La Prisonnière Du Mystérieux Vladimir Estelli

Chapitre 13

Voilà 1 semaine que cette maison était toujours aussi silencieuse. Alezio et Elena étaient répartis,  laissant Ingrid avec un homme qui s'était transformé en fantôme.

En fauteuil roulant, Vladimir voyait ses déplacements devenir rares. Ne pas pouvoir marcher le rendait fou et en colère contre tous et personne à la fois.

Il avait comme souhaité dîner seul. Par la baie vitrée, il observait la jeune femme marcher dans le jardin en parlant au téléphone. De la où il se tenait, il ne pouvait pas entendre ce qu'elle disait mais il était sûr d'une chose, elle parlait à Alezio.

Quelques minutes plus tard, il l'a vit regagner l'intérieur de la villa. Il continua de manger dans ce silence pesant.

Ingrid s'assit quelques minutes sur le canapé et monta les marches pour rejoindre la chambre de l'homme.

Elle trouva la porte entrouverte,lui permettant de voir l'intérieur de la pièce. Vladimir avait les mains posées sur les accoudoir de sa chaise et essayait en vain de se lever. Dans un grognement de colère, il se laissa tomber et souffla en rejetant sa tête en arrière.

Il se déplaça sur le côté du lit et se retint à lui pour se lever. Vladimir voulut faire des progrès même forcés pour s'asseoir seul sur son lit. Mais avant même de pouvoir le faire, il sentit 2 bras l'aider.

Il encra son regard dans celui d'Ingrid qui s'asseya à ses côtés.

- Arrêtes de te faire du mal. commença t elle. Je sais que tu veux remarcher mais ce n'est pas en te faisant du mal que ça va marcher.

- Je sais...souffla t il

- Ça ne fait qu'une semaine que tu es en rééducation. Ce n'est pas maintenant que les résultats seront vraiment visibles. Mais je peux t'aider à t'améliorer si tu veux.

- Et pourquoi tu ferais ça? demanda t il en haussant ses sourcils.

- Je sais pas....je ressens le besoin de le faire mais c'est à une seule condition.

- Fallait s'y attendre....

- Si tu prend tout tes repas et que tu sors un peu de cette chambre on commence dès demain matin. Dans le cas contraire je laisse le kinésithérapeute s'en charger.

Vladimir la regarda et s'en suivit un duel de regard. Il pesa le pour et le contre et finit par acquieser.

Ingrid l'aida à s'allonger et comme tout les soirs, elle lui donna son médicaments et lui appliqua de la crème le long de ses jambes en massant les parties indiquées par le médecin.

Vladimir observa la jeune femme s'appliquer dans son travail et ne pût s'empêcher de sourire. Depuis une semaine, ils ne s'étaient pas disputes et au contraire, ils s'entendaient bien.

Elle s'était désormais improvisé en infirmière et ce jeu plaisait beaucoup au patient qui n'allait pas se gêner.

- Tu pourrais après m'apporter un verre de jus et me ramener la télécommande? J'ai pas sommeil.

- Pour qui tu te prends? demanda t elle en se levant pour se laver les mains dans la salle de bain

- Tu es là pour ça non?

- Tout à fait mais si tu ne veux pas que je te laisse tout seul tu as intérêt à diminuer tes paroles surtout quand c'est des ordres sans s'il te plaît derrière. dit elle en revenant dans la chambre.

- Je plaisante c'est bon. dit il en souriant

Ingrid lui sourit en retour en secouant sa tête de droite à gauche.

- Tu as besoin de quelque chose?

- Non merci répondit il en reprenant son sérieux.

- Bien alors je vais te laisser. dit elle en tournant les talons

- Qu'est ce que tu vas faire? demanda Vladimir qui pour une raison méconnue, ne voulait pas qu'elle parte

- Hé bien...... comme je n'ai pas non plus sommeil, je vais aller fouiller dans ton bureau. Peut être que je trouverais une information sur toi. plaisanta t elle en le regardant malicieusement.

Le visage de Vladimir se ferma, et devint presque blanc.

- Je te taquine détends toi. Je n'irais jamais fouiller dans tes affaires. déclara t elle en lui offrant un sourire rassurant. Et puis même si l'envie me viens tu ne pourra rien faire. lança t elle. Donc tu ne pourra pas m'attraper

Vladimir la regarda et sût que la femme qui se tenait devant lui était tout à fait capable de le faire.

Il regarda ses jambes puis Ingid et en effet, il était impuissant. Une idée lui vint alors et la mit à exécution.

- C'est vrai tu as raison. De toute façon je te fais confiance. Du moins assez pour te laisser vagabonder chez moi. D'ailleurs tu pourrai me passer mon téléphone avant d'y aller. S'il te plaît? dit il en se rappelant de la remarque qu'elle lui avait faites sur la politesse

Ingrid s'avança vers le meuble situé à quelques pas du lit et récupéra le téléphone posé dessus. Elle s'approcha du lit mais avant de pouvoir en placer une, elle fut renversée sur le lit.

Plaquée sur le lit avec le buste de Vladimir au dessus d'elle, aucun mouvement n'était possible. Sa grande main entourait son poignet au bout duquel se trouvait son téléphone.

- Retiens une chose Miss Denis Parkos. L'homme qui se tient devant toi est capable du pire comme du meilleur. Donc ce n'est pas l'immobilité qui va m'empêcher de faire quoi que ce soit. Mais tu as raison sur un point, je ne peux pas t'attraper sauf si c'est toi qui viens à moi. déclara t il avec un regard et un sourire malicieux.

Alors que son cœur redoublait d'intensité, Ingrid ne quitta pas cet homme charismatique du regard.

- Restes ici pour la nuit. murmura t il d'une voix rauque

- Pas si tu ne m'explique pas pourquoi je ne suis plus mariée. murmura t elle a son tour

- Je lui ai donné son argent et comme convenu il a signé le divorce. Il a apprécié comme je le pensait et à abandonné toute idée de te retrouver ou une quelconque chose de ce genre. Après tout il a de quoi s'occuper pour le restant de ses jours. termina t il en parlant de ses nombreuses conquêtes.

Ingrid le regarda avec un regard qui témoignait mille remerciements et sans savoir de quel droit, elle entoura ses mains autour de son cou et l'enlaça au plus grand étonnement et plaisir de Vladimir qui la serra contre lui.

- Merci.... mais je vais devoir te rembourser maintenant.. dit elle sans retirer ses mains lorsque Vladimir s'était redressé

- Ne dis pas n'importe quoi.

- Pourquoi tu fais ça pour moi? demanda t elle en espérant obtenir une réponse

- Comme je le disais à Alezio il y a quelques temps, quand moi même je saurais pourquoi je vous tiendrais au courant.

Ils se regardèrent sans un mot avant qu'il ne se rabaisse pour déposer un baiser sur son front.

- Bonne nuit

- Bonne nuit répondit elle avant qu'il ne se ralonge sur le dos.

Gênée et ne sachant de quel côté se mettre, elle lui tourna le dos et ferma les yeux.

Après une vingtaine de minutes, alors que la chambre était toujours autant plongée dans le noir et le silence, Vladimit vit la jeune femme se retourner de son côté.

Elle dormait à poings fermés et son visage angélique reposant le fit sourire. Il remonta le drap sur son corps et l'observa avant de s'endormir à son tour, le visage proche de l'ange qui somnolait à ses côtés.