Chapitre 2

2.1K 56 16
                                    

Erreur.

Pendant qu'ils sont tous retournés, je me tourne moi-même vers mon frère, qui était silencieux tout le long en pensant que son père allait le sauver. Quelle erreur.

La balle sort d'un coup et détruit la zone sur laquelle j'avais pointé le flingue. 

Alerté, les autres se retournent et regardent l'horrible scène devant eux : un Léandre tout pâle, étendu sur le sol, les yeux rouges et grands ouverts, pissant le sang sur le nez, mais surtout sur la bite qu'il n'a plus actuellement vue que je l'ai flingué. Tous se taisent. Ils savent. Il n'y a plus aucun son de respiration provenant de mon frère. Il est mort. Par une balle dans la bite. Quelle mort indigne de la mafia. Je rigole intérieurement et satisfaite de ce que j'ai fait. Mais malheureusement, ma gloire fut courte. Ils me pointent tous avec leur flingue en attendant que le boss dise quelque chose. L'ordre de me tuer sûrement. 

Mattew, encore trop choqué que j'ai tué son propre fils, mon propre frère, l'homme qu'il avait formé durant des années pour reprendre son flambeau, car il ne tarderait sûrement pas à mourir. Ses hommes et lui me fusillent désormais du regard, mais des gens surgissent par derrière sans qu'ils ne s'y attendent et les prennent désormais pour cibles. Le combat commence et le capo sort son téléphone et dit à ses hommes de se bouger le cul immédiatement pendant que les quatre gardes se mettent à tirer.

Mais les gens qui ont surgi par derrière, eux, je les connais bien, puisqu'ils font partie du plan de moi et mon oncle. 

Tout se passe très vite. Les renforts de mon père arrivent plus vite que prévu et les hommes de mon oncle et lui-même ont du mal à les retenir. 

J'essaye de me rendre un minimum utile et prends pour cible un des hommes de mon père et lui tire dessus. 

Mais rien. Rien ne sort de ce foutu flingue. C'est quoi ce flingue de merde avec une seule balle alors qu'il peut en contenir cinq ? Mon frère était vraiment con. Pendant que tout le monde est occupé à se battre, les souvenirs avec mon frère refont surface. Que de malheurs avec lui, que de putain de problèmes. Je me remémore une scène que j'aurais préféré oublier, où mon frère bourré s'est introduit dans ma chambre alors que je terminais de me changer, c'est celui qui m'a pris ma virginité à douze ans. Et cela ne s'était pas arrêté là. J'ai préféré aller avec mon oncle, loin de mon frère et de mon père. Je ne veux pas me rappeler les détails.

Dans une rage non contrôlée, l'arme à la main, le tape dessus, partout dans les moindres recoins. Je le frappe de toutes mes forces, encore plus à l'endroit meurtri qui l'a utilisé pour me souiller plus que je ne le suis déjà. Même si cela ne sert à rien puisqu'il est mort, cela ne sert qu'à augmenter ma satisfaction. 

Je sens le sang gicler sur mon visage, se mélangeant avec le sperme qui m'a aussi giclé. Les deux formes ont une couleur orange clair. Et je ne parle même pas de l'odeur des deux qui se mélangent, on s'évanouira directement tellement l'odeur est infecte. 

Je me retourne vivement quand j'entends une voix qui m'interpelle, stoppant la furie en moi.

Mon oncle se fraye un chemin entre les combats des hommes armés, environ dix d'entre eux sont par terre, sûrement morts. Mais impossible de savoir si ce sont les hommes de mon père ou ceux de mon oncle. Mais dans cette bataille, je vois bien que mon père a le dessus. Il a beaucoup plus de pouvoirs et d'hommes que mon oncle, il ne pourra pas le retenir indéfiniment.


- Seyna, il faut que tu partes vite, je ne vais pouvoir les retenir les minutes suivantes. Criait-il.


Il était obligé de crier, les coups de feux et les cris de douleurs prennent le dessus au niveau sonore, on entend à peine les hommes s'insulter entre eux. Je regarde une dernière fois mon frère, gisant par terre, le visage complètement déformé et démembré sous mon coup. Une certaine satisfaction s'éveilla en moi, mais qui fut tout de suite redescendue quand je redescends sur terre, en entendant à peine mon oncle crier pour me dire de partir. Mon oncle et ses hommes bloquent les hommes de mon père et lui-même sur le côté pour que je puisse passer. 

My Dark ProtectorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant