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    Depuis le jour où nous avons passé un bon moment au Roll's, Aÿron et moi nous rapprochons de plus en plus

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Depuis le jour où nous avons passé un bon moment au Roll's, Aÿron et moi nous rapprochons de plus en plus. Entre ses baisers sur mes doigts et son cours pour manger des carbonara, je suis totalement troublée. Dès que j'arrive sur le campus, je le cherche afin de lui dire bonjour, puis à chaque fin de cours je l'attends pour que nous soyons ensemble au changement de salle. Sauf que, dommage pour moi, il n'est toujours pas arrivé. Alors pour patienter, je me dirige vers les machines à café et m'en prend un. Sucré car sinon je déteste ça. En attendant, je vais me poser sur une des chaises hautes qui entourent un table ronde. Distraitement, je touille ma boisson et repense aux deux jours insupportable que j'ai passé à l'appartement.

Tabatia est d'une humeur exécrable, Brittany s'en prend plein la tête pour pas grand-chose et ça, uniquement car elle avait un rencard dimanche. Rencard qu'elle a écourté car elle pensait trop à une autre personne. Britt l'a dit assez fort tout en fixant trop Taba pour ne pas se faire comprendre. Pourtant, cette dernière n'en démord pas. Elle est persuadée qu'il ne s'agit pas d'elle. Honnêtement, je ne sais plus quoi faire pour qu'elles s'expliquent. Je suis sur le point de déserter le champ de bataille qui nous sert de colocation, et tant pis si je suis fusillé pour désertion. Même quand j'essaie de dormir, tard le soir, elle s'engueulent comme un vieux couple. Si ça, ça ne leurs mets pas la puce à l'oreille, alors rien ne le peux.

Ce matin, le sujet de la discorde était le sucre. Brittany aurait acheter la mauvaise marque, ce qui donne un goût atroce au café de miss Tabatia. Il s'est révélé, que ma meilleure amie s'était trompé et avait mi de la stévia. Au lieu de reconnaitre qu'elle avait tort, elle s'est encore plus énervé prétextant que cette merde n'avait rien à faire chez elle. Je vous jure, un jour je vais la tuer.

Complètement perdu dans mes pensées, je ne vois pas Adriel s'installer en face de moi. Je ne sais pas pourquoi mais je crains le pire. Son sourire ne me dit rien qui vaille, ses mains croisées devant lui montre qu'il est détendu et son air de gros connard me donne envie de me barrer vite fait bien fait. Alors que je suis sur le point de me lever, il pose ses doigts sur ma main me faisant comprendre de rester là où je suis. Tout en soupirant, je reste à ma place et le regarde droit dans les yeux.

- Qu'est-ce que tu veux Adriel ?

- Toi. Encore et toujours toi Nesmée. On serait si bien ensemble.

- Oh c'est pas possible. Quand est-ce que tu vas comprendre que je veux rien avec toi ?

- Tu le préfères vraiment lui. Ce monstre blanc !

Je me retiens de ne pas lui en foutre une car c'est tout ce qu'il cherche. Par contre, je ne cache pas le dédain et le dégoût qu'il m'inspire. Tout passe dans mon regard et pour qu'il n'en loupe pas une miette, je me rapproche de lui, presque front contre front.

- Ne l'insulte plus devant moi, tu m'as bien comprise ? Oui, je le préfère à toi. Et sache que même si il n'était pas là, toi et moi ça n'existerais pas plus.

Ce que cache ton cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant