«- Tu perds ton temps, Himeri, maintenant, tu resteras ici.
- Mademoiselle Kocho, je vous en supplie, laissez moi une dernière chance !
- Cela en fait déjà cinq... »
Après une énième mission ratée, Himeri s'obstine une nouvelle fois face à Kocho Shi...
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Point de vue : Himeri.
⸻J'ÉTAIS DE RETOUR EN HAUT DE LA MONTAGNE QUELQUES HEURES PLUS TARD, avec des renforts. Mais la panique ayant eu raison de moi, lorsque je suis arrivée à l'intérieur du manoir, mais jambes ont cédé.
Encore aujourd'hui, je ne peux pas dire ce que j'ai vu. J'ai...Oublié. Et peut-être était ce le mieux pour moi. Tout ce dont je peux me souvenir est l'odeur de sang et d'humidité. Dans tout les cas, il n'y avait aucun survivant. Et un disparu. En effet, alors que j'étais à l'écart, Hiraoka Mitsuo s'était approché de moi, tenant un objets enveloppé dans un tissus blanc. C'était tout ce qu'il me restait de lui.
Haru avait disparu, et avec lui mes futures années de bonheur.
J'aurais aimé dire que j'étais triste, mais je me sentais vide. Tellement vide. Je n'ai versé aucune larme, jusqu'à ce qu'on vienne me voir, le lendemain. Je séjournais chez mon professeur, qui a proposé de m'héberger.
Un groupe de personnes avaient toqué à la porte, elles portaient un uniforme, et des katanas.
Assise sur mon futon, dans l'entrebâillement de la porte je les observait, et les écoutait.
"La description de l'individu ressemblait à Muzan...Au vu du désastre, on se doutait qu'il s'agissait d'un démon, mais..."
Mon corps tressaillit à l'entente du mot démon. J'y croyais malgré moi. Même la bête la plus féroce de cette forêt n'aurait pas venir à bout de toute la demeure.
Je n'avais pas dormi depuis mon retour sur la montagne, la veille, alors j'avais pensé que c'était un mauvais rêve, j'avais prié pour que ce ne soit qu'un mauvais rêve. Que je me réveille, d'un moment à l'autre, le visage d'Haru au dessus du mien, essayant de me tirer de mon sommeil avec des mots doux...Je ne voulais pas voir la vérité en face, et l'enfant en moi ne pouvais pas voir cette vérité.
Mais alors que les larmes me montaient aux yeux et que ma gorge se gonflait désagréablement , la porte coulissante qui séparait ma chambre de la pièce à vivre fit apparaitre monsieur Hiraoka.
-Himeri..? Il avait appelé mon nom avec délicatesse.
-Oui ? J'avais murmuré, car je n'avais pas la force de parler plus fort que ça.
-Il les ont enterrer.
"Déjà..?"
-Tu veux leur rendre visite ?
Et sans un mot, j'avais saisis la main que mon mentor m'avait tendue.
*
Il n'y avait en fait pas grand monde, auprès de nous lorsque nous sommes arrivés en haut de la montagne. Je reconnaissait ces personnes qui portaient cet uniforme propres aux gens que j'avais identifiés comme des pourfendeurs de démons, mais c'était tout. Il n'y avait personne du village. Et à la vue des tas de terre fraichement retournée, j'avais compris qu'ils étaient tous morts, sans exceptions.
