Chapitre 4: Zayn Maui

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J'ai souri en ouvrant les yeux sur Perrie qui dormait à côté de moi, sur le ventre. Elle avait un oreiller sur la tête, la main repliée vers l'intérieur, sous son menton. Elle avait oublié de se démaquiller la veille, ce qui lui donnait des yeux de raton laveur ce matin. De l'index, j'ai chatouillé son nez en me mordant la lèvre inférieure pour ne pas rire lorsqu'elle s'est grattée en lâchant un faible grognement. J'ai recommencé une autre fois avant de pianoter sur ses doigts. Je savais qu'elle était réveillée si je me fiais à son grognement agacé, je l'ai donc embrassée en lui laissant toutefois son oreiller sur la tête.

— Encore cinq..., a-t-elle marmonné en grimaçant.

— Perrie, il est dix heures, debout..., ai-je soufflé.

Je me suis levé en bâillant et, au pied du lit, j'ai lentement tiré les draps de sur ma copine avant de les arracher d'un coup pour qu'elle ne les attrape pas.

Buck ejit!, a-t-elle crié en me lançant l'oreiller sur le visage.

J'ai éclaté de rire en la regardant d'un drôle d'air.

— Quoi? Buck quoi? Ça veut dire quoi?

Buck ejit... C'est de l'argot de l'Irlande du Nord, ça veut dire : « idiot à l'état sauvage »..., a-t-elle expliqué en s'assoyant.

En voyant mon air toujours incrédule, elle m'ensuite fait comprendre que sa mère venait et restait à Belfast et que certaines expressions étaient largement différentes de celles du reste de l'Irlande.

— J'ai mal à la tête, s'est-elle plainte en posant sa main sur son front, les yeux serrés.

En passant à la salle de bain où j'ai rapidement placé mes cheveux qui partaient dans tous les sens, j'ai ramené des Advil[1] et un verre d'eau pour Perrie. Pour fêter l'ouverture des Olympiades la veille, Perrie et moi avions enchainé plusieurs bières et du whisky qu'elle tenait mieux que moi. Elle devait surement regretter d'avoir touché au cognac qui l'avait frappée comme une masse.

— J'ai une pieuvre qui joue de la batterie dans mon crâne, a-t-elle chigné en se démaquillant avec un miroir de poche.

J'ai rigolé en la voyant mettre un short avec l'un de mes t-shirts dont j'avais coupé les manches.

— J'aime ton look de zombi matinal, ai-je confié avec un clin d'œil.

Elle a souri en prenant une pose de mannequin puis nous avons rapidement déjeuné avec mes frères avant qu'ils ne rejoignent leurs équipes respectives aux tables à pique-nique, près du lac. Perrie est restée avec moi le temps que les juges arrivent et j'ai l'ai soutenue lorsqu'elle s'est écrasée contre mon torse, le visage sur mon épaule. En l'entourant de mes bras, j'ai doucement frotté son dos en saluant le reste de mon équipe. Noah et Lily sont arrivés ensemble en saluant Lake qui rejoignait ses coéquipiers plus loin.

— On a pensé à un nom pour notre équipe, a lancé Lily en frappant la table de ses mains.

Perrie a sursauté au son des mains de la blondinette et j'ai rigolé en la voyant se redresser d'un air fatigué.

— Les Jessie Jane!, a continué Lily, souriante.

J'ai froncé les sourcils en cherchant où elle voulait en venir avec ce nom, mais Katherine et Ezhékiel se voyaient déjà proposer le nom par celle qui l'avait trouvé.

— C'est un nom de merde, t'es pas sérieuse j'espère?, a commenté Ezhékiel en grimaçant.

— Propose si t'as mieux Ez.

Le blondinet s'est contenté de hausser les épaules en allumant une cigarette.

Katherine, qui bayait aux corneilles derrière sa main, a marmonné qu'on pouvait bien proposer ce qu'on voulait puisqu'elle s'en foutait de toute façon.

L'envers du décorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant