Chapitre 47 : Panique à Dryade !

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Cinq jours sont passés depuis les évènements au sein du camp d'entrainement. J'ai pu me reposer et reprendre des forces, mais mon bras, lui, est toujours inutilisable. Bien que certains éléments puissent soigner les petits bobos, réparer des os est une autre paire de manche. Je pense même à m'en séparer, mais, c'est l'ultime recours.

Thalia, ainsi que Charlie continuent à veiller jour et nuit sur le petit Noah qui se trouve toujours en compagnie de Morphée. Plusieurs apprentis ont abandonné l'idée de devenir soldat depuis, et d'autres passent leurs temps à observer à longueur de journée la cabane ou se trouve le jeune étranger, sûrement par peur de revivre ou même de revoir le démon que ce dernier représente pour eux maintenant.

- Il va falloir que tu fasse un discours digne du roi Oris afin de rassurer les habitants dehors ! Me dit Alfdan qui débarque sans me prévenir au sein même de ma cabane.

- Qui t'a autorisé à entrer ? Le grondais-je.

- Suis-je un habitant comme les autres, Oxylus ?

- Quand bien même, préviens-moi ! Que se passe-t-il, dehors ?

- Le peuple ne comprend toujours pas pourquoi tu n'as pas tué le petit, car selon eux, il représente une menace pour le village.

- Je vois. Je vais m'en occuper.

Je me lève donc de mon trône et sort de ma cabane. La totalité des habitants m'attendent devant et me montrent leur agacement en créant un brouhaha insupportable au sein de la grande place. Cela ne va pas être une mince à faire. Mais, quand il faut y aller ...

- Dryadois, Dryadoises. Il y'a quelques jours, comme vous le savez, un étranger nommé Noah à semé la zizanie au sein du village et en a blessé plus d'un, notamment l'un de nos soldats, toujours dans le coma. Après l'avoir arrêté, j'ai effectivement décidé de ne pas le tuer. C'est une décision qui, je le conçois, vous frustre au plus haut point. Mais selon moi, bien qu'il puisse effectivement représenter une réelle menace pour nous, le pouvoir de cet homme pourrait, j'en suis sûr, devenir notre arme la plus fatale afin de repousser tous nos ennemis. Je prendrais l'entière responsabilité de tout ce qu'il pourrait se passer par la suite, soyez en sûrs.

...

Le silence règne et, malgré mon discours, leur colère face à l'incompréhension de mon geste ne diminue pas pour autant. Mais, je ne peux rien faire à présent, à part leur prouver que j'ai eu raison de l'avoir épargné. J'espère avoir pris la bonne décision.

Devant cette foule mécontente et effrayante, je préfère me réfugier une fois de plus dans ma cabane ou Alfdan m'attend.

- Quel discours ! Avec ceci, il y'a de quoi être rassuré ! Se moque-t-il.

- J'aimerais bien t'y voir, toi. Qu'aurais-je pu dire de plus ? Leur colère est justifiée, je leur donne même raison pour être honnête.

- Alors, pourquoi l'as-tu laissé vivre ?

- Tu imagines si nous arrivions par la suite à contrôler sa puissance ?

- Il est vrai que ta théorie n'est pas mauvaise. Mais, comment compte tu t'y prendre ? Me questionne Alfdan en se grattant la tête.

- J'ai quelques idées. Et puis...

- Mmh ?

- Quand je le regarde, je ne peux m'empêcher de penser à...

- Je comprends, c'est la même chose pour moi. Peut-être est-ce le moment d'aller parler à son ami Charlie ?

- Je suis d'accord, mais, il vaut mieux que je ne sorte pas pour l'instant.

L'Atlantide, l'île perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant