CHAPITRE 1

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〝 𝙽𝙾𝚁𝚃𝙷 𝚅𝙰𝙻𝙻𝙴𝚈𝚂 〞

LOLA

Sur les coups de six heures, je suis réveillée en sursaut par le son feutré d'un corps glissant contre mon drap.

Une pointe de frustration me transperce en entendant ce bruit parasite qui refuse de cesser. Il se répète en boucle, encore et encore, comme une chanson sur un disque rayé.

Mon cœur cogne fort le temps de comprendre de qui il s'agit. Et bien que j'aie réalisé que c'est Will, j'ai tout de même un mouvement de recul lorsque sa bouche s'écrase sur mon épaule. Mon corps tique, ce n'est qu'un simple mécanisme de défense.

La frustration me gagne. J'aurais préféré qu'il me laisse dormir, mais le basketteur et ses traits marqués par le désir n'ont pas l'air de partager mon avis. C'est étonnant puisqu'il semble tout aussi fatigué que moi. Quelques vaisseaux sanguins de ses yeux ont éclaté et le son de sa voix est plus rauque qu'en temps normal, presque usé par le début de cette journée.

Je dois admettre que je suis en partie à blâmer pour sa présence si matinale. Dernièrement, Will a pas mal insisté pour rester dormir à la maison.

Et j'ai accepté.

— Debout la belle au bois dormant, il murmure contre ma peau.

Mes billes embuées cherchent à s'ouvrir, luttant contre le rayon lumineux de l'aube qui traverse les rideaux de ma chambre.

— Il est quelle heure ?

— Six heures.

Will dépose une nuée de baisers le long de ma clavicule, en fredonnant une légère chanson que je ne reconnais pas. Cette tendresse de sa part crée un frisson qui court le long de mon épine dorsale.

— Ce n'est pas aujourd'hui que tu dois récupérer Knox ? il me glisse à l'oreille.

Bien trop endormie, je passe une main sur mon visage pour le frotter.

— Si, mais mon réveil ne sonne pas avant un quart d'heure.

Son sourire caresse le haut de mon sein. Il me faut faire un effort surhumain pour me redresser sur les coudes. Je lui jette un regard exténué. Une lueur de désir traverse ses prunelles pendant que sa langue contourne l'un de mes tétons, le frôlant tout juste.

— Ça me laisse un peu de temps pour m'occuper de toi, il souffle, amusé.

Je maintiens notre contact visuel, hochant la tête de haut en bas. Même si le bout de mon nez est froid, la chaleur colore mes joues dès lors que sa bouche rencontre mon sexe. Mon ventre se creuse d'envie sous ses caresses, et je me cambre lorsqu'il empoigne violemment mes fesses pour m'amener au plus près de sa bouche. Sans plus tergiverser, il s'amuse avec le point le plus sensible de mon intimité, alternant les petits coups de langue puis de doigts.

Depuis le temps qu'on couche ensemble, Will est parfaitement conscient de ce que j'aime et ça, même si nous sommes assez différents, lui et moi. J'ai toujours été la plus impatiente de nous deux. Le brun est du genre à vouloir prendre son temps, à se laisser aller au gré du vent.

Ce n'est pas mon cas.

Je n'ai jamais été une adepte des longues balades.

Alors, Will a fini par s'adapter à mon rythme. Ce matin encore, il me le prouve.

En toute hâte, il prend mes jambes et les pose sur ses épaules. Je perds peu à peu le contrôle lorsqu'il enfonce deux phalanges en moi. Mon sexe humide les accueille. Je suis dans un état second. Mes doigts agrippent les draps chauffés par nos corps.

UNDERDOGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant