Chapitre 2 partie 2

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La jeune femme observa Gio s'éloigner, la laissant seule avec Aeden. Celui-ci se concentrait sur le nettoyage méticuleux de son arme, indifférent aux traces de sang qui maculaient le métal. Marry ravala difficilement sa salive en le voyant agir avec une maîtrise apparente, comme si cette scène était une routine pour lui.

Son pouce instinctivement caressa doucement son ventre arrondi, un geste réflexe de réconfort alors qu'elle se sentait figée sur place, incapable de bouger ou de parler. Aeden releva lentement la tête, rangeant l'arme dans son dos avec une aisance troublante, avant de plonger son regard sombre dans le sien. La blonde sentit une intensité inquiétante émaner de lui alors qu'il scrutait ses yeux.

Il remarqua quelque chose chez elle, quelque chose dans son regard qui le surprit. Ses sourcils se froncèrent légèrement alors qu'il l'observait en silence, discernant les larmes qui coulaient silencieusement sur ses joues. Pourtant, il nota avec une curiosité mêlée de perplexité qu'elle ne tremblait pas, qu'elle ne manifestait pas la terreur habituelle face à une telle situation. Elle n'avait pas peur.

Aeden commença à formuler une hypothèse. Peut-être que ses larmes étaient un mécanisme de défense, une manière pour elle de gérer des événements. Il en vint à penser que ce n'était pas la première fois qu'elle était confrontée à la mort de près, à des cadavres. Cette idée l'intrigua.

« Qui êtes-vous ? » demanda-t-elle finalement en essuyant ses larmes.

Le brun continua de fixer Marry en silence, ses mains maintenant calmement dans ses poches. Il trouvait du réconfort dans le silence, une pause bienvenue après l'effusion de violence qui venait de se produire. Habituellement peu bavard, ses paroles étaient rares et souvent marquées par la colère. Cependant, en présence de la jeune femme, il ressentait une étrange facilité à s'exprimer.

Il appréciait cette sensation inhabituelle de pouvoir parler sans ressentir la nécessité de se justifier ou de se défendre. Son regard sombre ne la quittait pas, cherchant à comprendre ce qui se cachait derrière ses yeux. Pour Aeden, observer et écouter dans ce moment de calme relatif était presque une forme de méditation, une manière de saisir des indices sur cette femme qui, contre toute attente, semblait l'intriguer bien plus que de coutume.

« Tu veux vraiment le savoir ? »

Sa question figea la blonde, qui resta silencieuse plusieurs minutes avant de s'assoir sur une chaise. Elle essuya ses dernières larmes avant de replonger ses iris dans les siennes.

« Oui. Je veux savoir. »

Il cligna lentement des yeux et attendit qu'elle reprenne la parole pour dire quelque chose.

« Vous vous appelez Aeden ? » demanda-t-elle.

« Aeden Lucchese. »

Le brun s'avança vers elle d'un pas mesuré, ses yeux sombres rivés sur elle avec une intensité presque palpable. Marry retint instinctivement sa respiration quand elle sentit sa présence se rapprocher, percevant son souffle près de son visage. Il la surplombait de sa stature imposante, accentuant le contraste entre leurs deux physiques.

Aeden tendit la main avec une douceur inattendue, effleurant délicatement sa joue du bout des doigts. Ses gestes étaient délibérés, calculés, comme s'il cherchait à lire au-delà de sa façade émotionnelle. Son regard descendit ensuite vers le collier qu'elle portait autour du cou. C'était le même pendentif qu'Angela avait trouvé dans le hall, un détail qui attira immédiatement son attention et raviva sa curiosité.

Cette connexion inattendue entre Marry et le collier semblait intriguer Aeden davantage. Son visage restait impénétrable, mais ses pensées tourbillonnaient alors qu'il commençait à reconstituer les pièces de ce puzzle étrange et inattendu.

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