Chapitre 28

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Mes sens s'éveillent doucement tandis que la lumière perce à travers mes yeux clos. J'entends vaguement des voix à côté de moi mais je ne les écoute pas, concentrée sur la lourdeur qui s'empare de mon corps. Une douleur soudaine s'empare de mon épaule et je retiens de justesse un gémissement de douleur. Les souvenirs me reviennent brusquement et je feins alors de dormir pour espionner discrètement les voix. Il me semble reconnaître Livai et Hanji.

- Non. Je lui pardonnerai pas ça. J'aurai pu accepter ses excuses pour tout sauf pour ça. La voix du brun est terriblement dure.

- Livai elle doit avoir des raisons pour avoir fait ça, tu la connais elle ne les aurai jamais rejoint de son plein gré. Si tu savais Hanji...

- Je m'en fous complètement. Peu importe ses excuses, si elle vient me parler je me retiendrai pas cette fois.

Des bruits de pas se font entendre.

- Livai attend ! Hanji soupire longuement avant de quitter la tente à son tour.

J'ouvre alors les yeux avant de me lever en vitesse. Je dois rentrer à Mahr le plus vite possible... Ignorant la douleur de mon épaule, je jette un coup d'œil dehors après quelques minutes de silence et, ne voyant personne, je récupère ma cape qui était posée sur une chaise et sors de la tente en trottinant. J'enfile ma cape et m'éloigne légèrement, zigzaguant entre les tentes. Le soleil, caché par les nuages, commence à décliner signifiant qu'il doit être aux alentours de dix-huit heures. Je repère un soldat qui semble monter la garde à une dizaine de mètres devant moi. Par chance, celui-ci est de dos. Je m'approche donc discrètement de lui et passe mon bras autour de son cou. L'homme lâche un cri de surprise avant d'essayer de se dégager. Je resserre ma prise et lui intime le silence.

- Qui êtes-vous ?! il crie. Je lui donne un coup sur la tempe avant de lui dire de parler moins fort sous peine de représailles.

- Dis-moi quand pars le prochain bateau pour Mahr.

- Hein... ?

- Réponds-moi ou je te tue.

- Je... Ma prise se resserre encore, l'empêchant presque de respirer. JE NE SAIS PAS ! Je le jure, je n'en sais rien... Je sais juste que Mahr risque d'envoyer un bateau de reconnaissance d'ici quelques semaines pour secourir les soldats Mahr.

- Comment tu le sais ?

- C'est la Mahr blonde qui l'a dit... Jenna ? Jeanne ?

- Jelena...

- C'est ça ! Je vous ai dit ce que vous vouliez, lâchez-moi maintenant ! Je ricane légèrement.

- Tu es bien crédule pour un soldat. Je resserre ma prise et m'empare de l'épée de son équipement avant de la placer sous sa gorge, à la place de mon bras.

- Ne me tuez pas ! S'il vous plaît ! JE NE VEUX PAS MOURIR !! À l'AIDE !

Je l'assomme avec le plat de l'épée, le rendant à moitié conscient, avant de m'apprêter à lui trancher la gorge.

- Lâche le. Maintenant.

Je me raidis. Pourquoi faut-il qu'il soit toujours là au mauvais moment ? La pointe d'une épée appuie soudainement dans mon dos. Je laisse mon arme tomber à terre et lâche ensuite le soldat qui tombe à genoux. Je lève les bras et me recule un peu.

- Hanji me disait que tu ne nous avais pas trahis, mais je crois plutôt le contraire. Tu viens avec moi. Sur ces mots, Livai saisit mon bras non blessé et me tire derrière lui. Retourne à ton poste soldat, il lance à l'autre qui acquiesce et se relève.

Je ne prononce pas un mot tandis que Livai m'entraîne dans la forêt. Après quelques minutes de marche et une fois que nous sommes éloignés du campement, il s'arrête et me jette au sol.

- Maintenant qu'Hanji n'est pas là pour m'emmerder, tu vas parler.

- Va crever, je dirai que dalle. Il semble surpris de ma répartie et je peux le comprendre ; hier, sous le coup de la douleur, je pleurai et m'apprêtais à lui révéler la vérité contre mon gré. Heureusement, il ne m'a pas écouté et s'est contenté de m'ignorer.

- On verra ça.

Il s'approche de moi et je frissonne un instant, de peur probablement. J'ai peur de ce que le pilier de ma vie quelques années plus tôt peut me faire. S'il devient comme Kazuko, je crois que je ne m'en remettrai pas. Mais là n'est pas la question, je ne dois pas céder. Je ne dois rien dire.

Livai est maintenant devant moi et il s'accroupit, me fixant sans relâche. Ses pupilles dans les miennes me déstabilisent ; le monde autour de moi s'arrête et seul son regard m'importe. C'est quand je sens une brusque douleur dans mon épaule que je reviens sur terre. J'observe rapidement mon épaule pour déterminer la cause de ma douleur et je manque de vriller quand je vois l'épée de Livai prête à traverser ma chair. Il appuie un peu plus fort et je gémis de douleur.

- Qu'est-ce que tu fais du côté des Mahrs ? il demande. Je ne réponds pas. Il souffle et abandonne mon épaule non sans me faire soupirer de soulagement. Il range son épée, s'approche de moi et me saisit par la gorge avant de me plaquer contre un arbre.

- Puisque tu ne sembles pas comprendre, je vais me répéter. Qu'est-ce tu fous avec les Mahrs ? il chuchote ces derniers mots dans mon oreille. S'il ne m'étranglait pas, j'aurais pu frissonner de plaisir devant son souffle qui s'écrase contre mon cou. Malheureusement ce n'est pas le moment de rêver et Livai me le fait comprendre puisqu'il serre petit à petit son emprise. Je commence à suffoquer et mes membres tremblent contre ma volonté. Il est comme Kazuko. Au fond de moi, quand j'ai vu son regard je le savais. Je l'avais deviné, mais je ne voulais pas me l'avouer... Il veut uniquement me faire mal pour que je parle. Rien d'autre. Et c'est bien ce qui me fait peur puisqu'il ne reculera devant rien...

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PTDRRRR DESOLE LES GARS J'AI COMPLETEMENT OUBLIE DE POSTER 

Bah du coup je vais poster tout les chapitres d'un coup jusqu'à la fin comme j'ai deux mois de retard (encore désolé 💀)

Décidément, on est maudits - Livai A.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant