Chapitre 4

1.6K 48 5
                                    

Je me réveille en sursaut après m'avoir senti observer pendant que je dormais. En me redressant, je remarque que je ne suis pas dans la chambre, mais sur un canapé aussi mou que le lit. Mais ce n'est pas ça qui m'étonne le plus, non. Après avoir vu un gigantesque requin m'observer l'air affamé, je me retrouve entouré d'hommes à un mètre de moi. La plupart sont dans la trentaine ou la quarantaine. Mais ce n'est pas ça qui m'interroge le plus, c'est leurs regards envers moi. Ils me regardent tous avec des regards de haine, d'étonnement et certains en profitent même pour le relooker. Mais ce que je ne comprends pas le plus, ce sont leurs regards de haine envers moi. Après tout, c'est elle qui me kidnappe et m'envoie leurs regards hostiles alors que je n'ai rien fait ? Ou plutôt, je pense que je n'ai rien fait, je ne vois pas pourquoi je mérite de regards comme tel.
C'est moi qui devrais les regarder avec haine puisqu'ils m'ont kidnappé.
Bien qu'ils me maintiennent une distance raisonnable, je ne me sens pas vraiment en sécurité entouré de tous ces hommes.
Aucune ne m'adresse la parole ou ne prend le temps de m'expliquer pourquoi je le retrouve ici. Vu leur physique et leurs vêtements, ils doivent certainement appartenir à une mafia. Cependant, je ne vois pas quelqu'un qui pourrait se démarquer entre eux afin de connaître le boss de ce cauchemar.
 
- Où suis-je ? Pourquoi m'avez-vous kidnappée ? Et surtout pourquoi ? 
 
C'est un vrai cauchemar, je sors d'une impasse pour me retrouver dans une autre. Et quand je vois les expressions des personnes, entre haine et désirs, je comprends qu'aucun ne m'expliquerait ce que je fais ici, sous l'océan, au milieu de nul part et avec un gros requin affamé en prime. Je remarque même une personne qui presse sa queue, comme pour calmer une érection. Non, mais je rêve. 
Je me mets debout, ayant assez de leur silence et les toises chacun d'entre eux, en espérant que quelqu'un prendra le temps de répondre à ma question.
 
- Expliquez-moi ce qui se passe, bon sang ! Dis-je en criant, assez qu'on me prenne pour une débile.
 
La colère de mon visage doit sûrement se faire ressentir, car quelqu'un ouvre ses lèvres pour m'expliquer ce que je fou ici. Il doit sûrement avoir une erreur. Ils ont dû kidnapper la mauvaise personne. Voilà, c'est ça, la mauvaise personne.
Il commença à prononcer un mot quand quelqu'un, la voix grave et l'emploi de mépris, lui coupa la parole.
 
- Ça ne fait même pas quarante-huit heures que tu es là et tu me casses déjà les pieds, femme. Et vous, dit-il en s'adressant aux hommes autour de moi. Qu'est-ce que vous regardez comme ça au lieu de s'occuper de vos tâches respectives,je vous rappelle que je ne vous paye pas pour rien. 
 
Tous les hommes de la pièce baissent leurs têtes et font mille excuses. Alors comme ça, c'est cet imbécile leur chef ? En même temps, cela ne m'aurait pas étonné qu'ils obéissent comme un petit toutou fidèle à son maître. Je ne me permettrais pas de le laisser me parler de cette façon. Ce connard me casse déjà les pieds alors que je viens à peine de le rencontrer. Rencontrer ? En effet, l'homme me dit quelque chose. Mais impossible de me souvenir de qui il est pour l'instant. Mais on dirait que lui sait exactement qui je suis, dont la façon où il me toise irritablement. En pliant ma nuque et levant ma tête vers le haut, je remarque qu'une pointe de haine se mélange dans ses regards face à moi. L'homme que je devine être le boss et à l'origine de mon kidnapping, me surplombe d'un bon mètre quatre vingt quinze ou plus. 
Je réprime un petit sourire en voyant qu'il correspond au physique des mafieux dans les livres. En effet, il a un physique avantageux, une montagne de muscles se voit à travers de son smoking noir. Noir comme ses cheveux et ses yeux. Il est presque impossible de voir quoi que ce soit derrière ses yeux, rien ne les trahit. Sa peau matt fait ressortir ses muscles et ses veines. Également de ses nombreux tatouages qu'il couvre presque intégralement. Seul son visage n'a pas d'encre noire. Il respire la masculinité elle-même.
Mais je ne me fais pas avoir par son charme ridicule qui doit attirer des centaines de gonzesses en manque de sexe ou de relation. Je garde la tête haute et continue de fixer mes yeux aux siens. Il me regarde limite comme si je n'étais qu'un moins que rien, un déchet de l'humanité. Il va falloir aussi qu'il m'explique son regard envers moi, parce que je ne comprends rien du tout. Mais s'il a autant la haine envers moi sans que je sache pourquoi, alors moi aussi. Je ne flancherais pas contre ce connard qui se pense supérieur à moi.
 
- Je ne sais pas qui tu es, mais il va falloir m'expliquer pourquoi tu me parles aussi mal, je n'accepterais ça en aucun cas, mais il va surtout falloir m'expliquer la raison de mon kidnapping. 

My Dark ProtectorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant