Chapitre 4

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Marry se promenait dans le jardin, ses doigts effleurant les pétales délicates des fleurs qu'elle rencontrait sur son chemin. Chaque après-midi, elle trouvait du réconfort et de la sérénité en se plongeant dans la beauté naturelle de cet espace.

Les roses, les lys, et les lavandes étaient ses préférées. L'odeur douce et envoûtante des fleurs mêlée à la brise légère de l'après-midi créait une atmosphère presque magique. Les couleurs vives et variées des plantes formaient une symphonie visuelle, apaisant son esprit tourmenté. Le toucher soyeux des pétales contre sa peau apportait une douceur réconfortante, lui procurant un sentiment de connexion avec la nature.

Elle s'arrêta devant une magnifique rose blanche, sa couleur pure et immaculée contrastant avec le vert profond des feuilles environnantes. La jeune femme se pencha doucement, prenant soin de ne pas abîmer la fleur, et la toucha délicatement du bout des doigts. Elle ferma les yeux un instant, respirant profondément pour s'imprégner de son parfum subtil mais enivrant.

Pour elle, ce jardin n'était pas seulement un refuge, mais aussi un lieu de réflexion et d'inspiration. Les heures passaient sans qu'elle ne s'en rende compte, perdue dans la contemplation de la beauté simple et naturelle qui l'entourait.

Elle avait été surprise, la première fois, quand elle avait découvert cet endroit qui contrastait avec l'intérieure de la maison d'Aeden.

Alors qu'elle continuait sa promenade, elle sentit un léger mouvement dans son ventre arrondi. Elle posa instinctivement sa main dessus, un sourire tendre illuminant son visage. La vie qu'elle portait en elle réagissait à l'harmonie du jardin, ajoutant une nouvelle dimension à son expérience.

Elle s'avança et découvrit une autre sorte de fleur, qu'elle caressa du bout des doigts.

« Ce sont des hortensias. » fit Lorenzo, le jardin avec un sourire. « Elles sont réputés pour évoquer la générosité, la gratitude et la beauté. »

L'anglaise sourit au jardinier et regarda la plante. Elle adorait leurs douceurs mais aussi leurs formes. Lorenzo s'apprêtait à partir mais la blonde le stoppa. Il fut surpris qu'elle veuille lui parler, ce qu'elle faisait très peu habituellement. Il lui offrit un sourire bienveillamment.

« Et celle-ci ? » demanda-t-elle. « Qu'est-ce que c'est comme fleur ? »

L'homme sourit délicatement et s'approcha de la plante. Il la cueillit avec un sourire avant de la tendre à la jeune femme. Elle la prit avec un sourire.

« Ce sont les préférés du patron. » avoua-t-il. « Ce sont des Ancolies du Colorado, elle est connue pour exprimer la tristesse, la solitude et la folie. Elle est connue aussi pour apporter de l'apaisement et du réconfort, surtout après un deuil. »

La jeune femme sourit délicatement et sentit la fleur. Elle le remercia avant de rentrer à nouveau dans la maison pour se servir un verre d'eau.

« Tout va bien ? » demanda Angela en déposant ses courses sur le plan de travail de la cuisine.

« Ça va, je suis un peu fatiguée. Tu as besoin d'aide ? »

« Non, tu veux manger quelque chose ? »

La blonde lui répondit négativement tout en s'approchant de l'évier, son verre à la main, et le déposa doucement dans le bac en acier. Elle se sentait bien dans cette maison, une sensation de sécurité qu'elle n'avait pas ressentie depuis longtemps. Ici, elle était loin de la violence qui avait marqué son passé et de la solitude qui l'avait si souvent entourée.

Pourtant, malgré cette nouvelle tranquillité, elle avait encore du mal à s'orienter dans le vaste dédale des couloirs de la demeure. Le labyrinthe que formaient ces couloirs lui était encore étranger, un enchevêtrement de passages qui semblaient se jouer de sa mémoire.

Prends ma mainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant