«- Tu perds ton temps, Himeri, maintenant, tu resteras ici.
- Mademoiselle Kocho, je vous en supplie, laissez moi une dernière chance !
- Cela en fait déjà cinq... »
Après une énième mission ratée, Himeri s'obstine une nouvelle fois face à Kocho Shi...
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Point de vue : Himeri.
⸻MES PIEDS S'ENFONÇAIENT DANS LA NEIGE, mes jambes me faisaient mal, mes poumons me brûlaient. J'aurais pu m'arrêter, si ma mère ne me forçait pas à gravir cette satanée montagne, en me tirant par les cheveux. Les bleus et hématomes sur mon corps n'arrangeaient rien à la douleur.
- MAMAN ! MAMAN STOP, TU ME FAIS MAL !
- LA FERME SALE GOSSE, TU VAS ME SUIVRE UN POINT C'EST TOUT.
Je devais avoir dix ans, lorsqu'elle me maria de force à une famille, certes, aisée mais avec une très mauvaise réputation. Les rumeurs disaient que leur fils, mon fiancé, maintenant, était un démon.
J'avais des rêves de liberté plein la tête, lorsque j'étais jeune. Alors lorsque cette femme me l'annonça, mon sang ne fit qu'un tour.
Le matin de mon départ, je commençais à enfiler mes chaussures pour m'enfuir lorsque ma mère me surprit. Folle de rage, elle sortit de la maison en me tirant les cheveux, me laissant marcher pieds nus dans la neige, et on avait commencé notre chemin.
Par chance, ou non, je ne sais pas, nous habitions à mi-hauteur de la montagne, dans un coin perdu, nous étions seules. Si nous habitions au village, je serais sûrement déjà morte.
- J'espère que tu te feras bouffer, petite conne ! C'est ce que tu mérites pour être venue au monde !
Ma mère avait les nez rouge et ses cheveux étaient attachés dans un chignon désordonné.
- Elle a bu...
Des larmes perlaient sur mes joues, les brulants au passage.
J'eus à peine le temps de voir une immense porte en bois que je me fis projeter sur elle.
- Argh ! Ma...
- LA FERME.
Elle me donna un coup de pied dans les côtes.
- Je ne suis pas mère, pas d'une gamine telle que toi. Tu as été vendue pour quelques centaines de yens, rappelle toi de ça. Tu n'as aucune valeur.
Ces mots me firent l'effet d'une gifle.
- Debout, si tu pouvais ne pas t'évanouir avant qu'on ai fait les présentations, ça serait bien.
Quelques minutes plus tard, nous étions à l'intérieur. Mon kimono était mouillé, je tremblait de partout, de stress, de peur et de froid. Je sentais l'œil mauvais de ma mère sur ma personne, bien qu'elle semblait très concentrée sur sa conversation avec la femme en face de nous, qui allait être ma belle-mère par alliance.
Elle était hypnotisante, avait une allure soignée, propre. Son aura était bienveillante, elle avait une prestance incommensurable, on aurait dit une déesse. Et ce, malgré son apparence, il fallait le dire, banale.