«- Tu perds ton temps, Himeri, maintenant, tu resteras ici.
- Mademoiselle Kocho, je vous en supplie, laissez moi une dernière chance !
- Cela en fait déjà cinq... »
Après une énième mission ratée, Himeri s'obstine une nouvelle fois face à Kocho Shi...
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Point de vue : Haru.
NDA : LES PROCHAINS CHAPITRES SERONT UN PEU COURT, SORRY ;).
TW : MENTION DE SUICIDE ET DE PENSÉES SUICIDAIRES, MALTRAITANCES INFANTILES, VIOLENCES.
Avant que tu n'arrives, ma vie était un enfer. Ma mère était négligente, mon père alcoolique. J'étais ignoré et battu les peu de fois que l'on me remarquait. Mais la vie que je vivais était la seule que j'avais connue, alors je suis resté. J'ai subis ma vie, et au final, j'ai survécu.
Mais une chose que je ne comprenais pas, était comment les gens autour pouvaient ils rester muets face à la façon dont j'étais traité ? Tu serais d'accord, si je te disais qu'un pauvre enfant de sept ans ne devrait pas constamment penser à s'ôter la vie, mais j'y ai pensé. De nombreuses fois, même, mais je suis content de ne pas l'avoir fait.
Car un jour, tu es arrivée, et sans que moi-même je ne le sache, c'était la plus belle bénédiction que le ciel puisse m'apporter. Mes parents t'ont laissé entrer dans la prison qu'ils avaient eux-mêmes construit pour te laisser la détruire, à mon plus grand bonheur. J'avais goûté à la liberté, et je n'étais pas prêt de la laisser partir. De te laisser partir.
J'étais inquiet, au début. Mes parents me faisaient toujours peur, mais après ton arrivée, ils avaient arrêté de me frapper et de me négliger. Au fond, je savais que c'était pour paraître parfaits à tes yeux, car il n'y a rien qui compte plus pour eux que de paraitre parfaits aux yeux des autres.
Tu étais ma sauveuse, mon salut. Comment aurais je pu mal te traiter ? C'était inconcevable.
Tu avais changé ma vie, changé mes parents, changé ce bâtiment que je me permettais enfin d'appeler "maison".
Tu m'avais changé moi. Je me permettais enfin d'aimer ma vie, et ma personne. Je ne voulais plus mourir, je voulais évoluer auprès de toi.
J'ai ensuite grandi et appris à tes côtés pendant cinq ans. Mais malgré moi, la rancune que j'avais pour mes parents avait aussi grandit. Elle s'était nourrie de la façon dont ils te traitaient mieux, dont ils avaient changé pour toi, et non pour moi. Je ne t'en voulais pas, loin de là. Je leur en voulait à eux. Plus je grandissais, plus je les détestais. Mais tu aimais les gens de ce manoir, ce qui incluait mes parents, alors je me suis accroché à toi et laissé tomber ma colère.
Tu étais heureuse, et tant qu'ils ne faisaient pas obstacle à ton bonheur, alors je ne ferais rien, car à ce moment, il s'agissait de toi.
Mais un jour fatidique est arrivé. Ce désastre qui à tout détruit tel un tsunami, qui a emporté toutes les fondation que nous avions construites ensemble.
Cette nuit-là, j'avais laissé la panique m'envahir et avait été brutal, mais la seule chose qui comptait à mes yeux était ta survie. Je t'ai poussé plus violemment que prévu, et tu as basculé dans la pente. J'ai eu peur d'avoir poussé trop fort et de te retrouver morte une fois le soleil levé, mais pour le savoir, il fallait que je survive, moi aussi.
Alors je suis entré à la maison, et le carnage qui m'y attendait était encore pire que ce que je pensais. L'odeur du sang me donnait le tournis, et je fut paralysé jusqu'à ce qu'un cri retentit dans le manoir.
J'ai avancé lentement, sans savoir à quoi m'attendre.
Puis je suis tombé sur elle. Cette femme qu'était ma mère. Elle mourrait, et me suppliait de l'aider. Et pour la première fois depuis longtemps, il ne s'agissait plus de toi, mais de moi. Elle avait perdu son orgueil, et ma rage que j'avais égarée m'avait retrouvée. Cette rage me prit par les tripes et tordit mon estomac. J'avais envie de vomir face à un tel individu.
Elle était devant moi, et je n'éprouvait pas la moindre pitié pour la femme qui m'avait donné naissance.
Je me sentais mal pour l'enfant que j'ai été, qui n'avait pas eu de mère pour me réconforter lorsque je faisais des cauchemars ou de père pour m'apprendre la chasse.
C'est alors dans un élan de pitié que j'avais abrégé les souffrances de ma mère.
Je suis sortit du manoir après avoir fait un tour de toute la propriété. Personne n'était vivant à l'intérieur, et je n'avais pas trouvé de traces de mon père.
L'air frais m'avait fouetté le visage une fois sortit. L'atmosphère de ce bâtiment n'était pas bonne pour moi, et je voulais te retrouver le plus vite possible, mais entre les arbres une silhouette me fit reculer du chemin qui me permettait de me rendre au village.
Cette silhouette imposante et terrifiante appartenait à mon père, qui m'avait prit par le col de mon haori, et qui m'avait balancé tel un chiffon sale sur le sol, quelques mètres plus loin. Il me voulais du mal, mais je ne comptais pas me laisser faire, loin de là.
Je me suis levé et j'ai brandis le katana que monsieur Hiraoka nous avait confié. Mais il me balaya m'envoyant quelques mètres plus loin, et tenta de m'étrangler. Cet homme ne semblait pas être humain, ou sa haine envers moi était tellement forte qu'il ne voyait plus son fils mais une nuisance. Il me demandait en boucle ce que j'avais fait de ma mère, tout en me traitant de monstre sans vergogne.
Mais c'était lui, lui qui me battait dans mon enfance, lui qui m'étranglait actuellement.
C'était lui le monstre.
Et j'ai horreur des monstres.
Mais il me soulevait tel un poids mort, se dirigeait vers l'étang, et j'étais impuissant. L'eau glacée s'était infiltrée dans les fibres de mes vêtements et commençait à glisser dans ma gorge pour me submerger. Je me suis sentit mourir, petit à petit, et lorsque j'ai rendu mon dernier souffle du sang s'était mélangé avec l'eau qui s'infiltrait dans mes poumons.
J'étais mort, mais on m'avait ramené à la vie pour faire de moi ce que j'exécrais...