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ALBA LAISSA un soupir s'échapper de ses lèvres.
— Ecoute, João, c'est ta vie. Si tu veux me quitter pour partir à Chelsea, tu le fais.
— Ne le prends pas comme ça, répliqua-t-il d'un ton calme en s'asseyant à côté d'elle sur le canapé. Je ne t'oublierai pas. Je veux juste qu'on reste amis pour l'instant. J'ai peur de m'engager dans une relation à distance.
Elle lui adressa un petit sourire. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne lui en voulait même pas. Elle savait comment il était, et à quel point il prenait soin des gens. Et il ne voulait pas la blesser si jamais leur relation à distance ne fonctionnait pas.
— Quand tu seras prêt à rebâtir quelque chose avec moi, dis-le moi. A condition que ce ne soit pas dans cinq ans.
— Dans quatre ans max ?
Elle haussa les épaules.
— Une chose est sûre, je ne rencontrerai jamais quelqu'un qui me connaît aussi bien que toi, déclara-t-il.
— C'est vrai ça. Je suis la personne parfaite pour toi.
Et tout ce qu'ils se disaient venait du cœur. Ils n'y avaient pas plus sincères qu'eux. Et c'est pour cela que c'était si fluide et simple entre eux. Pas de mensonges, pas de cachotteries, juste de l'amour pur et sincère.
João se leva avant de se diriger vers la porte d'entrée.
— Je pense que le moment des salutations est arrivé, fit Alba en le suivant.
— Le pire moment de la soirée. Encore pire que quand je t'ai quitté. Parce que j'ai l'impression de te quitter une deuxième fois.
Elle l'enlaça.
— Je laisserai la porte ouverte pour que tu puisses revenir ici quand tu veux.
Il était si reconnaissant de l'avoir dans sa vie. Il voulait passer toute sa vie avec elle.
...
Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas rigolé sincèrement. Depuis que João était parti à vrai dire. Madrid était si terne sans lui. Ou bien c'est sa vie qui était triste sans son sourire pour donner un peu de bonheur. Quand il était parti, quelque chose s'était brisé en elle.
Voilà six mois qu'il avait rejoint Londres et qu'elle ne l'avait pas vu. Seulement en Face Time, et c'était très différent de la réalité. Alba ne savait pas quand il reviendrait à Madrid, il lui répétait tout le temps qu'il reviendrait bientôt. Et trois mois étaient passés depuis son dernier bientôt.
Vivre sans lui était une punition.
Cette soirée-là, elle ne recevait personne. Elle était simplement chez elle, avec pour but de regarder la télé en mangeant des pâtes à la bolognaise. C'était son moment pour décompresser de la semaine.
