Chapitre 15

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Mercredi

18h22

PDV : Isaac

Le bus a eu du retard ce soir, j'arrive à peine devant l'immeuble.

Je rentre dans le hall et commence à gravir les marches qui me séparent du palier du troisième étage.

Une fois au bout - mes jambes, ayez pitié de mes jambes ! - je croise Mme Perrin, ma voisine. C'est une dame âgée plutôt sympathique, elle discute avec tout le monde. Elle me remarque et me salue. Je fais de même. Elle commençait à m'inviter à boire quelque chose ou prendre un truc à grignotter, mais je lui réponds que je suis un peu pressé. Ce qui n'est pas un mensonge : il faut que je parle à mes parents, et j'ai encore des devoirs à faire pour demain.

 Ce qui n'est pas un mensonge : il faut que je parle à mes parents, et j'ai encore des devoirs à faire pour demain

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Heureusement pour moi, elle n'insiste pas, et je peux passer la porte de mon appartement.

Une fois dans l'entrée, je retire ma veste et mes chaussures, puis je dépose mon sac contre un meuble. Je le récupèrerai après, quand j'irai travailler.

Ma mère est assise sur un fauteuil, elle regarde les infos. Elle me remarque quand je passe à côté.

- Ah. Tu es rentré.

- .. oui. En fait... il faut qu'on parle d'un truc..

Elle se tourne complètement vers moi, et me regarde, l'air un peu surprise.

...

J'imagine que je vais devoir m'y habituer.

- Très bien... vas-y, je t'écoute.

- Euh.. le lycée.. organise un voyage. En Allemagne.

- Oh. Tu veux y aller, je présume.

- J'y pensais, oui..

Ces mots ont achevé de la surprendre. Elle me regarde avec de grands yeux.

Et appelle mon père.

- Christophe ! Tu peux venir s'il te plaît ? J'ai besoin de ton avis !

Il se montre quelques instants plus tard. Il a l'air un peu grincheux. Je ne suis pas sûr que ça soit le bon mot. Bref, il sort de son bureau quoi. Il travaillait. Sur un tableau Excel, comme d'habitude, je pense. Je sais pas comment il fait pour supporter ces trucs insupportables.

Il me voit, plisse légèrement les yeux.

- Vous discutiez ?

Je réponds d'un signe de tête que oui.

- Vous discutiez vraiment ou c'est ta mère qui parlait et toi tu répondais par signe en silence ?

- ... Non non. On discutait vraiment. Avec des mots et tout. je lui répond.

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