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VICTORIA LOOMIS avait énormément souffert des erreurs de sa mère et son frère. Ils avaient tous les deux joués le rôle du tueur au masque et avaient, par la même occasion, gâché sa vie.
En allant à Los Angeles avec Gale Weathers, elle pensait qu'elle aurait pu échapper à cette vie pleine de regards mauvais. Elle n'aurait jamais imaginé qu'elle puisse trouver ici un nouveau tueur au masque. En fait, c'était la dernière chose à laquelle elle avait voulu penser.
Elle était proche de Billy. Elle savait que ce n'était pas un garçon exemplaire, mais ce n'était pas un tueur non plus, d'après elle. Et quand elle avait appris qu'à cette soirée, il avait été tué et que c'était bel et bien le tueur au masque, avec son ami, elle n'avait pas réussi à l'accepter. Elle avait réfléchi pendant des semaines et des semaines à la raison de ses actes. Et elle ne trouvait jamais de conclusion.
Pas un jour ne passait sans qu'elle ne pense à lui et à tout ce qu'il lui faisait subir sans même être là. Elle se demandait comment il avait pu gâcher sa vie à elle à ce point là. Et gâcher la sienne aussi. Et celles de tellement de personnes. Mais elle savait que même si elle le détestait de tout son cœur, ça restait son frère. Elle n'oubliait pas que dans leur enfance, ils avaient toujours tout fait ensemble. Elle n'arrivait pas à oublier ces moments, mais surtout à associer le jeune Billy à celui qu'il était devenu. C'était incompréhensible pour elle.
Elle n'en voulait pas à Sidney Prescott d'avoir tué son frère et sa mère. A vrai dire, c'était la meilleure chose à faire, même si cela la hanterai toute sa vie.
— Ce n'est pas moi qui suis à l'origine de ses meurtres. Je te le jure, fit Victoria à l'égard de l'inspecteur Riley.
Elle était assise sur une chaise du commissariat, en face du bureau du brun. Elle maintenait qu'elle n'y était pour rien. Parce que c'était la vérité. Mais ses antécédents familiales finissaient toujours par la poursuivre. Elle espérait juste que sous ce masque ne se trouvait pas un nouveau membre de sa famille.
— Je sais que tu n'es pas la coupable, répliqua Dewey d'un ton calme. Mais tout le monde le pense. Et pour l'instant, on n'a rien qui prouve qu'il ne s'agit pas de toi.
Elle essuya quelques larmes d'un revers de main.
— Comment je pourrais le montrer ? Cotton a réussi, peut-être que je pourrais le faire aussi.
— Il faut trouver comment.
La brune leva la tête vers Jennifer, qui était debout derrière Dewey.
