Avant-propos : le steampunk

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Après une saga en science-fantasy (Aurora), une duologie en urban-fantasy/humour (Pravisam), je vous propose un one-shot en steampunk. Vous noterez que j'ai fait tout le contraire des conseils d'écriture aux débutants : commencer petit avant d'envisager plusieurs tomes. La raison est que j'ai écrit sans m'attacher à la technique et j'ai préféré terminer ce qui était en cours pour la saga. En revanche, côté Pravisam, j'espérais avoir un seul tome et un deuxième est venu naturellement, même si son intrigue n'est pas la suite du premier tome. Autrement dit, le tome 1 se lit sans le tome 2, mais pas l'inverse.

Mais revenons à nos engrenages. J'ai eu envie de me lancer dans du steampunk, parce qu'ado j'aimais regarder les films dans ce genre (Wild Wild West, la ligue des gentlemen extraordinaires, Sherlock Holmes de 2009, Adèle Blanc-Sec, etc.). Et comme j'ai noté que le genre n'apparaissait pas dans la classification de WattPad, une explication à son sujet pourrait vous intéresser.

Qu'est-ce que le steampunk ?

De manière simple, on qualifie le genre de « science-fiction des engrenages et des boulons » ; parce que souvent il y a aspect futuriste par rapport à la période de l'histoire (du rétrofuture pour nous). Le charbon, ou le pétrole (dieselpunk), est poussé plus loin dans son emploi que dans la réalité de l'époque industrielle. On obtient ainsi des aérostats développés ou des automates, dont les mécanismes sont rarement expliqués (tout comme la soft science-fiction).

Wikipédia précise le genre comme une uchronie (récit fictif à partir d'un point de départ de l'Histoire) ouverte, basée sur la projection d'un futur probable partant du XIXè siècle et de l' époque victorienne en gardant les codes et l'esthétisme de cette époque, est enrichie par la vision et l'interprétation personnelle de chacun des membres de ce mouvement, parfois appelé « vaporiste ». On y retrouve l'utilisation de matériaux tels que le cuivre, le laiton, le bois et le cuir, et l'approche de l'aventure et de l'expérimentation dans un monde où tout reste à découvrir et à être développé, dans l'esprit de la première  révolution industrielle et en s'appuyant sur les nouvelles sources d'énergie que sont le charbon et la vapeur (steam en anglais), d'où l'utilisation massive des machines à vapeur.

Le steampunk est donc très visuel et esthétique, et une histoire peut en utiliser les codes sans pour autant en relever stricto sensu. Il suffit de la transporter dans un autre univers pour vérifier si elle fonctionne ou non. Et même si elle relève du steampunk, on peut ne pas employer toutes les caractéristiques du genre (par exemple, l'absence d'automates ou d'aérostats ou les deux...).

Si ce type de récit se passe souvent à Londres ou Paris, en pleine époque victorienne, rien n'oblige à le situer ailleurs et à une époque un peu différente (elle doit toutefois rester en lien avec la révolution industrielle, c'est la brique du genre). Comme rien n'interdit d'y mêler de la magie (fantasy), des êtres surnaturels (fantastique), ou tout ce qui appartient à d'autres genres (policier, espionnage...). L'avantage d'un genre aux codes flexibles et ouverts.

Le côté négatif du genre est lié à l'ère victorienne : la colonisation, le racisme, le patriarcat, le sexisme, les classes sociales, en plus de l'industrialisation à outrance. Il s'agit donc de nos jours de ne pas tomber dans ces travers.

Un dernier point, et qui découle du précédent, me semble important. Dans le mot steampunk, il y a le steam (vapeur, en lien avec l'ère industrielle de la fin du XIXe et le début du XXe), mais aussi le punk (associé à une forme de rébellion, dénonciation). Comme pour l'urban-fantasy (si cela vous intéresse, j'ai écrit un article sur ce genre dans mon blog), et on a tendance (trop ?) à oublier cet aspect.

J'espère vous avoir donné assez d'éléments pour comprendre le steampunk avant d'aborder mon histoire qui se déroule au début du XXe siècle, dans une ville imaginaire à la Belle Époque, où seul le charbon existe (pas de pétrole) et l'électricité est bien développée (et aussi la médecine, genre 1960-1970). Du côté de l'art, on y retrouve l'art nouveau et les impressionnistes.

EDIT (01/08/2023) : Ce premier jet écrit en quatre mois touche à sa fin, il ne me reste plus que le chapitre de conclusion. Je pensais au début y arriver en un ou deux chapitres. Mais je me suis leurrée. Et le faire donnerait un effet précipité. Donc ?
J'annonce que ce one-shot se transforme en une duologie. Visiblement, ce format me convient bien : l'envie de fouiller l'univers et l'intrigue, l'envie de ne pas quitter trop vite ses personnages, et voilà, j'embarque pour le tome suivant.

Bonne lecture, et n'hésitez pas à commenter. Je réponds toujours.


Pour une poignée de steamglas T1 : Déchéance et engrenagesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant