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    L'une des pires choses au monde ? Passer une nuit à l'hôpital en attendant des nouvelles d'une personne qui vous est chère

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    L'une des pires choses au monde ? Passer une nuit à l'hôpital en attendant des nouvelles d'une personne qui vous est chère. C'est exactement ce que je viens de faire, accompagnée de Tabatia et d'Haïana. Depuis que nous sommes arrivées, nous n'avons vu aucun médecin pour nous dire ce qu'il en est. L'angoisse me gagne depuis de trop longues heures maintenant. Ce que je sais, c'est que je ne quitterais pas les lieux tant qu'ils ne m'auront pas dit comment il va.

    Haïana s'est endormie sur mon épaule et remue légèrement dans son sommeil. Ses petits gémissement m'indique qu'elle fait un cauchemars et je n'ose pas la réveiller, car je ne sais pas comment elle va réagir. Pourtant, et comme je m'inquiète pour elle, je la secoue légèrement et ses yeux ensommeillés se posent sur moi. Ils sont humides et je crains une grosse crise de larmes, qui ne tarde pas à venir d'ailleurs. Mon cœur se serre de tristesse et mes bras s'enroulent autour de ses épaules pour la prendre dans mes bras. Tout en chantonnant, je la berce et caresse ses cheveux. La petite fille se colle davantage à moi, trempant ma veste de ses larmes et me laissant totalement démuni. Je ne sais pas comment il faut réagir dans ce genre de situation, mais je fais de mon mieux.

    Après plusieurs minutes, elle se calme, se recule de moi pour me regarder. Sa détresse appelle la mienne. Depuis ce qu'il s'est passé hier soir, je comprends mieux certain comportement d'Aÿron. Malheureusement, ça me fait aussi me poser énormément de question. Pourquoi ne m'en a-t-il jamais parler ? Qu'a-t-il vraiment vécu dans son passé ? Est-ce ainsi depuis sa naissance ? Comment était réellement son enfance ? Et surtout, pourquoi s'est-il senti obligé de me protéger ?

    J'aimerais tellement avoir les réponses à toutes mes interrogations. Mais ce que je souhaite le plus, c'est avoir de ses nouvelles. D'ailleurs, c'est pile au moment où je pense à cela qu'un homme en blouse blanche débarque dans la salle d'attente. Son regard est cerné, ternes et sans beaucoup d'espoir. Ses yeux passent sur chacune d'entre nous, mon rythme cardiaque augmente et une terreur sourde s'installe dans mon être.

    - Vous êtes les proches d'Aÿron Matel ?

    - Oui c'est nous.

    Il ouvre le dossier qu'il tient entre ses mains, commence à lire quelques lignes puis redirige son attention vers nous. Une mince expiration s'échappe de sa bouche avant qu'il ne prenne la parole.

    - Le fait que la lame n'ai pas été retirée lui a sans doute sauvé la vie sur le moment. Aucun organe vital n'a été toucher, mais il a perdu énormément de sang entrainant un affaiblissement de son système immunitaire. Nous avons dû le plonger dans un coma artificielle pour qu'il s'en remette plus facilement, mais nous ne pouvons pas être sûr qu'il se réveille. Tout repose entre ses mains. Ce jeune homme est entre la vie et la mort. Chaque visite d'une personne proche de lui peut l'aider, car même dans un sommeil profond, ils sont conscient de ce qui les entoure.

Ce que cache ton cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant