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Avalé ma propre salive m'a jamais parut difficile qu'aujourd'hui, il faut que je trouve vite une réponse convaincante.

J'entre ouvre mes lèvres mais aucun son ne sort de ma bouche tellement que je suis tétanisé.
je n'arrive pas à soutenir son regard pour la première fois et je cherche un point à fixer.
Rien qu'à sa respiration je sais que je vais payer cher si je ne lui répond.
Je regrette vraiment de ne pas avoir écouté Feyza,sinon j'en serai pas là.

Yazir : je t'ai posé une putain de questions répond moi poupée"articule t'il entre les dents".

Le pire de tout ça, il n'est pas en train de crier et c'est ce qui me fait le plus froid au cul... ouais j'ai peur de cet homme,croyez moi vous aussi vous aurez peur de lui rien qu'à son regard du diable.
Je l'ai vu tué dix hommes à main nue comme si c'était un jeu d'enfant alors j'ai de quoi à avoir peur de lui. Mais comme on dit toujours ma gueule me mènera vers ma mort :
Moi : je n'ai rien fait, arrête de crier" dis je d'une voix que j'espère être assurante".

Un silence pesant s'installe dans la pièce mais ça c'est du courte durée parce que un rire vient de le briser, un rire qui ne me présage rien de bon. J'ose posé mon regard sur lui et je le regrette immédiatement, j'avais oublié comment son regard peut changer en une seule seconde, ses yeux chocolat n'ont rien avoir avec cette couleur sombre qui reflète son âme, j'aurais aimé ne connaîtra jamais cette facette de ses yeux, elle est lourde de sens, elle est oppressante et si par malheur ses yeux sont des lames j'aurais subi leur tranchant depuis la minute où son regard a changé par cette noirceur

Yazir fait peur.

Sa respiration est vite et profonde, il cherche à se calmer mais quelque chose l'en empêche de s'apaiser, je le sais parce qu'il passe une main sur sa cicatrice presque invisible, et j'ai l'impression qu'avec moi il le fait constamment.

Yazir : vraiment poupée, ne me cherche pas, fait très attention.

Je deglutis péniblement pour la énième fois, je triture l'intérieur de mes lèvres, c'est le seul moyen qui m'empêche de trembler face à cette bombe à retardement.

Je ne sais pas pourquoi autant de hargne juste parce que je suis dans sa chambre, mais je me rappelle vite qu'il n'a aucune confiance en moi et que le fait que je me trouve dans sa chambre lui met de doute, 'il était déjà énervé, et je sais d'ors et déjà que c'est moi qui prendra les conséquences.

Yazir : je me répète pas, qu'est ce que tu fou dans ma putain de chambre.
Moi: je.... je te.....
Yazir : mais putain ouvre ta putain de bouche"m'hurle t'il en pointant son arme sur mon front".

J'ecarquille les yeux en sentant le canon froid sur mon front, il ne va quand même pas m'ôter la vie tout simplement parce que je me suis introduit dans sa chambre, je comprends maintenant que cet homme n'a aucune limite et que sous ses mains, absolument rien ne lui est pas permis même si ça me troue la gorge de lui montrer que j'ai peur de lui.
Mais avec une putain de flingue sur mon front je suis obligé de trembler.

Je réalise qu'en peu de temps il a réduit les quelque minable mettre qui nous séparent, il est trop trop proche de moi que s'en est oppressant, je sens son souffle chaud sur moi et surtout sa colère, qui chauffe son corps, qui tend ses muscles et qui noirci ses yeux.

Moi : je te jure que je n'ai rien fait,tu peux toi même vérifier"m'écris je essoufflé".

Je tremble tellement comme une vache à l'abattoir, j'ai l'impression que l'on m'a mis au nue,son regard me déshabille et sonde toutes traces de mensonges de ma part et j'ai la net impression que rien ne passe sous son radar, rien n'échappe à ce que ces yeux perçant décident à voir et ça me tetanise bien que je n'ai rien fait de grave.

Mehrine : l'œuvre du destin.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant