The Queen's Princess

Chapitre 9

POINT DE VUE DE DANI

J'étais en train de dormir à même le sol dans ma cellule lorsque je fus réveillée par un brouhaha venant de l'extérieur. Je m'avançais alors vers ma fenêtre afin de regarder ce qu'il se passait. Je vis des villageois se précipiter dans la cour du château, je suppose que Yoanis va clarifier son statut auprès de tous. Je regardais par la fenêtre lorsque quelqu'un vint toquer à mes barreaux. Je vis un soldat qui me fit signe de m'avancer vers lui. J'étais plutôt méfiante mais je ne voyais pas ce qu'il pouvait m'arriver de pire après tout cela.

- J'ai un message de la part de Constantin.

- Il est en vie ?! Chuchotais-je.

Le soldat acquiesça.

- Constantin va bien. Nous avons réussi à nous infiltrer parmi les fidèles de Yoanis. Nous élaborons un plan pour reprendre le contrôle du château. Nous allons bientôt vous sortir d'ici, en attendant tenez le coup et ne vous faites pas tuer.

- De quel plan parlez-vous ? C'est excellent si vous avez réussi à vous infiltrer parmi les ennemis, restez-y jusqu'à la venue de la reine avec des renforts, ne faites rien d'autre ! Contestais-je.

- Je suis désolée je dois y aller, mais je ferais part de votre idée à Constantin.

Sans que je ne puisse rajouter quoi que ce soit il s'en alla aussi vite qu'il était arrivé. Constantin ne sait vraiment pas prendre de bonnes décisions sans moi, j'aurais tellement aimé ne pas m'être fait attraper pour le guider. Pour le moment, la situation est parfaite mais s'ils mettent leur plan à exécution ils risquent de tous se faire tuer et ce n'est absolument pas ce que Léah attend de nous.

J'étais encore en train de réfléchir à ma conversation avec ce soldat lorsque j'entendis les voix des villageois à l'extérieur s'intensifier. Je m'approchais à nouveau de la fenêtre pour y voir plus clair. Je vis alors un cheval marcher le long du ponton, il semblait blessé. Je plissais les yeux pour voir un peu mieux et je vis graver sur celui-ci les initiales de Léah. Un sourire se dessina instantanément sur mon visage. Notre reine avait délibérément abandonné son cheval en prenant soin de provoquer toute la Contrée pour bien leur faire comprendre que personne ne peut l'atteindre, ma meilleure amie est incroyable. J'entendais également la voix de Yoanis s'emballer, c'était très plaisant pour moi. Malheureusement, je me doutais bien qu'après son élocution, Yoanis allait me faire passer un sale quart d'heure.

POINT DE VUE DE LEAH

Je fus réveillée en sursaut par un craquement d'une branche provenant de derrière moi. Je me redressais d'une traite avant de me tourner vers l'origine du bruit, couteau en main. Ce n'était qu'un simple écureuil, je soupirais avant de ranger mon couteau à nouveau, me sentant idiote. Je me tournais ensuite vers la couverture de Lauren. Elle était encore endormie et le feu à côté d'elle s'était éteint. Je me levais alors et commençais à ranger en espérant que le bruit la réveille, chose qui marcha à merveille.

- Bois un peu d'eau puis nous y allons. Lui dis-je.

Elle se contenta de boire sans rien dire avant de me rendre l'eau ainsi que sa couverture.

- Dans combien de...

Sans laisser Lauren finir sa phrase je lui plaquais ma main contre sa bouche. Je lui fis signe de mon autre main de se taire pendant que je tendais l'oreille. Elle comme moi entendions des voix au loin qui se rapprochaient petit à petit. Il ne fallait absolument pas que qui que ce soit nous voit, nous devions impérativement nous cacher.

- Je vais monter dans l'arbre, ensuite tu me donneras ta main et je te ferais monter. Chuchotais-je à Lauren.

Elle acquiesçait. Je montais alors rapidement dans l'arbre pour ensuite lui tendre ma main qu'elle attrapa rapidement. Je la tirais jusqu'en haut puis on resta dans cet arbre tandis que les voix se rapprochaient de plus en plus. Ils allaient voir les restes de notre feu, c'était certain et allaient rapidement faire le lien avec notre fuite car, je pense bien que depuis la veille mon cheval est arrivé au château. J'avais la main sur mon épée, prête à la sortir et me battre s'il le fallait.