Elle n'avait pas l'air prête pour aller en cours aujourd'hui.

J'entre et je me plante devant elle.
_Qu'est-ce que tu as couché avec Noah ? Lui demandai-je sans préambule.

_Quoi ? Fit-elle en se contentant d'écarquiller les yeux.

Avant qu'elle ne puisse me manipuler avec ses belles paroles, je continue :
  _Je sais tout, j'ai vu le texto que tu as envoyé à Noah.

Elle continue à clamer son innocence :
_Tu as vraiment un esprit étriqué, il faut que tu arrêtes d'être jalouse, dit-elle en riant.

Elle avait presque l'air innocente.
Mais ça ne fonctionnera pas cette fois.

_Dis-moi la vérité ! Lui dis-je en levant le ton.
Je ne lâchai pas prise.

Elle lève la tête d'un coup, sans répondre.
Et s'approche de moi.
Elle pose ses mains sur mes épaules et articule doucement comme si elle voulait me faire rentrer dans le crâne chaque syllabe qu'elle prononçait :
_Je n'ai jamais envoyé de texto à Noah, je n'ai même pas son numéro, nie-t-elle.

Bordel ! Elle me prend vraiment une conne ???

Je la fusille du regard en dégageant ses mains de mes épaules.
Elle cligne des yeux en prenant un air surpris.

_Donne-moi ton téléphone ! M'énervai-je.
Je crie presque.

_Quoi ? Non, répond-elle en faisant un pas vers son lit.

Je plisse les yeux en suivant son regard.
Son portable était posé dessus.

Elle me regarde avec des yeux ronds, ses lèvres sont crispées.
Elle se tord les mains.
Et tout à coup, elle se précipite sur son lit en saisissant son téléphone d'un air horrifié.
Elle serre ses doigts autour de son appareil.

Une Lueur D'EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant