XXXIII.

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***Ryan TCHICOT***

La sonnerie de mon téléphone me réveille à 6h, je dois me rendre chez un oncle paternel car j'ai besoin d'informations concernant ma famille paternelle. Comme il doit se déplacer, on ne peut se voir que ce matin de bonne heure. Je me douche rapidement, enfile un jean et un tee-shirt puis je vais demander les clés de la voiture à maman.

- Prends le taxi, aujourd'hui j'aurai besoin de ma voiture.

- Pour faire quoi ? je demande choqué.

- Tu as des problèmes hein, ma propre voiture ?

- OMANDA donne-moi les clés. Tu me vois marcher sous ce soleil, négocier les taxis ?

- Si je n'étais pas véhiculée tu allais faire comment ? Carrément hein !

- Dépose-moi dans ce cas.

- TCHICOT, tu me laisses tranquille ce matin ! Merci.

Alors que je veux répondre, son téléphone sonne. Elle va prendre l'appel hors de la pièce ce qui est plutôt étonnant. J'espère qu'elle n'a pas un petit copain hein, j'espère qu'elle ne voit pas quelqu'un en cachette. Elle revient vers moi peu de temps après

- Allons chercher ta voiture.

Quel soulagement ! On se rend au port dans le bureau d'un Monsieur apparemment haut gradé. Ils perdent le temps dans des conversations inutiles alors que je suis attendu et maman le sait. D'ailleurs je n'aime pas le regard qu'il pose sur ma mère.

- On va aller prendre ta voiture, il me dit en souriant de toutes ses dents.

Je reste poli et le suit. Il y a des marchandises que les gens font venir qui par la suite ont du mal à être récupérées pas les propriétaires. Ou alors parfois ce sont les deals avec des concessionnaires. On se plaint de la corruption mais au final qui n'en profite pas du bas peuple à la Présidence ? Donc, je parlais de la voiture que maman va me faire acheter. Une Nissan Murano noire quasi-neuve.

- Tu as bien commencé le travail ? il me demande.

- Non. Il a envoyé son CV partout et attend une réponse, maman répond à ma place.

- Mais Lou je t'ai parlé de quelque chose non ?

- Depuis là aucune nouvelle.

- Comment ça ? Laisse-moi l'appeler.

Je suis attendu, je n'ai pas de temps pour les mensonges d'une personne qui veut impressionner ma mère. Je prends ma voiture et me casse, on en parlera le soir. Je prends le temps de faire connaissance avec mon nouveau bébé puis je fais chanter le moteur. On continuera les présentations plus tard, je dois filer. J'arrive dans la concession familiale, mon oncle a son entrée donc je ne suis pas obligé de voir les autres. Malheureusement pour moi, « les autres » étaient présents chez mon hôte.

- Bonjour, je dis en serrant les mâchoires.

- Je ne t'attendais plus, mon oncle me réprimande. Je t'ai bien dit de venir tôt, regarde l'heure.

- C'est maman qui avait besoin de moi.

- On fait comment ? Je dois me rendre à l'aéroport. C'est long ce que tu as à me dire ?

- Non, j'avais besoin d'informations sur nos origines. Les noms de nos ancêtres, notre clan, etc.

- Ah ! Ton père est là, il peut répondre. Je dois y aller là.

MayiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant