Until Then

14. Réveil tourmentés.

Chez les smith, 11h56.

J'ai tellement bien dormis, putain ! J'ouvre les yeux tout en m'étirant et c'est la que je me stoppe net dans ma lancée.

Un casque de football américain, une planche de surf, des altères, des gants de box, un poster des queen,... Je suis ou là, ne me dites pas que c'est la chambre de Noah quand même. Et bah si. Merde. Heureusement la place dans le lit est froide, c'est le signe qui m'indique qu'il n'est pas la et qu'il n'a peut-être pas dormis avec moi.

Attends attends.

On a quand même pas...

NON. Je ne préfère ne même pas y pense

Je vérifie sous la couette si je porte encore mes sous-vêtements et un soupir de soulagement sort de ma bouche quand je remarque que je les portes toujours. Mais je constate que je porte également le maillot de football de Noah. Je lis le numéro 15 dessus, le chef de l'équipe, Noah porte le numéro 15.  Il m'arrive a mi-cuisses, c'est parfait, mais c'est soi moi qui l'est mis soi lui. Je ne sais pas et cela m'effraie de savoir.

Et là, toute la soirée me revient en tête. Lucas, la piste de danse, l'alcool que j'ai pris en masse, l'altercation entre Noah et Lucas, et puis l'épisode chaotique dans les toilettes quand j'ai eu besoin de dessoûler. Putain. Et par dessus le marché, j'ai une migraine atroce qui m'accueille des mon réveil.

Idiote.

Idiote.

Idiote.

Je me demande si je dois encore en vouloir à Noah, je lui en veut encore mais je suis pas sûre d'en avoir vraiment envie. Après tout il a dit devant tout le monde, qu'il n'était plus avec cette pétasse. Je devrais certainement le croire et lui faire confiance mais je n'y arrive pas. De toute façon nous ne sommes rien l'un pour l'autre. Mes sentiments s'attachent tellement vite à une personne, je dois garder une certaine distance avec Noah le temps que je vois sa vraie personnalité. Enfin si l'un à une.

— Ah t'es réveillé, bah c'est pas trop tôt !

Je pivote ma tête pour faire face à la voix de Noah qui est accoudé dans l'embrasure de la porte.

— J'ai bu combien de verres hier ? Je dis avec une grimace.

Et là, son sourire en coin apparaît, celui qui me fait chavirer en un instant.

— 7 ou 8, mais retiens juste que t'as fait beaucoup... beaucoup de conneries pendant cette soirée.

Je ne préfère même pas y penser à ce que j'ai pu faire mais la curiosité me ronge et je ne peux pas m'empêcher de demander :

— Vas-y raconte dis-je en m'enfonçant la tête dans mon oreiller face aux rires de Noah.

— Il vaut mieux que tu ne sache pas, oublis, c'est mieux. Et pour calmer ta migraine, y'a un doliprane et un verre d'eau sur la table de chevet à ta droite. M'indique t-il avec un signe de menton.

— Mer..ci je bafouille en attrapant le cachet et le verre d'eau.

J'avale le comprimé avant de me tourner vers lui avec une mine gênée pour ce que je vais lui demandé. Quand il remarque mon expression de visage il fronce les sourcils pour m'inciter à commencer à parler.

— Est-ce qu'on a-

Il me coupe dans ma question

— Non on a pas couché ensemble, Alyssa et crois moi le jour où ça arrivera tu t'en souviendras.