Chapitre XLVI

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Noah

Deux du matin, les minutes s'égrenaient comme au ralenti.
Assis, sur le lit, le drap enroulé autour de moi.
J'avais froid, je tremblais, je claquais des dents.
Les murs avançaient vers moi comme si l'appartement allait m'engloutir.

J'étais en plein sevrage, cloîtrer dans ma chambre, refusant de voir la lumière du jour, refusant le temps qui passe.
Je perdais la notion du temps.
Ça devenait insoutenable, je souffre le martyre tellement que j'étais en manque.
Quant à mon oncle, il ne me laissait pas le choix.
Il m'a menacé de tout raconter à mes parents si je ne me faisais pas soigner.
Un soir, en entrant du travail, il m'a trouvé inerte sur le lit.
J'avais fait une overdose, après une semaine dans le coma, je me suis réveillé dans une chambre d'hôpital.

Depuis, j'étais à New York, mon état avait empiré, je m'enfonçais de plus en plus dans ma noirceur.
Je me shootai tous les jours.
J'étais tellement camé que j'oubliais Iris, elle était sortie de ma tête.
Mon unique obsession, c'était de pouvoir me fournir mon rail de coke.
C'est lorsque je me suis réveillé à l'hosto que j'ai réalisé que ça faisait plus d'un mois que je n'avais pas pris de ses nouvelles.

C'était en panique que je me suis mis à la recherche de mon téléphone en fouillant tout l'appartement.
Mais je ne le trouvai nulle part.
Je devenais fou, je ne savais pas où il était planqué.
Est-ce que je l'avais perdu ? Ou bien peut-être, on me l'avait volé ?
J'en avais aucune idée !
La drogue avait englouti mon esprit en me faisant une descendre en enfer.
À cause de cette fichue drogue, j'avais oublié la femme que j'aimais.

Deux mois plus tard

Je rentre chez Steven, mon oncle après une longue nuit de travail.
Mon oncle m'a suggéré de trouver un boulot pour me faire un peu d'argent poche et surtout pour m'occuper l'esprit pour éviter que mes vieux démons refassent surface.
J'avais une vie bien remplie, entre mes cours et bosser dans un bar New-Yorko.
Je n'avais pas le temps de penser à la drogue.
En revanche, Iris était toujours dans ma tête. Elle n'en sortait pas ! Son absence était partout, dans chaque instant, chaque endroit. Chaque respiration.
Son visage, son sourire apparaissaient dans mes rêves.
Elle me manquait terriblement.

Je me suis sentie mal de perdre mon portable.
J'ai vraiment merdé !
J'ai dû racheter un nouveau téléphone, je n'avais plus accès à son numéro.
J'avais perdu tous mes contacts.
Je n'avais plu aucun lien avec mon ancienne vie.

À dix-neuf heures, je sortais de la douche.
Je nouai une serviette autour de la taille avant de sortir de la salle de bain.
Je m'avançai vers ma chambre, soudain, j'entends du bruit.
Je fronçai les sourcils.
Ça ne pouvait pas être Steven, il ne rentrait jamais avant vingt heures.
La porte est entrouverte, je la pousse légèrement et je sursaute quand je vois Chloé en train de fouiller dans mon tiroir.

_Hé ! Qu'est-ce que tu fous dans ma chambre ! Râlai-je.

Elle cligne des yeux plusieurs fois en me dévisageant.
  _C'est ma chambre, je te signale et d'abord qu'est-ce que tu fais chez mon père ? Demande-t-elle.

_J'habite ici, lui dis-je en m'approchant d'elle et refermer le tiroir d'un geste brusque.

Elle avance vers le lit et installé dessus.
_Ah bon, s'étonne-t-elle. Mon père ne m'a rien, dit-elle.

_Chloé ! Ta maison est spectaculaire, ton père doit être très riche !

Je me retourne en entendant la voix féminine.
Et je vois une petite rouquine, elle se fige lorsque ses yeux verts croisent les miens.
Elle m'observe un moment avant de lâcher :
_Euh...Désolée, je croyais que tu étais seul, dit-elle en s'adressant à Chloé.

Une Lueur D'EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant