Rise of lion [(G)I-DLE x STRAYKIDS]

Chapitre 12

Le regard perdu dans le vide, Soojin avait depuis longtemps cessé de prêter attention aux sorciers qui couraient dans tous sens autour d'elle. Elle n'était pas d'humeur à leur accorder la moindre once d'attention. Trois jours s'étaient écoulés depuis le début du tournoi du Phoenix et depuis presque autant de temps sa vie avait tourné à la catastrophe. Elle avait perdu son équipière et ne parvenait pas à entrer en contact avec elle, l'alchimiste n'avait plus donné signe de vie depuis que Minnie les avait tous contactés pour les sommer de rejoindre un point précis. Soojin ne parlait plus non plus à son petit-ami depuis sa remarque blessante et Chan n'était pas revenu vers elle, bien trop occupé à mettre en place une zone sécurisée pour les étudiants. Ces derniers n'avaient cessé d'affluer aux cours des derniers jours et les Plumendros ne savaient plus où donner de la tête.

La jeune femme soupira lourdement en étendant ses jambes. Ces épreuves devaient être son irréprochable solution, le moyen pour être aux côtés de Chan sans que sa famille puisse s'interposer, alors pourquoi les dieux semblaient être contre elle ? De tous les tournois ayant eu lieu, aucun n'avait subi de telles catastrophes et n'avait été interrompu alors pourquoi ça devait être celui où elle participait ? Ce n'était pas juste.

— Je te trouve bien silencieuse.

Soojin tourna son regard morne vers son amie. Minnie avait les traits tirés par le manque de sommeil et par le poids des responsabilités qui pesaient sur ses épaules. La sorcière d'éther cherchait sans relâche à entrer en contact avec les étudiants qui ne les avait toujours pas rejoints mais plus le temps passait et plus l'espoir s'amincissait. Dans la grande majorité, les sorciers ayant pu gagner le camp n'avait pas croisé l'ombre d'un monstre et avaient été initialement téléportés loin de la source de la contamination. Il n'y avait pas de nouvelles des autres. Soojin serra les poings, en colère mais aussi abattue.

— Je n'ai pas grand-chose à dire. Est-ce que tu as perçu Miyeon ?

— La contamination cause des interférences, c'est compliqué, sourit faiblement Minnie, mais quand je les avais contactés la première fois, elle n'était pas si loin de nous. Je ne veux pas perdre espoir mais si elle n'est toujours pas là, il se peut qu'elle ait rencontré l'une de ces créatures. Elle n'a certainement pas été en mesure de se défendre.

— Elle est toujours vivante.

— Soojin...

— Non, tu ne comprends pas. Ce n'est pas un espoir ridicule, c'est à cause du serment qui nous relie. Il est toujours actif, si elle était morte alors je serais libérée de toute contrainte mais ce n'est pas le cas. Je ne sais pas pourquoi elle n'est pas là, peut-être qu'elle est blessée ou perdue, mais elle est en vie. C'est une certitude.

Plus les mots coulaient hors de sa bouche et plus la jeune femme se redressait, une chaleur habituelle gonflant sa poitrine. Elle redevenait elle-même, volcanique et téméraire, et surtout loyale. Elle tourna son regard embrasé vers son amie, à nouveau pleine de détermination. Chan, Hyunjin et Minnie n'avaient pas le temps ni le loisir de se concentrer sur une seule étudiante manquante, en revanche elle était parfaitement libre. Si personne ne le faisait alors elle partirait à la recherche de Miyeon.

— Je connais ce regard, grimaça la sorcière d'éther, le chef ne va pas du tout aimer. 

— Ce qu'il ne sait pas ne peut pas lui faire de mal, éluda vaguement Soojin en levant les yeux au ciel.

Elle savait qu'il était occupé et que la sécurité d'un maximum de personnes était sa priorité mais elle lui en voulait quand même de ne pas lui accorder la moindre attention. Il l'avait blessée et depuis il la reléguait dans un coin comme un objet inutile. Ils ne s'étaient jamais disputés avant ça et la jeune femme n'avait aucune idée de comment gérer la situation autrement qu'en explosant de mécontentement. Heureusement, il lui arrivait de discerner les priorités et elle savait qu'elle n'en était actuellement pas une pour son petit-ami. Elle le savait très bien, mais elle ne l'acceptait pas.