Chapitre 100 : L'île de l'Hyperborée

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Je n'ai aucun autre mot pour décrire le paysage actuel. Il n'y a absolument plus rien. Plus d'agora, plus d'habitations, plus de ports ni de galions ... Même les murs de l'enceinte ont complètement disparu. Les ponts non plus n'ont pas survécus. Le calme règne et pourtant, c'était l'enfer sur terre il y'a à peine quelques minutes.

Quant à moi, je me sens tout pâle et je vacille un peu. J'ai trop saigné du nez et j'ai une migraine atroce. J'ai besoin de m'asseoir, je ne me sens vraiment pas bien, d'un coup.

PDV de Viktor.

La cité à disparue, et le Roi également. Même si sa me tue de le dire, le voir disparaitre dans cet effrayant tourbillon de vent m'a brisé le cœur. Je venais d'apprendre qu'il était mon oncle et d'un coup, on me prend une nouvelle fois un membre de ma famille. Même si je ne le connaissais que très peu, ça m'a juste fait mal qu'on m'arrache encore quelqu'un et m'a fait comprendre que je n'ai vraiment jamais de chance. Mais, quelque chose d'autre m'a surpris, et c'est ce nabot faiblard qui m'a sauvé les miches. Il a tout donné, simplement pour moi, alors que nous avons combattu juste avant. Sa m'énerve parce que maintenant, je lui en doit une et ce n'était clairement pas l'objectif.

En parlant de lui, il a en si peu de temps bien changé, je dois l'admettre. Il paraît plus calme et plus sûr de lui. Et puis, je ne peux pas mentir, il est bien plus puissant qu'a notre première rencontre. C'est un adversaire de taille et un jour, je lui montrerais qui domine qui dans l'histoire. C'est un rival qui pourrait être à la hauteur, la suite promet d'être intéressante.

En parlant de pouvoirs, j'ai l'impression de n'avoir servi à rien, dans tout ça. Je n'ai connaissance que d'une seule de mes capacités physiques et ça m'a beaucoup frustré. Cet enfoiré m'a volé la vedette et ça, je ne lui pardonnerais pas de sitôt. Je dois continuer à m'entrainer d'arrache-pied afin de prendre conscience du potentiel que j'ai. Mais, avant ça, je dois savoir s'il n'est rien arrivé à Lana.

Soudain, l'insecte qui m'a sauvé s'assoit par terre et parait extrêmement épuisé. En temps normal, j'en aurais profité pour en faire mon affaire mais, c'est déloyal. Alors, je ne ferais rien ... Pour le moment.

Il tremble, saigne du nez et se tiens la tête. Je ne suis malheureusement pas médecin alors je ne peux rien faire pour lui. Puis de toute façon, je n'ai pas envie de l'aider. Je vais simplement me contenter d'aller chercher Ayek, resté au sein du sanctuaire et lui parler de ce qu'il vient de se passer.

- Viktor ?

Bah tiens. Quand on parle du loup ...

- Quelle horreur ... Rétorque Ayek en s'agenouillant par terre devant une énorme plaine, dénuée de toute forme de vie. La cité, elle ...

- Je sais. Je suis désolé pour vous, nous avons fait tout ce qu'on à pu pour ...

- Où est le Roi ? Il était avec vous, non ?! Coupe-t-il la parole à Noah qui est encore très épuisé.

- Ayek, le Roi est ...

- Ne me dis rien. J'ai compris. Je ne veux pas l'entendre, la souffrance n'en serait que plus douloureuse. Qui a provoqué l'extermination de notre belle cité d'Atlantis, Viktor ?

- Deimos. C'est son prénom, d'après Noah.

- DEIMOS ? Cet homme vil et maléfique est mort depuis des décennies, c'est impossible !

PDV de Noah.

L'homme que j'ai combattu et qui vient d'anéantir tout espoir de paix et de prospérité aux atlantes est censé être mort depuis tout ce temps ?! Mais ... Je ne comprends pas !

- Deimos vient d'une famille de druide qu'il a fui il y'a très longtemps, au sein d'une époque très lointaine de la nôtre parce qu'il avait volé une pierre magique, forgée par le dieu Héphaïstos en personne, réplique Ayek, sûr de lui. Nous n'avons plus eu de nouvelles de lui depuis, d'après nos ancêtres et même si les druides peuvent vivre plus longtemps que la moyenne, il serait mort de vieillesse depuis bien des lustres. C'est impossible qu'il s'agisse de cet homme, vous avez dû vous tromper.

Je sais qui j'ai vu et je sais que c'est lui.

- C'est la même aura que j'ai perçu, la fois ou je l'ai combattu il y'a maintenant plusieurs jours. Je suis sûr de moi, affirmais-je.

- T'es qui toi, d'ailleurs ?

Vieux et sénile, en plus de ça.

- Noah. C'est mon prénom, nous nous sommes vus au sein du sanctuaire, tout à l'heure.

- Ah oui, Noah, je m'en rappelle maintenant. Je vais t'envoyer un médecin, tu m'as l'air très mal en point. J'envoie également de ce pas une équipe de soldats afin de retrouver le Roi. Il n'est pas mort, croyez-moi. Il est bien plus robuste que ça. Honte à vous si vous l'avez sous-estimé à ce point, finis ce dernier avant de repartir dans la grotte.

Mon regard croise celui de Viktor et nous avons l'air d'accord sur le fait qu'il est un peu maboul. Première fois que nous sommes d'accord, tiens. Un petit pas pour l'homme et un grand pas pour nous deux !

Soudain, un médecin habillé d'une toge blanche teintés de rouge s'approche vers moi et, avec plusieurs outils ressemblant à ceux de mon monde, il m'ausculte pendant un grand groupe muni de plusieurs dizaines de soldats courent de part et d'autre un peu partout autour de la cité, maintenant dépourvu de toute délimitation. Quand, enfin, je vois Thalia qui sort de la grotte et court me rejoindre, accompagné de l'autre femme qui, elle, rejoint forcément l'autre égocentrique.

- Tu n'as pas l'air d'aller, mais tu es vivant, c'est tout ce que je retiens ... Me dit Thalia, soulagée. Le Roi n'est pas là ? Non, ne me dit pas que ...

- Il est vivant, ne t'en fait pas, assurais-je à cette dernière en murmurant. Je n'ai rien dit encore parce que je n'en étais pas sûr mais maintenant que je reprends petit à petit des forces, je perçois son aura. Mais, elle est vraiment très faible. Je ne suis pas encore en mesure de te confier d'autres informations pour le moment, je suis encore bien trop faible.

- Ouf, je suis soulagée ! Un Roi tel que lui ne peut pas mourir aussi facilement ! Même si, je ne sais pas ce qu'il s'est passé ...

- C'était l'enfer. Je n'ai pas d'autre mots à te donner. Et puis, je préfère ne pas en parler, si ça ne te dérange pas.

- Non, bien sûr que non, me rassure celle-ci. Nous avons le temps, ne t'en fait pas. J'ai eu peur de te perdre...

Même plus tard, ma belle, je ne te parlerais sûrement pas d'un tel évènement ... Je crois que ce qu'il vient de se passer m'a traumatisé et rien que d'y penser me fout des frissons que je n'ai plus jamais envie de ressentir.

- J'ai moi-même eu peur de passer l'arme à gauche, mais je suis là, bien vivant, répond-je en souriant. L'Atlantide n'est plus sûr, dorénavant. Deimos à encore frappé et très violemment, cette fois-ci. Nous devons partir mettre en sécurité tous ses habitants autre part. Nous ne pourrons pas revenir ici tant que Deimos ne sera pas tué. Et, je pense savoir où.

- Je t'écoute ?

- Sur l'île de l'hyperborée.

L'Atlantide, l'île perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant