42 - Put your lips on me and I can live underwater

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— Markus.

Son ton de voix me fait chercher son regard. Il lutte tellement pour garder l'esprit clair qu'il en transpire. C'est un effort colossal qu'il fait, je le vois bien, et je hoche la tête pour lui montrer qu'il a toute mon attention.

— Tu dois vraiment respecter toutes les consignes. Je vais... Je vais vraiment devenir un animal. Je ne répondrais probablement même pas à mon prénom. Au moindre problème tu arraches ton bracelet et on viendra t'aider. S'il te plait, promets moi Bébé. Ne me laisse pas te faire du mal.

— Tu ne me feras pas de mal.

— NOM DE DIEU MARKUS !

Je me fige. Presque littéralement. Ses phéromones sont hors de contrôle.

— Je vais te baiser sans relâche pendant huit jours. Sans manger. Sans dormir sauf quand je tombe d'épuisement, et ça ne dure jamais longtemps. Je vais te mordre, te griffer. Te plaquer aux meubles ou te jeter au sol. Ça me détruit de savoir que je vais te faire ça. Alors pitié. Promets-moi de ne pas aller plus loin que tes propres limites. Promets-moi, Bébé. Jure-le. Je t'en supplie Markus.

J'enroule mes bras autour de son cou et lève une jambe contre sa taille. Je veux qu'il me porte. Mais ses mains ne bougent pas et ses yeux ne quittent pas les miens. Je lui caresse la joue, rassurant.

— Je te le promets, mon amour. Il suffit que j'arrache le bracelet, n'est-ce pas ?

Il hoche la tête et me soulève enfin. Je l'embrasse. Longtemps. Il colle son front au mien lorsque nous cherchons notre souffle.

— Pas de gifle, cette fois ?

Je secoue la tête.

— Je ne suis plus un connard lâche et crétin ?

— Si. Mais tu es mon connard lâche et crétin. Je t'aime, imbécile.

Je lui caresse la joue, essuie du pouce la sueur qui perle sur sa lèvre supérieure. J'embrasse le bout de son nez. Je vois les brumes revenir dans son regard et je le sens se raidir et lutter pour garder la maîtrise de lui-même. Je baise son front.

— Tu peux lâcher prise, Chat. Je gère. Je veille sur toi. Tu ne me blesseras pas. Je ne te laisserais pas faire.

Il expire lentement. Je le sens se détendre sous moi. Je me serre plus étroitement contre lui alors qu'il nous porte jusqu'à son lit. Il me déshabille avec soin et je le vois lutter encore. Alors je me concentre, je ferme les yeux, et j'essaie de diffuser des phéromones apaisantes. Je le sens frissonner et je le regarde à nouveau. Ses pupilles sont dilatées.

Je caresse sa joue, mon pouce s'égare sous son œil, sa pommette, glisse jusqu'à sa bouche.

— Je suis prêt, Chat. Tu peux être toi. Je te promets que tout va bien se passer.

Il acquiesce. Et subitement c'est un déferlement de phéromones. Je ne les avais jamais senties comme ça. Aussi brutes. Puissantes. Sauvages.

Animales.

Mon corps réagit aussitôt. C'est chimique, ça n'est que de la chimie moléculaire, je le sais, ce sont ses phéromones qui agissent sur mon cerveau et vice versa. Mais vu d'ici ça ressemble à de la magie. Mon ventre se liquéfie. J'ai tellement envie de lui. Maintenant. Je me retiens, je me plie à son rythme parce que je vois bien dans ses yeux qu'il n'a pas encore accepté de se laisser totalement aller. Je ne veux pas que mes phéromones lui fassent perdre l'esprit. J'aimerais tellement qu'il accepte de me faire confiance. Parce que je sais. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais ça me semble tellement évident. Nous sommes faits l'un pour l'autre. Bien sûr. Il ne pourrait en être autrement.

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