Chapitre 4

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Nous arrivâmes au laboratoire aux alentours de deux heures du matin. Cependant, je n'en pris conscience que lorsque mes yeux s'ouvrirent. J'étais assise sur les cuisses de Glenn, les bras autour de son cou et la tête sur son épaule. Ses mains reposaient au bas de mon dos, tandis que des voix s'élevaient autour de nous, mais je n'arrivais pas à distinguer qui parlait.

« Tu es réveillée ? »

« Oui, mais on est arrivés ? »

« Oui, Rick et Daryl discutent avec le scientifique qui nous a ouverts. C'est le seul survivant ici, mais il semble vouloir nous condamner. »

« Quoi ? Pourquoi ? »

« Il veut se suicider. Il a enclenché le système d'explosion et ne veut pas nous laisser sortir. »

« Pardon ? »

Je me redressai d'un bond, me précipitai vers le scientifique et le saisis par le col de sa blouse.

« Espèce d'égoïste, qui es-tu pour nous condamner avec toi ? Et si on veut survivre, on fait comment ? On est venus ici pour survivre, pas pour mourir encore plus vite ! »

« Laura, calme-toi. »

« Ne me dis pas de me calmer, Rick. »

« Mais comment voulez-vous survivre au milieu de tout ça ! »

« On trouvera un moyen, mais laissez-nous sortir. »

« Très bien, vous avez gagné, mais il n'y a plus de retour en arrière. »

Le scientifique, qui semble être le docteur Bryan, nous laisse sortir. Cependant, Jacki décide de rester, affirmant qu'elle ne veut pas finir comme une de ces choses.

Après les adieux, nous reprîmes la route. Andréa avait le moral dans les chaussettes, et Dale essayait de la rassurer, tandis que Glenn et moi étions assis côte à côte sur la banquette du camping-car.

(NDA : Désolé, mais j'ai choisi de passer le passage de l'autoroute ^^)

Un peu plus loin dans la forêt, nous trouvâmes une ferme où la famille Greene nous accueillit chaleureusement. Hershel, le père de famille, est adorable. Médecin, il soigna Carl, qui s'était foulé la cheville quelques jours plus tôt. Il y a aussi Maggie et Beth, deux sœurs. Maggie, la plus âgée, m'agace ; elle colle beaucoup à Glenn et me lance des regards noirs chaque fois que je suis avec lui. J'essaie de l'ignorer, ce qui attriste Glenn et moi-même. Beth, la plus jeune, est blonde et chante pour détendre l'atmosphère. C'est la seule chose à laquelle elle sert, mais c'est l'intention qui compte, je suppose.

Ça fait trois jours que nous sommes arrivés à la ferme, et Sophia a disparu. Elle s'est perdue en allant chercher son ballon dans la forêt. Carol est en désarroi. J'essaie de la réconforter comme je peux, mais ayant déjà perdu son mari, je crains pour sa réaction si elle perd sa fille. Carl se sent coupable de l'avoir laissée seule. Aujourd'hui, alors que Daryl et Carol cherchent Sophia, je me charge de sécuriser les environs et de chasser seule.

« Laura... »

« Qu'est-ce que tu veux ? »

« Pourquoi m'ignores-tu ? »

« Demande à ta copine. »

« Quelle copine ? »

« Maggie. »

« Tu es jalouse ? »

« Non. Et si je l'étais, ça changerait quoi ? »

« Tout. »

« D'accord, je l'avoue, je suis jalouse, mais elle l'est encore plus. Dès que je t'approche, elle me fusille du regard. »

« On s'en fiche, non ? Tu fais ce que tu veux, et son avis n'a pas d'importance. J'aime bien t'avoir près de moi et je ne veux pas qu'on s'éloigne à cause d'elle. »

J'étais dos à lui, surveillant les environs, quand je sentis ses bras s'enrouler autour de ma taille et sa tête se poser sur mon épaule. Je soupirai. J'apprécie énormément sa compagnie, mais je ne veux pas avoir de problème avec Maggie. Plus tard, nous entendîmes Shane crier depuis la grange. Nous y accourûmes et découvrîmes des rôdeurs sortant par dizaines. Soudain, tout s'arrêta. Des bruits faibles émanaient de la grange, et Sophia, déjà zombifiée, en sortit. Carol hurla de douleur et s'effondra dans les bras de Daryl. Je détournai le regard et pris la main de Glenn. Il entrelaça nos doigts en serrant ma main. Je sentis le regard envieux de Maggie, mais je n'en avais plus rien à faire. Elle ne gagnerait pas.

Il me chuchota à l'oreille :

« Tu veux que je dorme avec toi ce soir ? »

« Oui, je veux bien, si ça ne te dérange pas. »

« Jamais cela ne me dérangera de dormir avec toi, petite tête. »

Il me sourit affectueusement, puis, quelques instants plus tard, je rejoignis Carol pour la prendre dans mes bras. Elle est brave, et je l'admire pour tout ce qu'elle a traversé. Elle me serra doucement contre elle, ses larmes coulant dans mon cou. Je serai là pour elle jusqu'à ce qu'elle ait fait son deuil ; elle le sait.

La nuit tombée, Carol et Daryl étaient dehors à discuter en buvant de l'alcool. Glenn était dans « ma » chambre pendant que je buvais un verre d'eau dans la cuisine. Lorsque je refermai le frigo, qui se tenait là ? Oui, Maggie.

« C'est quoi ta relation avec Glenn ? »

« Pourquoi tu veux savoir ça ? »

« Réponds à la question. »

« Je n'ai pas de comptes à te rendre, Maggie, laisse-moi tranquille, s'il te plaît. »

« Il est à moi. »

« Ce n'est pas un objet. »

« Ose le toucher, et tu auras affaire à moi. »

Je lui tournai le dos et montai à la chambre, un peu sur les nerfs. Je refermai la porte derrière moi. Glenn était là en boxer, ce qui ne me dérangea pas plus que ça, et je m'allongeai sous la couette sans dire un mot. Il se colla à moi et enroula ses bras autour de ma taille.

« Tout va bien ? »

« Je viens de me faire agresser par ta pote, mais à part ça, oui. »

« Que s'est-il passé ? »

« Elle m'a demandé si nous étions ensemble. Je n'ai pas voulu répondre, alors elle a commencé à dire que tu étais à elle. J'ai dit que tu n'étais pas un objet, et elle m'a menacée si je tentais quoi que ce soit. »

« Elle va vraiment mal. Je suis tout sauf à elle. Ne t'inquiète pas, je réglerai ça. Encore désolé que tu aies à subir ça. »

« Ce n'est pas grave, je suppose. »

Je me tournai vers lui et m'installai, la tête dans son cou, ses bras autour de mon corps, mon souffle sur sa peau. Nous nous endormîmes ainsi.

Who are you ? [ LAURA x GLENN] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant