Only one thing was missing

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Alice

- LE KYK'S ! hurle Louise de toutes ses forces en apercevant les 11 joueurs vêtus de bleu se placer sur le terrain.

En face, des petits points rouges.

- ALLEZ KYLIAN ! crié-je à ses côtés. Juste c'est quoi là ? lui demandé-je embarrassée d'être aussi inculte niveau football.

- 8eme de finale de la ligue des champions match allé ! Et c'est PSG-Bayern !

- Ah oui, français VS allemands.

- Exact ! Et, évidemment le Kyky va gagner ! En plus avec Neymar... elle lâche un regard arrogant plein d'assurance en direction du terrain.

- Ahhhh le fameux !

- Ouaip !

- Toi tu crush sur tous les gars que tu croises en fait.

- Oui, si tu savais à quel point c'est chiant.

«chiant ?», si tu le dis. Moi j'adorerais aimer quelqu'un. 1 an que je n'ai rien ressenti. 1 an que j'aimerais aimer quelqu'un. 1 an que je me sens vide. 1 an qu'il me manque quelque chose...

- Eh MERDE ! mi-temps 0-0 ! rouspète Louise

- T'inquiètes il reste encore du...

- Du...? reprend-elle.

- Temps...

En voyant les joueurs retourner dans les vestiaires, je me suis rendue compte que le mec brun-châtain au maillot rouge inscrit d'un grand 5 blanc que j'observais depuis le début du match car il m'avait tapé dans l'œil s'appelle PAVARD ! Est-il possible qu'un AUTRE beau, séduisant, charmant homme et footballeur s'appelle Pavard sans être Benjamin ?

Je dois en avoir le cœur net. Je sors mon portable de ma poche et vais sur internet. Je tape «PSG-Bayern composition».

- Oh...

- Oui ? s'interroge Louise

- Le 5 c'est Benjamin.

- Ah...LE Benjamin ! Mais t'es sûre ?

- Oui...c'est lui.

- Et...Ça va ?
Elle pose négligemment sa main sur mon épaule.

Je la repousse instantanément.

- Oh c'est bon ! Je t'en prie Louise ! Je ne suis plus à l'agonie. Je m'en fiche. C'est juste que ça m'a surprise c'est tout.

- Si tu le dis.

Plusieurs instants après ma bouleversante découverte, la seconde mi-temps commence par un magnifique but inscrit par Kingsley à la 52eme minute (je ne devrais pas dire ça, je suis pour le PSG officiellement, après officieusement...)

- Bon, il y a un match retour de toute façon. enchaîne Louise qui, je pense, ne supporte pas la défaite.

- Ouais, et puis le match n'est pas fini.

«je te veux toi.» «Pardon !» je souffle. Mon cœur parle à mon cerveau. Je ne peux plus rien contrôler. Depuis 40 minutes j'essuie mes mains suantes sur mon jean. Elle sont moites, elles trembles. Je n'arrive même plus à tenir la rambarde face à moi. Mes mains glissent dessus et mes doigts collent entre eux. Aussi, mon cœur, qui parle, se met à courir un marathon et bat plus vite que jamais. Un ballon de football est coincé dans mon ventre et j'ai l'impression qu'il grossit et grossit à l'infini.
J'aimerais tellement qu'il me voit, mais en même temps, j'aimerais tellement disparaître...

- Ouch ! Carton rouge pour le Pavard à 2min de la fin ! s'exclame ma voisine enragée.

Je souris alors que je ne devrais pas. Je suis troublée. Mais le voir sourire est la meilleure chose de ce monde. Il faut dire que son tacle était un coup de maître.
Non ! Pourquoi ai-je dit ça ? Pourtant je ne le pense pas...