Until Then

22. Discussion intéressante

À quelques kilomètres de l'aéroport de Genève, 8h05.

*Mesdames messieurs, nous sommes arrivés à l'aéroport de Genève. Nous allons procéder à l'atterrissage, merci d'attacher vos ceintures si ce n'est pas déjà fait. Il fait exactement moins cinq degrés à Genève et la neige est présente avec une hauteur de quatre mètres. Avec l'ensemble de l'équipage, nous espérons que vous avez passé un agréable vol avec notre compagnie aérienne et nous espérons vous revoir dans un prochain vol.*

Je me réveille en sursaut et découvre que j'ai de la bave sur le coin de ma bouche. Il me faut quelques minutes pour me rappeler que je suis dans un avion avec Noah.

Noah ?

Mais, mais, j'ai actuellement ma tête posée sur son épaule.

J'ai dormi volontairement sur son épaule ?

— On va atterrir. Et tu peux re dormir sur mon épaule quand tu veux.

Enfin, je vais pouvoir me lever et marcher.

— J'ai dormi tout ce temps depuis notre jeu de cartes sur ton épaule ?

Il rigole puis pose une main sur ma joue.

— Non, tu t'es endormi puis dans ton sommeil, ta tête a basculé sur mon épaule. Mais bon je dois bien l'avouer que ta tête a engourdi mon épaule.

Je rigole en silence puis dis en souriant :

— Bref, le plus important c'est qu'on soit enfin arrivés.

— Arrête de sourire mon ange, il nous reste encore deux heures de bus pour arriver à Courchevel puis le chalet.

Je soupire en passant mes mains sur mon visage pour cacher ma mine fatiguée et mon bâillement.

— Merci de me le rappeler Noah... dis-je d'un ton las.

Mon corps s'enfonce dans mon siège au moment où l'avion s'incline pour démarrer l'atterrissage. Je serre mes mains le plus possible sur les accoudoirs de chaque côté de mon corps.

L'atterrissage est la partie que je ne supporte pas durant un vol. Aussi ça m'apprendra à regarder des documentaires sur les atterrissages ratés des avions.

J'ai vu que si c'est l'arrière de l'avion qui touche le sol en premier et non le nez et les roues avant, l'avion prend feu.

Je suis parano ?

Oui. Absolument. Certainement. Bien-sûr. Évidemment. Quelle question, oui.

Mais bon le côté positif de l'atterrissage, c'est que celui-ci marque la fin du vol et le retour sur la terre ferme.

Noah remarque mon appréhension et mon stresse pendant la descente de l'avion vers l'aéroport et pose sa main chaude et réconfortante sur ma cuisse.

— Je suis là. Je souris bien évidemment.

Rien que ça, ça m'enlève un poids de stresse. Je ne pense pratiquement plus à l'atterrissage mais plutôt au contact de sa peau sur la mienne en ce moment même.

L'avion finit par toucher le sol et je peux enfin me détacher et me lever du siège.

Je récupère mon sac à main, puis je laisse la place à Noah pour qu'il sorte à son tour. Des qu'il est sortit de notre rang je prend sa place pour regarder par l'hublot. J'aperçois bien évidemment de la neige sur les côtés de l'aéroport mais pas sur la piste d'atterrissage.

De la neige ? Ça veut dire quoi ? Bataille de neige ? Mais bien sûr !

— C'est bon on peut y aller. Dis-je avec un sourire machiavélique.