Chapitre 13 partie 2

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Aeden se tenait là, couché, regardant fixement le corps sans vie de Francesco Genovese étendu sur le sol de la chambre d'hôpital. Francesco, l'homme responsable du chaos et de la tragédie dans leurs vies, gisait maintenant devant lui, silencieux et impuissant.

Dans son esprit, défilaient les visages de ceux qu'il avait perdus à cause de cet homme : sa mère, celle de Gio, ses sœurs, et même la mère de Marry. Les souvenirs douloureux se bousculaient, mais il trouvait un semblant de paix dans la réalisation que justice avait enfin été rendue, que Francesco ne pourrait plus jamais faire de mal à personne.

Pourtant, même dans ce moment de rétribution, une tâche restait à accomplir. Il se tourna vers la jeune femme, les yeux sérieux mais empreints d'une gratitude profonde. Elle savait ce qu'il fallait faire. Dans un silence pesant, elle prit son téléphone et composa le numéro de Gio.

Pendant qu'elle parlait à voix basse avec le blond au bout du fil, Aeden resta là, ses pensées naviguant entre le passé douloureux et un avenir incertain mais, espérait-il, plus lumineux. Chaque seconde qui s'écoulait semblait un rappel de la fragilité de la vie et de la force de ceux qui la protégeaient.

Quand Marry revint à ses côtés, il la regarda avec une tendresse infinie mêlée à une détermination farouche. Ils avaient surmonté tant d'épreuves ensemble, et maintenant, ils devaient trouver un moyen de guérir, de reconstruire leurs vies brisées par la violence et la perte.

« Comment s'est passé l'accouchement ? » demanda-t-il. « La dernière chose dont je me rappelle c'est toi en train de me crier de me retourner... »

Elle grimaça en repensant à cela. Elle attrapa sa main dans la sienne.

« C'était dur de le faire seule. Surtout en sachant que tu étais entre la vie et la mort. Lior est né après plusieurs heures de travail. Tout va bien, il est en bonne santé, mange assez et pleure beaucoup pour avoir de l'attention. »

« Je suis sûr qu'il est aussi canon que sa mère. »

La blonde l'observa et éclata de rire tout embrassant sa main. Elle se pinça la lèvre inférieure tout en observant Aeden.

« Tu te rappelles, la fois où tu voulais savoir qui étais le père du bébé ? »

« Oui, c'est un homme de Francesco ? »

« Oui. C'est mon oncle qui l'avait envoyé dans ma chambre. C'était... » dit-elle.

Elle se mit à réfléchir comment lui raconter cela, mais elle se résigna, devait-il vraiment savoir ce qu'elle avait vécue ?

« C'était la première personne que j'ai tuée. » confia-t-elle finalement. « Je lui avais volé son arme après mon...viol. Et ensuite je me suis enfuie, je suis allée dans le village natale de ma mère, là où tu y vivais. Je suis désolé d'être passée pour une psychopathe à atterrir dans ton salon comme si de rien était...»

« Tu n'es pas la première détraquée à venir chez moi, je te rappelle que Gio passe tout son temps chez moi. »

« Donc je suis une détraquée ? »

« Oh oui, il n'y en a pas deux comme toi, Marry » sortit-il avec un petit sourire sarcastique. « Mais, tu es une merveilleuse détraquée, et pour rien au monde, je voudrais changer ce passage de ma vie. »

La blonde gagna un grand sourire, et s'installa aux côtés du brun, couché dans son lit d'hôpital. Elle déposa sa tête contre son épaule.

« Je te fais mal ? » demanda-t-elle.

Prends ma mainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant