Mehrine : l'œuvre du destin.

31

C'est un cauchemar je vais me réveiller pour me retrouver dans mon lit, allé, réveille toi, putain, quelqu'un me réveille pour me dire que c'est un cauchemar, mais malheureusement ce n'est pas un cauchemar, nous sommes bel et bien encerclé par un groupe de dix hommes.
Mon corps commence à trembler, mon cœur bat sournoisement que j'ai l'impression qu'il va quitter sa cage thoracique, il bat fort dans mes tempes qu'une chaleur étouffante m'envahit.
Je pose mon regard paniqué sur Yazir, qui a l'air serein malgré la situation, son visage est impassible et ne transmet aucun émotion, c'est comme si la situation ne le dérange pas.
?...: Les mains en l'air"nous ordonne l'un d'entre eux".

Je vois Yazir arqué un sourcil et j'en fais de même sans m'en rendre compte.
Il toise l'homme de haut en bas avec une arrogance hors norme et j'en fais encore de même.

La situation me paraît surréaliste, j'ai l'impression de vivre dans un film et c'est tellement marrant qu'un rire nerveux m'échappe, afin c'est pas moi qui vient de le faire mais Yazir, en tout cas moi j'ai trop pour pouvoir bouger un seul doigt à forte raison faire une chose pareille.

Il encre son regard dans celui de l'homme en face de nous avant de prononcer :
Yazir : qui êtes vous ?

C'est pas une question, mais un ordre, je croyais que c'est à moi seulement qu'il donne des ordres mais apparemment je suis pas la seule.
Et comment ça se fait qu'il ne les connait pas, après tout ils sont là pour lui, il doit avoir plusieurs ennemis, ça ne m'étonne pas qu'il ne les a pas reconnu.

L'homme qui vient de parler retire sa cagoule et la jette par terre, il a les cheveux grisonnant, les yeux verts en amande et  des traits durs, il va avoir la trentaine et il a une larme au dessus de l'œil.
Il s'approche de nous toujours son arme pointé sur nous. Je me cache rapidement derrière Yazir pour me protéger de lui.

quelle ironie

Yazir : qui êtes vous ?"répète t'il durement".
L'homme : nous n'avons rien avoir avec toi,tu nous donne la fille et on se casse.

Pardon, j'ai bien entendu ou c'est mes pensées qui me font des tours ? Est il vraiment en train de dire qu'ils veulent de moi ? Non je dois rêver, peut être mes pauvres oreilles ont un problème.

Yazir : et pourquoi je vous la donnerai ?

Je suis juste là je vous rappelle, comment on peut parler de moi pareil comme si je suis une bête à somme
L'homme au cheveux gris baisse son arme et je suis cette dernière du regard, il souffle bruyamment en passant une main dans ses cheveux comme si il se retenait.
Un lourd silence s'installe avant qu'il décide enfin de répondre.

L'homme : on a des choses à régler avec son père.

Alors là évidemment il parle pas de moi, un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres tandis que Yazir les regarde avec incompréhension.
Je suis soulagée parce que mon père est mort depuis mon premier âge, je ne sais même pas à quoi il ressemble, je l'ai vu qu'une seule fois en photo et ça remonte il y'a fort longtemps, alors ça ne peut pas être moi, ils ont du sûrement faire une erreur ou ils parlent d'une autre fille, mais ce n'est absolument pas moi.

Le silence prends place une nouvelle fois pendant que je remet tout en question. Ils parlent de quelle fille si ce n'est pas moi ou alors qu'est ce que Yazir a avoir là dedans.
Peut être qu'ils nous laisserons partir après avoir su que je ne suis pas la fille qu'ils cherchent.
Mais j'en doute fort, car je vois de quoi de l'œil l'homme au cheveux gris faire un signe à un autre homme et celui ci s'approche dangereusement de moi, je me cache encore derrière le corps imposant de Yazir me servant de bouclier humain, mais il continue de s'approcher de moi jusqu'en arrivée à mon niveau, il me tire brutalement par les cheveux et un crie d'effroi m'échappe, la peur prend possession de mon corps faisant accélérer mon rythme cardiaque et faisant par la même occasion réduire mon espérance de vie, mon estomac se tord et une forte envie de vomir me prend. Je me débat contre son emprise mais en vain je ne fais pas le poids face à lui, il est mille fois plus fort que moi.