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— ET LÀ, tu trouves que ça ressemble à quoi ?
Cassandra analysa le nuage que son copain lui pointait du doigt.
— Une pomme, conclut-elle. Une pomme un peu mangée sur le côté.
Il la regarda en souriant.
— Vraiment ? On dirait une horloge.
— Je ne vois pas où sont tes aiguilles en tout cas.
Elle se redressa, en même temps que le brun. Puis elle regarda le vide, sentant son cœur se briser en repensant à la situation qu'elle s'apprêtait à traverser. Elle se mordit la lèvre.
— Six mois sans toi, ça va être long.
— Crois-moi que tu ne verras même pas le temps passer.
Elle regarda Michael avant de blottir sa tête sur son épaule.
— Tu reviendras au moins tous les deux mois ?
— Tous les mois même. Tu penses vraiment qu'ils pourront résister à mes demandes sachant que je suis un des mecs les plus sexys du monde ?
— C'est vrai que j'en ai de la chance.
Il hocha la tête avant qu'elle se redresse et qu'elle dépose un baiser sur sa joue.
— Et moi j'ai de la chance de t'avoir dans ma vie, Cassie. Pas un jour ne passera sans que je pense à toi. Et on s'appellera. Impossible de rester sans nouvelles de toi pendant plus de deux heures.
Elle rigola avant de sentir ses yeux s'humidifier.
— Je pars pas à l'autre bout du monde non plus.
— La Pennsylvanie, ça semble être à l'autre bout du monde.
— Et quand je serai en Pennsylvanie, la Californie sera pour moi l'autre bout du pays. Le tournage sera rapide. Je ferai en sorte en tout cas.
Elle hocha la tête avant de déposer un baiser sur ses lèvres.
— Je suis sûre que Janae saura bien s'occuper de toi.
— Oui, sûrement.
Michael l'embrassa.
— Je t'aime, ne l'oublie pas.
— Jamais.
SIX MOIS PLUS TARD
Ce fut les six mois les plus longs de sa vie. Elle s'était rendue compte que sa vie sans Michael était ennuyante. Il mettait l'ambiance chez eux avec sa joie de vivre et son humour. Cassie avait beaucoup peint. Un peu de tout. C'était davantage un passe-temps qu'une passion. Le premier tableau qu'elle avait peint était une représentation du nuage en forme de pomme à moitié entamée. Elle avait hésité à mettre de discrètes aiguilles en clin d'œil à son copain, mais elle avait renoncé. Elle l'avait appelé « Un après-midi au parc ». Le titre était véridique.
