Chapitre 18 : Mise à l'épreuve

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Quand j'arrive dans le salon, mes jambes se stoppent instantanément. Tania repart comme elle est venue après m'avoir annoncé de descendre rejoindre Méga. Je penche la tête en ne sachant quoi faire, le patron est accompagné de son bras droit à préparer une multitude d'armes qui figurent sur la table du salon. L'incompréhension sillonne mes pensées. J'expire bruyamment, agacée d'avoir été dérangée pour assister à cela. Mon bruit a eu au moins l'effet de déclarer ma présence car à cet instant, les garçons relèvent leur tête chacun avec un sourire qui leur est propre.

- J'ai cru que tu ne descendrais jamais lady, entame Méga.

- Il faut bien se jeter à l'eau.

- Ça veut dire quoi ça encore ? demande-t-il l'air perplexe.

- Qu'il faut se décider dans la vie.

- Tu as toujours des drôles d'expressions.

- Elle n'est pas timide, c'est déjà ça, surenchérit Alejandro en me faisant un clin d'œil.

J'hausse les épaules tout en faisant une moue qui donne un rictus à Méga. Ils continuent tranquillement leurs assemblages et leurs préparatifs sans pour autant m'avouer la raison de ma présence. Je fini par me résoudre à m'installer dans le canapé sans les quitter du regard.

- Vous allez vous décidez à me dire pourquoi je suis là ou on va parler de la mort de Chavez ?

- Tu viendras avec moi pour la mission contre La Patte, déclare le patron.

- Et que suis-je sensée faire ? Pourquoi suis-je mêlée à ça ?

- Parce que je ne te laisse pas toute seule ici.

- Comme c'est aimable, ça ne te dérange pas les autres jours, réponds-je en attrapant une balle sur la table basse.

Je la fais rouler entre mes doigts en m'allongeant. Une balle neuf millimètre, intéressant. Je vois qu'ils ne rigolent pas. Je ne saisis toujours pas à quoi vais-je bien pouvoir servir dans cette mission car il y a une chose dont je suis certaine, c'est qu'on ne me confiera jamais une arme. Méga m'extirpe la balle des mains avec un air taquin. Il l'enfile dans son célèbre Beretta 92 en redressant son regard aguicheur vers le mien.

- On ne joue pas avec les munitions lady.

- J'étais policière Méga, lui rappelé-je.

- Tu ne me dis pas ça quand je le fais, intervient Alejandro tout sourire.

- Ci sono due argomenti che non avete, répond Méga avec un sourire espiègle.

Toi, il y a deux arguments que tu n'as pas.

Les deux hommes se mettent à rire pendant que je les observe, les yeux plissés. Ces derniers basculent de l'un à l'autre lorsqu'ils continuent leur conversation en italien comme si de rien n'était. Cette manie a le don de me foutre les nerfs, j'ai l'impression d'être prise pour une imbécile tout ça parce que je ne suis pas en capacité de les comprendre. Après autant de temps passé ici, il est vrai que je réussi à reconnaitre certains mots mais c'est plus compliqué pour moi de bien interpréter le sens des phrases.

- Au lieu de raconter vos conneries, je peux savoir à quoi je sers dans tout ça ?

- A m'accompagner, j'ai besoin d'une femme à mon bras.

- Tu te sens seul à ce point-là ? demandé-je sarcastique.

- Pas autant que toi qui te touche seule sous ma douche.

Destin et Festin - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant