Chapitre 16

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JOY

- Veuillez me suivre, mademoiselle. Z.E.D vous attend.

Je me lève précipitamment, ramasse mon sac et les vinyles de LYD, puis emboite le pas de la jeune femme. Nous pénétrons dans le hall du bâtiment. C'est une grande salle dont le sol est recouvert d'un carrelage blanc ivoire, sur lequel les talons de ma guide frappent à chaque pas, et ce son résonne à cause de la forme sphérique du toit en verre. On traverse ensuite plusieurs couloirs, et arrivons enfin devant un bureau. Je pousse la porte, tandis que la jeune femme repart. Un homme est assis là, à son bureau, et me fait signe de m'assoir également.

- Oui, euh... J.O.Y, c'est bien ça ? dit-il en regardant les feuilles éparpillées sur la table. Vous êtes donc venues pour signer les contrats de bannissement ?
- C'est ça, et pour rendre les clés de l'appartement, ajouté je.
- Très bien. J'ai formulaires sont déjà prêts, il ne vous reste plus qu'à signer...

Il me tend un stylo et je commence alors à feuilleter les nombreuses pages, signant sans même les lire. Puis je lui tends les clés de l'appartement.

- Merci... Ah, il faut que vous enleviez la puce anti perte, s'exclame-t-il en me tendant le trousseau.

La puce anti perte, qui ressemble plus à une agrafe qu'à une puce, est une espèce de GPS, reliée à ma montre connectée. Elle me permet ainsi de retrouver mes clés plus rapidement. Je la retire du bout des ongles, et la glisse dans la poche arrière de mon jean. Je rends ensuite le trousseau à Z.E.D, qui s'empresse de le ranger dans un grand tiroir.

- Euh du coup, j'ai récupéré nos affaires, mais la majorité appartient à l'Etat, donc j'ai laissé ça là-bas... Euh... Serait-il possible que j'aille rendre visite à ma sœur ? A la E.S. ? Je voudrais lui ramener quelques affaires...

Je me mordille la lèvre inférieure. Très peu de gens ont la possibilité de rendre des visites à des gens jugés "rebelles".

- C'est d'accord. Je vais vous faire une autorisation d'entrée, répond il en remplissant un formulaire à la va-vite.

Une fois complété, il me le tend, et je le mets dans mon sac. Z.E.D se lève, et je fais de même aussitôt, maladroitement. Je ramasse mon sac et, après avoir dit au revoir, me dirige vers la porte... qui s'ouvre au même moment, sur la secrétaire qui m'a accompagné plus tôt :

- Ah ! Pardon, je ne voulais pas vous déranger. C'était juste pour vous dire que l'expérience en chambre virtuelle est...

Elle s'arrête brusquement, comme si elle en avait déjà trop dit. Elle et Z.E.D me regardent, méfiants, comme si je risquais de comprendre quelque chose de top secret... Sauf que moi, je ne sais même pas ce que c'est qu'une chambre virtuelle, alors... Je leur adresse un petit au revoir, et sors précipitamment du bureau.


- Salut, ça va ? demandé je à LYD en entrant dans le parloir. Je t'ai apporté tes vinyles...

"Et le livre qu'on a écrit, Scaldris et moi." finnisé-je mentalement. Nous sommes surveillés par des caméras. Avec Scaldris, on a écrit 5 pages. J'aimerais beaucoup qu'elle écrive la suite. Car elle est surement mieux placée que moi pour parler de rébellion. Alors j'ai glissé le manuscrit dans les pochettes de vinyle.

Pour quelques mots qu'ils pensaient si fortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant