Chapitre 7 partie 3

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Aeden contempla les dégâts dans sa maison avec un mélange de frustration et d'anxiété croissante. Les traces de l'attaque étaient évidentes : portes forcées, objets renversés, une ambiance de chaos qui trahissait la violence de l'assaut. Pourtant, cette maison était plus qu'un simple domicile ; c'était une forteresse, un symbole de sécurité qu'il avait cru inviolable.

Francesco savait maintenant où Marry se trouvait, une révélation qui le frappa comme une trahison personnelle. Il y avait forcément une taupe parmi ses hommes, une pensée qui empoisonnait ses relations déjà fragiles.

Mais au-delà de la menace tangible, c'était le sort de Marry qui le préoccupait le plus. Où était-elle maintenant ? Avait-elle réussi à échapper à ses ravisseurs ou était-elle captive entre les mains de son oncle ? Chaque possibilité nourrissait son anxiété, amplifiant le sentiment d'impuissance qui l'envahissait.

Il monta les escaliers d'un pas lourd, ignorant les discussions en cours entre Gio et les hommes qui tentaient de reconstituer les événements de l'attaque avec son géniteur qui s'était déplacé.

Sa seule préoccupation, à lui, était de retrouver Marry saine et sauve.

En entrant dans sa chambre, il fut frappé par le désordre chaotique qui régnait. Des vêtements éparpillés dans les placards indiquaient que Marry n'était pas partie en emportant ses affaires, suggérant qu'elle avait été prise par surprise.

Il inspecta chaque coin de la pièce avec une minutie croissante, espérant trouver un indice, un signe qui le rapprocherait d'elle. En passant devant le miroir retourné une fois de plus, une pensée étrange le traversa : pourquoi Marry évitait-elle son propre reflet avec une telle obstination ?

Elle était belle, presque magnétique dans sa présence. Cette pensée le troubla un instant, mais il secoua la tête pour chasser ces réflexions secondaires, se concentrant à nouveau sur l'urgence de retrouver celle qui occupait ses pensées et son cœur.

Aeden se laissa tomber lourdement sur le lit, épuisé par la tension et l'inquiétude qui pesaient sur ses épaules. Dans un geste mécanique, il ouvrit le tiroir de sa table de chevet, s'attendant à y trouver son arme habituelle pour assurer sa protection dans ce climat de danger constant. Cependant, à la place du métal froid qu'il anticipait, il découvrit un petit morceau de papier plié en quatre.

Il déplia le post-it avec précaution, ses yeux parcourant rapidement les mots inscrites dessus.

Aeden,

Là où le tonnerre a chanté et la chaleur m'a bercé, tu trouveras ce que tu cherches.

M.

Un frisson d'espoir mêlé d'appréhension le parcourut. Son esprit se mit à tourner à toute vitesse. Marry avait-elle laissé cela derrière elle comme un indice ? Était-ce une piste vers l'endroit où elle se cachait, ou bien un leurre pour les éloigner de sa véritable position ?

Le cœur battant, il se leva du lit d'un bond, sentant une nouvelle énergie l'envahir. Mais entendant des pas près de la porte, il cacha le bout de papier dans sa poche. Gio arriva avec un petit sourire suivi de son père.

« Les hommes de Genovese ont fouillés la baraque mais d'après tes hommes, ils ne se sont même pas rendus dans ton bureau. Ils cherchaient Marry. » sortit son géniteur adossé au cadran de la porte.

« Quelqu'un a vu Marry avec eux ? » demanda Aeden. « Si oui, on les attaque. Je ne la laisserais pas à nouveau entre les mains de Francesco. »

Gio tourna son visage vers Ludovico qui le regardait déjà. Ils eurent un échange silencieux qui fit froncer les sourcils du brun face à eux.

« Aeden, je n'ai pas besoin d'être Gio pour lire en toi. Tu es mon fils. » se redressa son père. « Tu mens. Tu sais où se trouve Marry. »

Prends ma mainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant