XXXVI.

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Maman Lou et moi sommes actuellement incapables de prendre le volant, elle appelle donc M. TCHICOT pour qu'il aille s'enquérir de la situation. Je berce nerveusement Néhémie qui commence à s'endormir, tournant en rond dans le salon en chassant toutes idées négatives. C'est impossible, c'est impossible. Je sais que mon frère et mon homme passeront saints et saufs cette porte dans peu.

C'est une proche à maman Lou qui a reconnu la voiture accidentée sur la route, mais elle ne sait pas s'il y a eu des morts. Elle nous a simplement dit que la voiture est dans un salle état et qu'il n'y avait plus personne à l'intérieur. On attend le retour de M. TCHICOT qui s'est rendu sur les lieux afin d'obtenir plus d'informations.

Mon cœur chauffe, j'ai mal à la tête. Néhémie s'est enfin endormi, je vais le mettre dans son berceau. Je fais attention à ne pas le réveiller et ressors sur la pointe des pieds. Maman Lou est visiblement en train de prier et Lucas pleure silencieusement. J'ignore pourquoi mais j'essaie encore de les appeler, aucune réponse. Le portail s'ouvre dans son grincement si particulier. Je reste paralysée sur le fauteuil, incapable de bouger. Maman Lou pareil, on se regarde en retenant nos souffles. Lucas se dirige vers la porte et :

- Ils sont là !

Maman Lou réagit enfin en bondissant de son fauteuil jusqu'à la porte. Je suis toujours incapable de bouger jusqu'à ce que je vois mon petit frère entrer avec un plâtre au bras gauche. Je le sers contre moi en le bombardant de questions, le palpe, l'inspecte, le fait tourner sur lui-même.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Une voiture nous ait rentré dedans mais on n'a rien.

Ryan rentre à son tour et viens m'enlacer. Mon corps entier tremble au point de claquer des dents, j'ai du mal à respirer et ma poitrine est douloureuse.

- Calme-toi, me rassure Ryan, nous sommes là. Tout va bien.

En réponse, les tremblements s'intensifient ce qui me fait moi-même peur.

- Mayite respire. Respire tout va bien. Inspire avec moi, expire maintenant.

Je suis ses instructions jusqu'à retrouver mon état normal. Lucas me donne alors une bouteille d'eau dont je vide plus de la moitié d'une traite. Ryan me fait assoir et me garde contre lui, il raconte :

- Vous savez comment les gens deviennent fous à cause du bac. Un groupe d'ado qui a volé la voiture de leur parent nous est rentré dedans. Ils étaient ivres et n'avaient pas de permis de conduire. Notre voiture s'est retrouvée de l'autre côté de la route après deux tonneaux. Heureusement on avait déjà déposé les autres et surtout on avait nos ceintures. Bref j'ai perdu mon portable et celui de Rapha est mort.

- Tu connais nos numéros, intervient maman Lou, tu aurais pu appeler.

- L'état de choc, et puis Rapha a perdu connaissance. Bref, tout s'est enchainé mais on va bien. Il fallait aller à l'hôpital pour le bras de Raphaël. Tout s'est enchainé mais nous sommes là. Rien de grave.

Pendant que l'on discute, M. TCHICOT arrive et le soulagement se lit sur son visage en trouvant son fils sur place. Les deux s'éclipsent hors de la maison et je me tourne vers Raphaël me rassurer qu'il n'ait effectivement rien. Ils ont été à l'hôpital, d'où son plâtre, et il n'y a rien pour le moment. Demain il devra y retourner pour d'autres examens complémentaires, mais de prime abord ça va.

- Je ne veux plus que vous publiiez des choses personnelles sur les réseaux sociaux, je menace.

- Donc on ne doit plus vivre ?

MayiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant