Chapitre 77 : Un portail ?

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PDV de Viktor.

Lana à mes côtés, nous partîmes en direction de la cité principale afin de trouver des indices sur le bouquin de mon ancêtre, Sahar Balthazar. Après plusieurs heures de marche, le ciel s'assombrit et la pluie bat son plein. Lana et moi avons tenté de gravir une montagne dans l'espoir de trouver un abri, mais le sol mouillé, je glisse et manque de tomber dans le ravin. Ma coéquipière introuvable, je suis cependant sauvé d'une mort certaine par le griffon qui m'avait repéché d'une effrayante tempête de sable, dans le désert de Psamathe. Mais hélas, ayant atterri dans une grotte avec Lana en son sein, je retrouve malgré moi Ayek, le vieux bougre que je ne peux plus blairer.

'' Vous ne pourrez plus vous passer de moi à partir de maintenant '' qu'il nous dit ce vieux ridé, restant fidèle à sa tunique bleue toute sale. Il à sûrement un coup dans le pif, celui-là. Quoi qu'il en soit, la pluie s'est arrêtée et le soleil se lève enfin, ce qui nous permettra d'apercevoir la cité principale au loin.

- Lana, il est temps de partir. Prépare le sac, car cette fois-ci, si tu pense que je vais le porter, tu peux te foutre le doigt dans l'œil, dis-je en marchant vers la sortie de la grotte.

- Tu laisse donc cette tâche à la seule femme du groupe ... Quelle honte, je te pensais bien plus galant.

- Premièrement, un groupe est un rassemblement de plusieurs personnes. Le vieux assis à ta droite ne viendra pas avec nous. Deuxièmement, je me suis coltiné ce sac durant plusieurs heures alors quelques minutes ne te feront pas de mal.

- Si ce n'est que quelques minutes ... Marmonne-t-elle dans sa barbe.

- Je ne suis donc pas convié ? Rétorque Ayek.

Il a vu la vierge ?

- Bien évidemment que non, répondis-je d'un ton ferme.

- Tu regretteras mon absence, Viktor.

Bla-Bla-Bla. Je ne préfère même pas faire attention à ses propos tant ils ne m'intéressent pas.

- Bon Lana, qu'est-ce que tu fous ? Criais-je impatient.

- Je n'arrive pas à porter le sac, il est bien trop lourd ! Me répond cette dernière en grimaçant.

Ah, les femmes ... Que feraient-elles sans nous, les hommes et notre robustesse ?

- Derrière chaque homme se cache une femme, c'est bien ça le dicton ? On dirait que sa marche dans les deux sens !

- Très drôle Viktor, très drôle, grince-t-elle des dents.

Rongé par la peine de la voir trimer à ce point, j'enfile donc ce maudit sac sur mon dos et sort de la grotte.

Le temps est humide et le climat tropical, ce qui ne m'enchante pas. Mais, le ciel est découvert de nuages et il ne fait pas si froid que ça, je m'en contenterais pour le moment. J'essaye de visualiser le panorama qui s'offre à moi et tente de repérer la fameuse cité principale. Mais, rien.

- Tu vois quelque chose, toi ? Un immeuble, je ne sais pas ? Demandais-je à Lana qui regarde aussi à droite, à gauche.

Quand soudainement, le vieux à la tunique bleue nous confie que cette cité ne se trouve pas de ce côté, mais derrière nous. Alors, moi et la demoiselle aux cheveux bouclés à cause de la pluie nous dirigeâmes sur le sommet de la montagne, la ou la visibilité sera complète.

Arrivé en premier, je pose mes mains sur mes genoux assez essoufflé. Quelques minutes après, Lana me rejoint. Je retiens ainsi ma respiration et essuie avec mon bras la sueur sur mon front et je fais mine que gravir le sommet n'était qu'un jeu d'enfant. Lana, elle, éprouve des difficultés à respirer. L'occasion est trop belle pour la taquiner, une fois de plus.

- Je te pensais plus sportive que ça, me moquais-je en la voyant s'asseoir par terre, épuisée.

- Je ne t'ai pas demandé ton avis ! Cherche-moi cette cité principale au lieu de te concentrer sur moi ! Crie-t-elle en reprenant son souffle.

Quelle autorité ! Ça me plait, ça.

- Ayek, elle est ou ta cité ? Il n'y a qu'une étendue d'eau à perte de vue ! Clamais-je énervé.

- Elle devrait être là, pourtant ... Je ne comprends pas ...

- Parle plus fort, scélérat ! Criais-je en attrapant le col de sa tunique.

- La cité devrait être ici, je n'ai aucune idée de pourquoi elle ne s'y trouve pas !

Quand d'un coup, le cri strident d'un homme retentit et effraie une multitude d'oiseau, sortant des arbres et volant dans plusieurs directions.

- Ça vient d'en bas, c'est tout près. Allons lui porter secours et voir ce qu'il se passe ! Clame Lana qui se hâte à descendre la montagne en courant.

- Fait attention, idiote ! C'est une route rocheuse et étroite, pas une piste d'athlétisme !

- J'ai vingt-trois ans, je n'ai pas besoin de tes conseils ! Crie-t-elle en continuant dans sa lancée.

Quelle têtue, celle-là !

- Magne ton cul, le vieux ! Arrête un peu de pleurer, lève-toi et viens voir avec nous qui sa peut bien être ! m'égosillais-je en descendant également la montagne.

- Tu veux de moi à tes côtés, maintenant ?

- Je n'aime pas les mensonges, et encore moins les menteurs. Je souhaite simplement que tu reste avec moi afin de te le faire payer plus tard.

- Je vois. Soit.

La descente fut longue et semée d'embuches, mais on a fini par atteindre la forêt en dessous de nous. Même si je n'ai absolument pas eu peur, je dois avouer que le cri peut provoquer de sacrés frissons. Qui que ce soit, il agonise et souffre sûrement le martyre. Qu'il crève ou non m'importe peu. Ce qui m'intéresse c'est ce qu'il fout ici et savoir s'il a un lien avec cette maudite cité principale. Mais, quelque chose d'autre attire mon attention : Pourquoi Ayek s'est mis dans de tels états, simplement parce que la cité n'est pas là ?

- La ! Braille Lana en pointant du doigt un homme agonisant sur le sol, dans une mare de sang.

Les yeux boursouflés, de multiples balafres sur le visage ainsi que des bleus sur les bras et de grosses entailles sur son torse et son ventre ... Ce n'est pas beau à voir. Comment, je ne sais pas mais il a pris très cher. Il a de la chance d'être encore en vie.

Il y'a une gourde remplie d'eau dans le sac, donnez-là moi ! Demande Lana, apeurée et inquiète pour cette espèce d'hoplite grec.

Après avoir bu, le soldat crache beaucoup de sang en toussant. La fin est proche pour lui. Mais avant, je veux lui poser quelques questions.

- Dit moi soldat, pourquoi es-tu dans cet état-là ? Qui t'a fait ça ?

Il me répond, mais je ne comprends rien à ce qu'il me dit. Il peine à parler, crache du sang après chaque syllabe prononcée. Je crois que nous n'obtiendrons rien de lui.

PDV d'Ayek.

'' Menace '', '' océan '', '' cité en danger '' ... Les mots qu'on prononcé ce pauvre soldat atlante me bouleverse et me laisse sans voix. Mais, je ne dois rien dire à Viktor ni à Lana, sous peine de changer leur destin à jamais.

PDV de Viktor.

- Vous savez ce qu'il a dit, vous ? Demandais-je aux deux idiots derrière.

- Aucunement, répond Ayek.

- Absolument pas ! S'exclame Lana en haussant les épaules.

Quand soudain, sur notre droite, entre deux grands arbres, un autre de ses congénères surgit et apparaît comme par magie en plein voltige. Je ne sais comment mais je peux également apercevoir en face de moi une énorme ville reliée à un long pont. Quand d'un coup, tout disparait et l'océan, calme et vide de toute civilité s'offre à nouveau à moi. 

L'Atlantide, l'île perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant