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Je papillonne les yeux avant de les ouvrir complétement,ma tête me fait atrocement mal comme si on enfonce une cloue.

Je scrute avec mon regard la pièce mais je ne reconnais pas l'endroit où je me trouve, je m'apprête à me lever les sourcils froncé mais je tombe aussitôt sur mes fesses. Je pose alors mon regard sur mes pieds et remarque des cordes liées fermement.

Je comprends alors que je réussis l'exploit de me faire kidnapper une nouvelle fois, un rire nerveux me prend, sérieusement ? Ces hommes manquent vraiment d'originalité. Être kidnappé trois fois en moins de quelque mois, je dois avoir mon nom dans les livres des experts.

Je ne sais pas qui sont ces hommes et ce qu'ils veulent de moi alors c'est tout naturellement que mon corps tremble de peur. Et si c'est les hommes de l'autre fois ou si c'est l'autre homme qui cherche la clé ? Il s'appelle comment même déjà ? Je ne me souviens plus de son nom. En tout cas que ça soit l'un ou l'autre je suis dans une merde.

Mes pensées se divaguent vers Yazir, a t'il remarqué mon absence ? Le connaissant, il va penser que je me suis enfui hors que ce n'est pas le cas. Une infime partie de moi espère qu'il viendra me chercher.

Un toux sec me fait sortir de ma trans. Je suis seule dans la pièce et à ce que je sache je ne peux pas tousser sans le savoir,ou c'est ma peur qui me fait perdre raison, non je n'ai pas halluciné, j'ai vraiment entendu un toux.

Moi : euh oh,y'a quelqu'un ?"demande je hésitante".

Aucune réponse ne me parvient, je deglutis difficilement et je b du regard toute la pièce. J'aperçois au loin une silhouette adossé contre le mur recroquevillé sur elle même. Je cligne les yeux plusieurs fois mais non je ne rêve pas il y'a belle et bien une présence dans cette pièce. Sa touffe de cheveux lui tombe sur le visage ce qui cache ce dernier. Je ne sais si c'est une prisonnière comme moi parce que contrairement à moi, elle n'est pas ligotée.

Moi : ça va !

Elle relève enfin la tête et je crois avoir reculé en voyant son visage,on dirait qu'elle sorte tout droit de sa tombe tellement qu'elle est méconnaissable, enfin si c'est le mot. Elle a un visage rond , des taches de rousseur sur son nez retroussé,des yeux gris et des lèvres pulpeuses rose. C'est ce que seulement je puisse voir parceque son visage est rempli de boues et plusieurs bleu, j'ai l'impression que sa peau lui colle aux os tellement qu'elle est maigre ses cheveux châtains sont emmêlés à cause du manque de soin,ses vêtements et son corps sont dans un piteu état, comme si ça fait des siècles qu'elle n'a pas eu droit à une douche. Cela me confirme que c'est une prisonnière comme moi mais avec moins de chance.

Je ne suis même pas rendu compte qu'elle me devisage bizarrement alors que je la détail sous tous les endroits.

Elle : t'es réel ?"murmure t'elle d'une voix à peine audible".

J'ai un pincement au cœur, elle a dû vécu des choses horribles sûrement, elle pense peut être que je suis que son fruit d'imagination.

Moi : bien sûr je suis réelle.

Elle s'approcha tout doucement de moi hésitante mais elle s'approcha tout de même jusqu'à m'atteindre, elle lève la main pour me toucher et je lui fais un sourire pour l'encourager à le faire. Elle pose sa main sur mon visage et son regard jusque là éteint s'illumine,un grand sourire vient orné son visage rond. Voir son sourire m'a tellement réchauffé le cœur qu'une larme glisse de mon œil.

Mehrine : l'œuvre du destin.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant