Chapitre 18 : Ash

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      La semaine reprend tranquillement, les cours et les entraînements de basket m'accueillent après ce long week-end.
Longeant les couloirs remplis par les casiers du campus, les salles de classe qui commencent à se remplir, et le bruit des premières années qui râle qui sont toujours présents. Et ils n'en sont qu'au début.

Je sais d'avance que Mace va bien, je l'ai croisée quand elle rentrait dans son cours d'art avec Jacob. Elle avait un très grand carton en mains. Surement un de ses projets terminait accompagné d'un grand sourire. Jacob lui aussi est avec un carton dans les mains, seulement bien plus petit.

Après les événements qui se sont déroulés il y a deux jours, je surveille les alentours de Mace sans relâche. Je ne veux pas que l'autre idiote de Charlie revienne lui causer du souci. Mace n'a pas besoin d'un garde du corps trop collant, je le sais. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Je ne veux plus la voir dans cet état-là.

Notre premier date avait peut-être mal fini, mais malgré ça je suis tout de même confiant. Je me sens bien avec elle, et je pense qu'elle aussi se sent bien avec moi. Du moins je l'espère. En fin de semaine, juste avant la fête qui est prévue, un match de basket est organisé avec l'école voisine à la nôtre. Et j'espérais que Mace vienne pour m'encourager, il faudra que je lui demande de venir.

Les vibrements n'ont toujours pas cessé, les messages de numéro inconnue reviennent tous les jours. Numéro écrit inconnue, mais pas si inconnu que ça finalement. 
J'éteins mon téléphone, et me prépare dans les vestiaires avec Matt et Mike qui m'attendent comme d'habitude. Nous nous rejoignons toujours en avance ici à cause du trou dans notre emploi du temps. On prend le temps de parler des stratégies pour le match, et des futures matchs inter-collège
Assis sur un banc, après avoir posé quelques affaires dans ce petit espace qui me sert de casier. Nous attendons Matt, qui se bat pour tout caler dans son casier. Arriver enfin vers nous en râlant, nous choisissons nos positions pour le match. 

Grâce à la grande taille de Mike, il est le meilleur pour empêcher les paniers. Matt est le plus rapide d'entre nous. Moi je suis celui qu'il faut appeler pour ne jamais rater le panier, quand ma cible est visée, rien ne peut la détourner de sa destination. Et puis il y a Jacob qui est un pur mix de tous nos talents. Sous ses airs d'attarder. Jacob est celui qui a le plus mériter sa place de capitaine d'équipe.

Depuis petit, il est dans ce domaine. Quand mon père avait commencé à m'apprendre à jouer, il m'avait inscrit dans un des clubs de notre région. Et c'est là que nous nous sommes rencontrés, à l'âge modeste de sept ans, il était déjà le plus doué des enfants présent. Et tout au long de notre amitié, il n'a jamais cessé d'évoluer, m'impressionnant de jour en jour.

Entre potes, il peut être immature, et impulsif. Mais lorsqu'il s'agit de se trouver sur le parquet, ou même de parler de basket, il est plus que concentré et sérieux.

Une porte claque, nous coupant de notre conversation. Jacob fait son entrée fièrement, son bout de carton toujours sous le bras, et une petite forme qui se cache à ses côtés. Mes yeux s'élargissent, et mon sourire apparaît quand je vois Mace avancer avec lui vers là où nous nous sommes assis. Je ne m'attendais pas à la voir ici, je ne suis même pas sûr que nous ayons le droit de ramener une fille dans nos vestiaires.

Mais dans l'instant plus rien n'a d'importance car quand je vois ses traits s'adoucir en me voyant, et ses douces lèvres me sourire, peu importe si je devais recevoir une punition du coach pour l'avoir amené ici. Je me lève et pars à sa rencontre. Elle aussi est toujours accompagnée de son grand carton, le gardant avec difficulté entre ses doigts délicats.

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