🛼39. Corps détruit, cœur meurtri.🛼

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    Une heure que nous sommes rentrées et j'ai besoin de penser à autre chose, sinon je vais sombrer sans aucune chance de m'en sortir

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Une heure que nous sommes rentrées et j'ai besoin de penser à autre chose, sinon je vais sombrer sans aucune chance de m'en sortir. Tabatia se tient juste à mes côtés depuis vingt minutes. Temps écoulés depuis que j'ai raccroché avec mes parents. À plusieurs reprise elle a tenté de me faire rire, mais rien n'y fait. Je suis complètement détruite.

Quand mon téléphone sonne, je n'ai pas la force de regarder qui m'appelle. Malgré tout, je le fais car mon patron m'a dit qu'il le ferait après le concours pour connaître le résultat. Non seulement je n'ai pas gagné le concours, mais j'ai aussi perdu mon cœur en cour de route.

J'attrape le mobile qui sonne et sonne encore. L'envie de le jeter contre le mur pour qu'il se taise se fait de plus en plus présente. Je tourne l'écran vers moi et le nom de mon correspondant me clou sur place.

Aÿron.

Comme je ne sais absolument pas ce qu'il veut, je décroche dans le secret espoir qu'il me demande pardon. J'inspire profondément et laisse un léger Allô filtrer à travers mes lèvres.

- Nesmée, au secours.

La voix hachée d'Haïana, me pétrifie sur place et l'angoisse gagne du terrain.

Bordel mais c'était quoi ça !

La terreur doit sûrement s'afficher sur mon visage car ma meilleure amie se précipite vers moi et me demande ce qu'il se passe. Je lui explique rapidement et lui hurle qu'on doit partir, de toute urgence.

En moins de deux minutes, on se retrouve dans la voiture de Taba, qui me conseil d'attendre avant d'appeler qui que ce soit car ce n'est peut-être rien de grave. Bien qu'un mauvais pressentiment me gagne de plus en plus, je l'écoute. Nous ne savons pas si elle a besoin de la police ou d'une ambulance. Je m'en voudrais toute ma vie de cette décision totalement stupide, j'en suis consciente. D'un autre côté, la peur m'étrangle. Je serais dans l'incapacité de parler. De plus, est-ce que les forces de l'ordre me prendraient au sérieux si je les appelais pour leur dire qu'une petite fille m'a appelé à l'aide ?

- Tabatia, fonce. On doit arriver le plus vite possible.

- On y sera dans maximum dix minutes, promet-elle.

Pendant ce temps, je tente de rappeler Haïana. Les deux premières fois je tombe sur la messagerie. À la troisième, elle me répond rapidement.

- Haïana j'arrive, mais en attendant explique-moi.

- Papa il est devenu très fou aujourd'hui. J'ai peur.

- Où est ton frère ?

La réponse me terrorise bien trop pour que je puisse respirer normalement.

- Dans sa chambre. Avec papa.

Je savais que je ne voulais pas connaître la réponse. Non je ne pleurerais pas alors je ravale mes larmes et tente de rassurer la petite fille autant que je le peux. Je lui demande aussi de déverrouiller la porte d'entrée si elle est fermée pour que je puisse entrer facilement. Dans un même temps, je vois que nous approchons de la maison et Tabatia tente de joindre le 911.

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