«- Tu perds ton temps, Himeri, maintenant, tu resteras ici.
- Mademoiselle Kocho, je vous en supplie, laissez moi une dernière chance !
- Cela en fait déjà cinq... »
Après une énième mission ratée, Himeri s'obstine une nouvelle fois face à Kocho Shi...
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Point de vue : Himeri.
⸻JE FIXAIS LE BASSIN À POISSONS REMPLIT DE CARPES KOI. Sa voix me parvint aux oreilles et me sortit de mes pensées. Le soleil, bien que quelque peu caché par les nuages, était de sortie, alors Haru et moi étions en train de profiter des courants d'air chauds qui se faisaient rare dans le jardin à cette période de l'année.
- La lune et le soleil sont de parfaits opposés et pourtant ils se complètent, c'est fascinant, n'est ce pas Himeri ?
Cela faisait un peu plus de cinq ans maintenant que je vivais aux côtés des Shigiri. Ils étaient devenus ma famille. J'avais 15 ans, et Haru 16. J'avais appris de nombreuses choses, notamment le maniement du sabre et la médecine , que j'apprenais aux côtés de monsieur Hiraoka. D'ailleurs, il disait que je progressais vite dans la médecine, que j'avais du talent pour cela, et ça me faisait plaisir de le savoir. Mais pour le maniement sabre, c'était une autre histoire.
- En effet, Haru. Hum...
Je me torturait les doigts. J'avais peur de poser ma question, même si après ces cinq années à leurs côtés, je savais qu'il n'osaient rien me refuser.
- Tu as quelque chose à demander Himeri ? Tu peux poser ta question, tu sais !
- À vrai dire, j'ai entendu Oishi dire qu'il y avait un marché nocturne et des feux d'artifices ce soir, au village, pour fêter le début de l'hiver. J'ai des choses à récupérer auprès de monsieur Hiraoka, alors je pensais que ça serait l'occasion d'aller voir quelque chose de nouveau. Chaque année, je regarde de loin les feux d'artifices alors je pensais que...Face à son silence, j'hésitais. Enfin...Je sais que tu es occupé, alors tu peux-
- Tout ce que ma Himeri veut, je le lui donnerais, dit-il en me prenant dans ses bras. Seulement, si tu veux faire toute cette route, il va falloir que tu te reposes.
- Où est-ce que tu m'emmènes ?
- Dans ta chambre. Je demanderais à Oishi de te préparer pour notre départ, ce soir.
Sans que je m'en rende compte, nous étions déjà dans ma chambre et Haru me posa sur mon futon. Après m'avoir laissé un baisé sur le front, il s'en alla, me laissant me reposer.
Sans que je ne m'en rende compte, je m'était endormie.
- Mademoiselle, venez, vous allez bientôt partir.
Le soleil allait se coucher dans une heure, tout au plus. En tout cas, il sera couché lorsque nous arriverons au village. Alors nous devions nous dépêcher.
