Chapitre 10

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Sang. Aide. Blessé.

Sang. Aide. Blessé.

Sang. Aide. Blé...

Les mots tournaient en boucle dans ma tête alors que je m'éveillais lentement, submergée par une migraine lancinante. La pièce autour de moi était inconnue, une chambre que je ne reconnaissais pas. La douleur dans ma tête était insupportable, un bourdonnement continu qui me rendait la concentration presque impossible. Où suis-je ? Où est Glenn ? Où sont les autres ?

Je me souviens vaguement de l'attaque de la prison. Je me souviens d'un coup violent à la tête, puis plus rien. La mémoire de ces événements est floue, et je lutte pour me remémorer les détails précis.

En me redressant laborieusement, je tente de me lever. Chaque mouvement amplifie la douleur dans ma tête, mais l'angoisse de ne pas savoir où se trouvent mes proches me pousse à agir. J'ouvre la porte avec précaution, et les voix qui parviennent à mes oreilles me font écarquiller les yeux. La première voix semble être celle de Rick, l'autre est celle d'une femme que je ne reconnais pas.

Lorsque je descends lentement les escaliers, je découvre Rick, en train de se faire couper les cheveux par une femme blonde, avec des gestes experts et précautionneux. Je me demande qui elle est, mais mon esprit est trop embrumé pour formuler une question claire.

« Rick, c'est qui... ? » ma voix tremble alors que je pose la question, chaque mot semblant être un effort considérable.

Rick se tourne brusquement vers moi, une expression de soulagement et de préoccupation sur son visage. « Laura ! Jesse, va chercher Glenn et Daryl ! »

La femme blonde, que je suppose être Jesse, s'éclipse rapidement, tandis que Rick se précipite vers moi. « Rick, j'ai mal... » je murmure, ma voix s'éteignant presque sous le poids de la douleur.

Rick me prend doucement par les épaules. « Tout va bien, ma puce, je suis là. »

Je perds alors de vue les détails de ce qui se passe autour de moi, focalisée sur un autre problème qui se pose. La voix de Carl retentit soudainement, interrompant le tourbillon de mes pensées. « Papa, Judith a fait dans sa couche... Laura ! »

Je me sens de plus en plus faible, mes forces me quittant. La pièce tourne autour de moi, et la lumière semble s'estomper. Rick m'allonge doucement sur le canapé, et je lutte pour rester consciente. Les couleurs autour de moi deviennent blanches et décolorées, le monde se rétrécissant à une brume de fatigue et de douleur.

Carl me tend un cachet avec un verre d'eau. Je le prends avec difficulté, avalant le médicament avec un effort. Les bruits de la maison continuent de se faire entendre, mais je suis trop épuisée pour prêter attention à tout.

La porte d'entrée s'ouvre brusquement et le bruit des pas précipités résonne. Glenn et Daryl apparaissent dans l'embrasure de la porte, et je sens un soulagement immense en les voyant. Daryl se précipite vers moi, me serrant dans ses bras avec une chaleur réconfortante, tandis que Glenn reste légèrement en retrait, visiblement préoccupé.

« Glenn... » je tends les bras vers lui, une supplication silencieuse. J'ai besoin de lui à mes côtés.

Glenn s'approche, et je le sens se pencher pour me prendre dans ses bras. Je perds toute notion de temps alors que je suis enveloppée par sa chaleur. Ses larmes coulent le long de mon cou, et il murmure entre deux sanglots : « J'ai cru que tu ne te réveillerais jamais... »

« Ça fait combien de temps ? » ma voix est à peine plus qu'un souffle.

« Un mois. Le Gouverneur t'a assommée d'un coup à la tête, et tu as perdu connaissance. On a perdu presque tout le monde... sauf Maggie, Daryl, Rick, Carl, Judith, la fille de Lori et Shane, Carol et moi. »

Les mots de Glenn me frappent comme un coup de poing. La réalisation de notre perte collective me frappe durement. « Glenn... »

Il poursuit, la douleur et la détresse dans sa voix presque palpables. « Tu m'as tellement manqué. C'était vraiment dur sans toi. »

Je vois ses larmes couler librement, et mon cœur se brise en le voyant dans cet état. Avec une douceur et une tendresse infinies, je prends ses mains dans les miennes, séchant ses larmes avec le bout de mes doigts. « Je suis là maintenant, » murmure-t-il, chaque mot chargé d'émotion.

Les larmes aux yeux, je l'observe avec une gratitude profonde, consciente de la difficulté de la situation mais aussi de la force de notre lien. Même si tout semble sombre et incertain, la présence de Glenn, ainsi que celle de nos amis restants, est un phare d'espoir dans cette mer de désespoir.

Who are you ? [ LAURA x GLENN] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant