Who are you ? [ LAURA x GLENN]

Chapitre 6

Le lendemain, le stress des confrontations passées avec Maggie s'était dissipé, et Glenn et moi avions pu profiter d'une journée tranquille sans craindre d'être interrompus par une hystérique. Aujourd'hui était le jour de ravitaillement, et j'avais décidé d'accompagner Daryl. Je remarquai que Glenn semblait un peu sombre à cette idée, mais je n'y prêtai pas trop attention et montai sur la moto de Daryl. Je me tenais fermement à lui alors que nous prenions la route.

Nous découvrîmes un village voisin avec deux supermarchés et une pharmacie. Je profitai de l'occasion pour faire le plein de produits d'hygiène, notamment des produits pour les menstruations et des tests de grossesse, au cas où quelqu'un en aurait besoin. J'ajoutai également des désinfectants, des anti-douleurs, des compresses et tout le nécessaire pour les soins médicaux. Ensuite, nous nous dirigeâmes vers les supermarchés où nous rassemblâmes toutes les provisions possibles : de l'eau, des boîtes de conserve, des aliments à longue conservation et d'autres produits que nous pourrions consommer dans les jours à venir. En voyant des jeux pour enfants, je pris un Uno pour Carl, histoire de pouvoir jouer avec lui. Je n'oubliai pas non plus une barre de chocolat pour Glenn, sachant qu'il en raffole.

Lorsque nous eûmes tout ce dont nous avions besoin, nous nous préparâmes à repartir. Cependant, je remarquai une armurerie non loin.

« Daryl, attends ! Il y a peut-être des armes et des munitions là-bas. »

« On y va, ma belle. »

Nous nous rendîmes donc à l'armurerie, en éliminant quelques rôdeurs sur notre chemin. Nous réussîmes à récupérer deux revolvers et plusieurs boîtes de munitions avant de rentrer enfin à la ferme. À notre arrivée, je saluai Dale et Andrea, qui s'affairaient à renforcer les protections de la ferme.

Dès que nous fûmes arrivés, je me précipitai vers la chambre de Glenn avant de décharger nos trouvailles. Je frappai à la porte.

« Glenn, c'est moi. Devine ce que je t'ai ramené... »

Ma phrase s'interrompit brusquement lorsque je découvris Glenn en train d'embrasser Maggie. La vue me fit monter les larmes aux yeux instantanément. Je lançai la barre de chocolat dans la chambre et claquai la porte derrière moi avant de dévaler les escaliers en furie. Je posai mon sac sur le comptoir de la cuisine, et j'entendis des pas précipités dans l'escalier. Ignorant les appels de Glenn, je pris mon arme et sortis en courant jusqu'à la moto de Daryl, dont les clés étaient encore sur le contact. Je montai sur la moto, la démarrai et m'élançai à toute vitesse, laissant Glenn derrière moi.

Je roulai pendant plusieurs minutes, les larmes coulant sur mes joues. Je pensais que je lui plaisais, ou du moins que Maggie ne lui plaisait pas. Pourquoi est-ce que je pleurais ? Je n'étais pas amoureuse de lui, n'est-ce pas ? Et même si c'était le cas, la douleur de les voir ensemble était insupportable. La nuit commençait à tomber, et je décidai de rentrer au campement pour éviter de me perdre. Je comptais ignorer Glenn et Maggie à mon retour.

Une fois arrivée, mon frère se précipita sur moi et m'enlaça.

« Pourquoi es-tu partie comme ça ? »

« J'en avais besoin. »

Je le serrai brièvement puis me détachai pour me rendre dans ma chambre. En espérant que personne ne me remarque, je me changeai rapidement en pyjama et m'allongeai sous la couette. J'entendis frapper à la porte, suivi de sanglots. C'était Glenn. Je décidai de rester silencieuse, mais la porte s'ouvrit sur Glenn en boxer, avec les yeux rouges.

Il se dirigea vers moi, s'allongea contre moi et me serra dans ses bras, mais je le repoussai.

« Lau... »

« Dégage. »

« Ce n'est pas ce que tu crois... »

« Ah bon ? Il me semble t'avoir vu embrasser Maggie sous mes yeux, à moins que j'aie halluciné ? »

« Non, mais ce n'est pas ce que tu penses. »

« Alors éclaire ma lanterne, Sherlock. »

« À la base, Maggie était venue s'excuser, elle voulait me dire qu'elle n'avait pas été cool avec toi et qu'elle s'en voulait. Elle voulait que je l'aide à s'excuser, mais quand elle a entendu que tu frappais à la porte, elle s'est jetée sur moi sans me laisser le temps de réagir. Tu es arrivée juste au moment où elle m'a embrassé, et tu es partie avant que je puisse la repousser. »

« Comment pourrais-je te croire ? »

« Je te jure que c'est la vérité. J'admets que j'ai merdé, mais je ne suis pas un menteur. »

Je le pris contre moi et le serrai de toutes mes forces. Maintenant que je comprenais mieux, je réalisais que c'était un plan de Maggie pour nous éloigner. Demain, elle allait avoir de mes nouvelles.