~Chapitre 2.

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J'entre après lui dans un garage qui est rempli d'innombrables voitures.

Les lumières du plafond nous accueillent en éclatant de mille couleurs, telles les étoiles d'un ciel nocturne dégagé.

Le son de mes talons résonne sur le marbre noir.

Atan se place derrière le volant d'une Aston Martin verte, ses yeux parcourent les commandes et les instruments de bord, comme s'il les connaissait par cœur.

Ses mains fortes et habiles prennent le contrôle du volant et je ressens un frisson me parcourir.

Je me tiens devant la portière du côté passager, contemplant la beauté de la voiture, ses lignes épurées et sa couleur vibrante.

Je m'assois sur le siège passager et je sens la fraicheur du cuir en dessous de moi. Atan me lance un regard vif, son sourire en coin se changeant en une expression autoritaire.

- Attache ta ceinture, m'ordonne-t-il tandis qu'il démarre le moteur et que le V12 de l'Aston rugit. Il quitte le garage et les lumières s'estompent dans notre sillage, laissant place à l'obscurité de la nuit noire.

- Où nous dirigeons-nous ?

demandai-je pendant qu'il conduit avec adresse, faisant tourner le volant entre ses doigts avec une facilité qui m'étonne.

D'une main, il manœuvrait le volant, tandis que de l'autre, il actionne les boutons du système de chauffage. je sens la chaleur se diffuser dans le cuir de mon siège, m'enveloppant de confort.

- Dans un endroit plutôt sympathique.

Il me répond après en avoir terminé avec les boutons.

Alors que je jette un regard curieux sur ses tatouages, il pose sa main droite veinée sur l'écran tactile pour y ajouter un gps.

Certains de ses tatouages m'intriguent, ils semblent cacher un message sur son identité. Jamais je n'avais entendu parler d'Atan Ginberg auparavant, mais il sait que je suis La Fugitive, une tueuse à gage.

Il me devance et j'aime pas ça.

Il lâche le volant et tire sur le tissu de sa chemise pour couvrir ses bras, dissimulant ses tatouages, comme s'il ne voulait pas que je les voie. Je ressens une légère curiosité mais Atan ne laisse rien paraître. Il se contente de cacher sa peau pendant que la voiture roule sur cette autoroute.

En une fraction de seconde, j'ai rapidement pris le contrôle du volant pour éviter de heurter la voiture qui ralentissait devant nous. Pendant ce temps, ma main gauche était posée sur la cuisse d'Atan pour maintenir mon corps tandis que de la droite, je décalais le véhicule.

- Si nous l'avions heurté à cette vitesse, nous serions morts ! Criai-je pendant que mon cœur bat à tout rompre.

- Tu penses ? Il réplique sans vraiment s'en soucier, sa voix même est désinvolte.

- Est-ce que tu as trafiqué ton permis de conduire pour conduire aussi mal ?

Sous l'emprise de la peur, mes paroles ont jailli spontanément.

Il attrape fermement ma ceinture puis tire dessus juste avant que la voiture ne parte en accélérant à une vitesse de deux cent kilomètres par heure, puis un peu plus. Je suis propulsé contre mon siège à mesure qu'il accélère. Le moteur gronde et mon cœur s'emballe.

On pourrait mourir.

- Ralentis !

- J'attends que tu me présentes des excuses.

- Je refuse de m'excuser, je pense vraiment chacune de mes paroles.

- Si c'est ce que tu veux, mais il y a un virage dans sept kilomètres et je ne suis pas sûr de pouvoir le négocier à cette vitesse-là.

Je détourne mon visage de lui pour le poser sur la ligne droite alors qu'il accélère davantage pour que, au loin, un virage apparaisse. Il ne bluffait pas.

- D'accord, je suis vraiment désolé ! Il ne freine toujours pas. Je suis désolé ! j'ai répété avec plus de fermeté alors qu'il a ralenti brusquement, ce qui a projeté mon corps en avant, stoppé net par ma ceinture.

- Attends, tu n'as quand même pas eu peur ?

Il esquisse un sourire en reprenant une attitude décontractée, apparemment pas du tout surpris par la vitesse à laquelle il se déplaçait.

Je dissimule mes yeux derrière mes mains, inspirant profondément pour retrouver mon souffle qui m'a échappé.

- Hé ! Qu'est-ce qui t'arrive, tu nous fais un infarctus ou quoi ?

- Si la ceinture avait présenté un défaut, cela aurait pu être fatal. Tu réalises l'ampleur de tes actes ? ma voix tremble.

- Calme-toi, ta ceinture était solidement attachée, je te rassure.

- Tu peux prendre des risques mortels, mais épargne les autres avec tes actions stupides.

- Oh mince , voilà notre premier désaccord, ce contrat risque d'être pénible pour toi.

Il m'irrite profondément.

La voiture se gare enfin devant une maison illuminée. Atan sort de la voiture en premier et m'ouvre la portière en me tendant sa main.

Je décroche ma ceinture et je quitte la voiture en l'ignorant.

Il place des lunettes de soleil sur ses yeux tandis qu'il avance en signant le registre d'invitation avant que la porte ne s'ouvre.

Les fortes lumières clignotantes à l'intérieur me brûlent les yeux, pendant qu'Atan rit avant de me saisir par le bras. Je ne peux garder les yeux ouverts plus longtemps sans en souffrir.

Je me laisse donc conduire par lui, qui avait prévu des lunettes pour ne pas être dérangé par ses flashes lumineux.

- Tu comptes me dire ce qu'on vient faire à cette soirée ? je lui demande tout en plaçant une main devant mes yeux.

- Au fond de ce couloir se trouve une pièce où a lieu un jeu de confiance, et comme nous devons désormais avoir confiance l'un envers l'autre, nous y participerons.

- Par exemple, je me penche en arrière et tu me rattrapes... ?

- C'est à peu près ça.

Atan ouvre la porte pendant que les lueurs douces de cet endroit apaisent mes yeux.

Il libère mon bras lorsqu'il inscrit son nom dans ce jeu de confiance avant de me tendre le stylo.

- J'oubliais, tu vas devoir avoir confiance en moi, sinon tu crèves.

Il m'informe alors que je venais de noter mon nom dans ce registre.

𝕃𝕖 𝕔𝕠𝕥𝕖 𝕠𝕓𝕤𝕔𝕦𝕣 𝕕𝕖 𝕝𝕒 𝕞𝕒𝕗𝕚𝕒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant