🧋36. Mon moi masculin.🧋

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    Plus jamais je ne me couche deux heures avant de me lever

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    Plus jamais je ne me couche deux heures avant de me lever. Ma matinée de travail a été une vraie plaie et je suis épuisée. Je vais littéralement m'écrouler sur mon lit dès que je serais rentrée. Ça plus le désespoir de Nesmée, ma tristesse et celle de Britt après avec perdu Aÿron, ça commence à faire beaucoup. Même si je suis consciente qu'énormément d'être humain vivent pire que ça, comment on se remet d'un cœur brisé ? En la quittant, il n'a pas seulement détruit Ness, mais également toutes les personnes qui gravitaient autour d'eux. Le chagrin, c'est éreintant.

    Au volant de ma voiture, je ne sais pas comment je n'ai pas encore eu un accident. Jamais je n'ai roulé aussi lentement, mais je sais que je suis dans l'incapacité d'avoir des réflexes assez rapide pour éviter un accident si il se présentait à moi. Je sursaute lorsque mon téléphone sonne. Britt. Après une sonnerie la sonnerie s'arrête. Cinq seconde passe et elle résonne de nouveau. Là j'en suis sûr, c'est un problème avec Nesmée. Nous avons décidées d'avoir un code en cas de besoin. Si l'une de nous appel l'autre mais coupe au bout d'une sonnerie avant de rappeler, c'est qu'il s'est passé quelque chose d'important.

    Je décroche en activant le haut-parleur. Sa voix résonne dans tout l'habitacle et m'enveloppe d'un baume réparateur qui m'aide à tenir. Sans elle, je serais au fond du trou comme ma meilleure amie. Elle m'explique une histoire impliquant Adriel, un emportement de Nesmée et son départ de la fac sans qu'elle ne puisse rien faire. Elle l'a cherché dans presque tous les endroits qu'elle a l'habitude de côtoyer, mais elle demeure introuvable et Britt ne peux pas louper son examen qui est dans une heure. Je la rassure en lui disant que je vais la retrouver puis raccroche. Je sais où elle est.

    À un carrefour, je fais demi-tour et accélère pour me rendre plus rapidement à la patinoire. Mon intuition me dit qu'elle se trouve là-bas. Quand elle est triste, soit elle fait du patin à roulette, soit à glace. Si elle n'était pas au Roll's ni aux endroits habituel, alors elle a opté pour le dur de la glace.

    Vingt minutes plus tard, je me gare devant le bâtiment qui fait autant la fierté de mon père que la mienne. Il s'est battu pour en arriver là où il en est. C'est l'homme le plus fort que je connaisse, le plus respectable aussi. Et c'est surtout le père le plus formidable au monde.

    Je verrouille ma voiture et avance, sans savoir comment je tiens encore debout, vers l'entrée. La fraîcheur du lieu me fait toujours frissonner quand je suis à l'intérieur. Pourtant j'y suis habitué, j'ai passé un nombre d'heure incalculable ici pendant mon enfance ainsi que mon adolescence.

    Une musique résonne et je la reconnais tout de suite. Cest toujours sur So cold de Ben Cock quelle patine quand elle est triste. Je ne me suis pas trompée, elle est là. Je marche plus vite pour la découvrir essayant la figure qu'elle n'arrive pas à maîtriser. Une, deux, trois, quatre fois et le résultat est toujours le même. Elle tombe toujours au même moment, mais elle ne lâche rien. Ce qui m'inquiète, c'est l'état de son visage, son regard dévasté, son air perdu et ses larmes silencieuses qui roulent sur ses joues. Elle n'y arrivera jamais comme ça. Je décide alors d'entrer sur la glace, sans patins ce qui n'est pas très malin, et avance vers ma meilleure amie, ma sœur. Je manque de tomber deux fois. Heureusement, j'ai des réflexes et je réussi à rester sur mes pieds. Quand j'arrive à sa hauteur, elle tombe une nouvelle fois, se relève et veut reprendre mais je l'en empêche en attrapant son bras. Son volte-face est si rapide que je me demande comment elle ne s'est pas arraché la tête.

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