CHAPITRE 20

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Note auteure à lire avant le début du chapitre ! La partie 2 retracera la vie de Lola, Knox et Tom, deux ans avant les événements de la partie 1. Pour rappel : Nick est Tom, Tom est Nick... Autre point pour le chapitre : aux USA, un collège communautaire est une université gratuite ou quasiment gratuite.

Bonne lecture ❤️

𝙻𝙰 𝙱𝙴𝙻𝙻𝙴 𝙴𝚃 𝙻'𝙰𝙻𝙻𝙴𝙼𝙰𝙽𝙳

LOLA

Boston, Massachusetts
Deux ans plus tôt...

Nous sommes heureux de fournir une assistance à toute personne qui en fait la demande. Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à demander.

En un quart d'heure, c'est la vingtième fois que je regarde la petite pancarte bleue affichée au mur. C'est ce que j'ai trouvé de mieux à faire pour m'occuper : la relire en boucle.

Allongée sur un lit médical du Massachusetts General Hospital, mon sac en main, serré fort contre moi, je ne me souviens de rien. Je sais qu'avant cette hospitalisation, j'étais sur le campus du collège communautaire de Boston.

La journée était ensoleillée et pas un seul nuage ne couvrait le ciel de notre État. Si j'en crois les feuilles de l'arbre posté sous ma fenêtre qui tourbillonnent brutalement, le vent souffle désormais sur la capitale.

Vers treize heure, j'ai pris la décision de me rendre à la cantine pour me restaurer un peu. À cette heure, la plupart des étudiants ont terminé leur pause méridienne et s'en vont à la bibliothèque avant la reprise des cours. C'est plus calme de manger lorsque le self est quasiment vide, alors il m'arrive parfois d'attendre la dernière minute pour y aller.

Je ne savais pas encore à ce moment-là que je ne l'atteindrais jamais.

Je marchais assez vite dans le couloir quand tout est devenu flou.

Je supporte assez mal l'odeur de l'essence, mais pour me rendre à la cantine, j'ai dû passer devant le garage, là où les cours de mécanique sont dispensés.

J'ai eu envie d'accélérer le pas, comme pour fuir, comme pour ne pas trop sentir cette fragrance que je déteste tant, néanmoins, je me suis vite retrouvée bloquée dans le couloir par un groupe d'étudiants marchant devant moi.

D'ordinaire, j'aurais patienté. J'aurais traîné des pieds pour ne pas les déranger dans leur conversation. Aujourd'hui, j'ai pris la décision de les interrompre.

Et, d'un seul coup, tout s'est emmêlé. Mon corps est venu heurter un autre corps avant que tout ne devienne noir autour de moi.

Black-out total.

Ce souvenir m'arrache un tremblement.

Mes paupières papillonnent nerveusement et je n'attends plus qu'une chose : l'arrivée du docteur. J'ai à peine passé une échographie cardiaque, qu'une infirmière est venue prendre une nouvelle fois ma tension, juste après que je sois emmenée dans une chambre individuelle.

Elle m'a dit que le docteur Simon n'allait pas tarder, mais ça fait déjà un quart d'heure que je suis seule, drapée dans un silence qui n'en finit plus. La contrariété m'assaille au vu des aiguilles de l'horloge qui tournent encore et encore.

Merde ! Peut-être que « ne pas tarder » signifie une demi-heure dans le jargon médical.

Mon téléphone qui vibre dans mon sac me fait presque sursauter. Mon cœur se serre quand je vois le prénom de Knox s'afficher sur l'écran. Je me force à ne pas sourire bêtement en décrochant.

UNDERDOGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant