Chapitre 22 : Un bouquet signifie beaucoup

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Après la classe, Faye avait soigneusement rangé le saloon et l'avait quitté, exprimant sa gratitude envers Wrestling de lui avoir prêté l'endroit pour quelques heures. Elle s'était ensuite rendue au Café, où tous ses amis étaient réunis, impatients d'entendre son récit. Daisy, Gordon, Nettie et Sophia attendaient avec une curiosité mêlée d'inquiétude, se demandant si la journée avait été à la hauteur des attentes de Faye.

Lorsqu'elle entra dans la pièce et vit les regards inquiets qui se posaient sur elle, une expression de tristesse se dessina sur son visage. Ses yeux étaient encore gonflés à cause des larmes versées précédemment, ce qui ne fit qu'accentuer l'inquiétude de Daisy qui fut la première à réagir :

- Oh... Faye... Je suis désolée que ça ne se soit pas passé comme vous l'espériez...

Daisy s'approcha et enveloppa Faye de ses bras, sous les regards déçus des autres. Mais soudain, un éclat de rire jaillit de la bouche de Faye, et Daisy comprit immédiatement qu'elle avait été trompée :

- Petite impertinente ! Vous nous avez bien eus !

Un sourire se dessina sur les visages de leurs amis, et Gordon se leva de sa chaise pour rejoindre Faye. Il la prit dans ses bras avec force, presque étouffante, et bien que Faye eut du mal à respirer, elle ne voulait pas se dégager. Comment aurait-elle pu le faire ? Quand quelqu'un s'intéresse à vous et vous aime, comme Gordon aimait Faye, il était précieux de profiter de chaque étreinte, de chaque geste tendre, car cela n'avait pas de prix.

- Je suis si fier de vous, Faye. J'ai envie de le crier sur tous les toits ! S'exclama le cuisinier avant de mordre son poing pour se contenir.

- Merci, Gordon.

Enfin, Gordon la relâcha et Faye put s'exprimer :

- J'ai vécu l'une des meilleures journées de ma vie en faisant exactement ce pour quoi je suis faite. J'aime cette profession, vous ne pouvez pas imaginer à quel point...

Les éclairs de passion qui brillaient dans les yeux de Faye confirmaient ses propos. Sophia pouvait voir cette même passion qui la consumait lorsqu'elle écrivait un article, et cela la remplissait d'une profonde admiration pour son amie.

- Je suis si heureux pour vous, Faye... Murmura Gordon à son oreille.

- Ce que je suis heureuse, moi aussi ! Ajouta Nettie en applaudissant joyeusement.

- Cela augure que des bonnes choses, pour la suite. S'exclama Sophia avec enthousiasme.

Faye hocha la tête, son sourire empreint de fierté et de bonheur. Pour la première fois, elle ressentait le succès dans quelque chose qui avait une réelle importance pour elle, qui comptait plus que tout.

- Les enfants partis satisfaits... tout comme moi. Alors, je suis plutôt sereine quant à la décision de Lowell.

- Vous devriez aller le voir, demain. Suggéra la journaliste.

- Est-ce que ce ne sera pas trop tôt ? Demanda aussitôt Faye.

En guise de réponse, Sophia haussa simplement les épaules. Il se peut que demain soit trop tôt et que Lowell n'ait pas encore pris sa décision, mais Faye aurait du mal à résister à l'envie de lui soutirer des informations.

- Imaginez... Une école, ici, à Spring Valley. Rêva Faye, les yeux remplis d'étoiles.

- Ce serait merveilleux ! S'exclama Daisy en s'accrochant au bras de Faye. De quelle couleur la voudriez-vous ? Je pencherais pour du rose, la couleur de la tendresse et de la douceur. Qu'en dites-vous ?

Le blizzard a cédé sa place au printemps (TOME 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant